Devillers Cyprien

Politique, Député wallon

Charleroi 12/10/1974

Député wallon : 2014*

Aux élections régionales du 25 mai 2014 dans la circonscription de Charleroi, Cyprien Devilers occupe une troisième place de combat sur la liste du MR. En 2009, les libéraux n’avaient conservé que l’un des deux mandats conquis en 2004 ; en 2014, en progressant de 1,7%, ils en enlèvent deux, profitant de l’effondrement d’Écolo. Avec 3.027 vp, Cyprien Devilers décroche ainsi le droit de siéger au Parlement de Wallonie et il prête serment (14 juin). En application du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats des députés wallons, il doit cependant choisir entre Namur et Charleroi : en optant pour son échevinat (17 juin), il renonce à siéger au Parlement de Wallonie où Nicolas Tzanetatos fait son entrée. Cyprien Devilers n’aura été député wallon que quelques jours.

Président des Jeunes MR de Charleroi (élu en 2003), vice-président national et secrétaire politique des Jeunes MR (2006-2009), Cyprien Devilers a été élu conseiller communal de Charleroi en octobre 2006, lors d’un scrutin particulier, placé sous le signe des « affaires » : alors que le PS perdait près de 13%, le MR progressait de 8,5%. Dans cet élan, Cyprien Devilers (13e candidat - 495 vp) emportait l’un des 14 sièges conquis par la liste d’Olivier Chastel. Finalement conseiller de la majorité après les nombreux avatars qui marquent la vie politique de la plus grande ville de Wallonie en 2007, il représente le MR en tant que commissaire chez Igretec (2007), et aussi comme commissaire de la Régie communale autonome-RCA (2007-2010), administrateur de l’ICDI (2007-2013), du Val d’Heure (2007-2008), de Whestia (2008-2017), de la SWL (2008-2015), de la SWCS (2008-2013), de la SWDE (2009-2010), d’Igretec (2010-2012) et administrateur délégué de la RCA (2010-2017), après en avoir été le commissaire. 

Au Conseil communal de Charleroi, Cyprien Devilers se distingue rapidement par ses interventions posées ; il aborde volontiers les questions de sécurité, est attentif à la défense de la laïcité et, pour des raisons professionnelles, s’attache aux dossiers liés à l’énergie. En octobre 2011, il se mobilise fortement en faveur du Thalys wallon et de son arrêt en gare de Charleroi ; son action déborde le pays de Charleroi. Si la dorsale wallonne est alors sauvée, il ne s’agit que d’un sursis ; le coup de grâce lui sera porté en 2013 avec la suspension sine die du trafic TGV entre Mons, Charleroi, Namur et Liège.

Employé chez GDF-Suez, Cyprien Devilers s’apprête à entrer comme employé chez Igretec pour s’y occuper des questions d’énergie, lorsqu’un nouveau remaniement se produit au sein du Collège de Charleroi au début de l’année 2012. La démission de J-J Viseur, l’éviction de Paul Ficheroulle, bourgmestre faisant fonction, et la désignation d’éric Massin – le sixième maïeur carolo depuis 2006 – s’accompagnent d’un renouvellement du Collège et d’un nouveau changement aussi du côté du MR où l’échevin Alain Eyenga – successeur de Philippe Sonnet – remet sa démission et doit être remplacé : Cyprien Devilers accepte la fonction et devient ainsi le 22e échevin nommé à Charleroi depuis 2006. Pendant les neuf derniers mois de la législature, il est en charge de l’Environnement, de la Propreté, des Espaces verts et de l’écologie urbaine ; il ne laisse pas passer cette occasion de gagner en visibilité, ainsi qu’en témoigne son résultat au scrutin d’octobre 2012.

En 5e place, il réalise le 2e score de la liste MR (1.465 vp), tandis que le PS emmené par Paul Magnette (47,7%) en nette progression (+9%) reprend la main par rapport à l’ensemble de ses adversaires politiques. Le MR perd ce qu’il avait gagné en 2006. Néanmoins, le PS maintient le pacte de majorité avec les libéraux et les humanistes et, dans le collège tripartite présidé par Paul Magnette, Cyprien Devilers reste échevin en charge de l’Environnement, de la Propreté, des Espaces verts et de l’écologie urbaine, du moins, occupe-t-il, en tant que suppléant, les fonctions d’Olivier Chastel qui, après avoir prêté serment, se met immédiatement en retrait en raison de ses responsabilités ministérielles au fédéral. Lorsqu’Olivier Chastel devient président du MR (fin 2014), le député fédéral ne sollicite pas son retour au sein du Collège et Cyprien Devilers reste échevin jusqu’à la fin de la législature.

Tête de liste MR en octobre 2018, Cyprien Devilers réalise le plus grand nombre de voix de préférence parmi les libéraux (2.709), mais le MR perd trois sièges (6) et se retrouve à 11,20%, loin, très loin des 24,64% de 2006 (14), poursuivant un recul déjà amorcé en 2012 (16,28%). Conservant in extremis la majorité absolue (26), le PS de Magnette se tourne vers écolo (3) et C+ (3) pour signer le nouveau pacte de majorité. Ne souhaitant pas devenir le porte-parole d’une partie de l’opposition, l’autre étant dominée par le PTB (9), Cyprien Devilers remet sa démission de conseiller communal dès le début de l’année 2019.

N’étant plus échevin, il aurait pu reprendre son mandat de député wallon, mais il y renonce définitivement en décembre 2018. Lors du triple scrutin de 2019, il n’est candidat ni au Parlement de Wallonie, ni à la Chambre fédérale, ni au Parlement européen, ayant vraiment tourné la page de la vie politique. 

En février 2014, le MR avait présenté Cyprien Devilers à la présidence d’Ores Assets, né en 2013 de la fusion de huit intercommunales wallonnes mixtes actives dans le domaine de l’énergie. Politique, cette décision était aussi motivée par le fait qu’en tant qu’ingénieur de gestion, formé à l’UCL Mons (1999) puis à la Vlerick Leuven Gent Management School (2008), Cyprien Devilers avait d’abord travaillé dans le domaine de l’audit, avant d’être engagé chez Tractebel, puis de faire partie du comité stratégique d’EDF-Suez (1999-2012). Administrateur d’Ores Assets (2013-), il devient le président de son Conseil d’administration (-2018), puis d’Ores scrl (2019). Administrateur de l’ISPPC (2013-2019), de la Socofe (2014-2017), d’Intermixt (2014-2017), de Publigaz (2015-2017), Cyprien Devilers est nommé début 2019 au comité de direction de la Société publique de gestion de l’eau, dont il assume un temps la vice-présidence (SPGE, 2019-).

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Charleroi (2006-02/2019)
Échevin (2012 ; 2012-2018)
Député wallon empêché (2014)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024), dont L’Écho, 26 mars 2014, L’Avenir, 27 mai 2014 ; La Libre, 2 mai 2019
Cumuleo (2021)

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)