Evrard Yves

Politique, Député wallon

Neufchâteau 19/03/1969

Député wallon : 2014-2019 ; *2019-2024 ; 2024-

Après des humanités scientifiques à l’Institut St-Michel de Neufchâteau (1987), Yves Evrard mène des études d’ingénieur agronome à l’Université catholique de Louvain-La-Neuve (1993). À peine diplômé, il est nommé directeur technique au sein de la SA Altitude 500, où il s’occupe de la production et de la vente de sapins de Noël (1993-2000), avant de devenir l’administrateur-délégué de Lux Green SA (2000-2014), une entreprise horticole de pépinières, parcs et jardins, jardinerie et sapins de Noël. Cette société qui emploie plusieurs dizaines de personnes, il l’a créée, en 2000, avec Gregory Floener.

Parallèlement à ses activités professionnelles, Yves Evrard s’engage en politique. Membre du MR, il se porte candidat aux élections communales d’octobre 2000 à Neufchâteau : cinq listes se disputent alors les suffrages des Chestrolais, mais les deux qui émergent (Action&Avenir 43% et Ensemble 40%) se retrouvent avec 8 sièges chacune, le seul élu Écolo (Olivier Jadoul) ayant le périlleux privilège de faire basculer la majorité d’un côté ou d’autre. Refoulant le PSC dans l’opposition, la nouvelle majorité Action&Avenir et Écolo prévoit que la bourgmestre libérale Nelly Gendebien passe le relais après quatre ans à Yves Evrard qui est la tête de liste (4e score). Alors que l’intéressée tient sa promesse, la majorité se lézarde sous les coups de boutoir d’une opposition à l’affut et emmenée par Dimitri Fourny, et en raison du refus d’Emmanuel Pierret, le 9e conseiller de la majorité... La crise s’apaise quand Nelly Gendebien décide de finir la législature. Cependant, à dix-huit mois du scrutin de 2006, tout le paysage politique chestrolais est en pleine mutation, créant un imbroglio invraisemblable au sein du Conseil communal. Dans une atmosphère très tendue, le scrutin communal d’octobre 2006 doit clarifier la situation, opposant finalement quatre listes : celle de l’échevin Écolo sortant (Jadoul) qui est réélu conseiller communal (10%) ; la liste Alternative d’Olivier Weyrich et Emmanuel Pierret (17%, 2 s.) ; la liste « agir ensemble », conduite par Dimitri Fourny (1.105 vp) et Nelly Gendebien (39%, 8 s.) ; et la liste « du neuf pour vous » (34%, 6 s.), emmenée par Yves Evrard (1.103 vp). à l’heure où s’applique pour la toute première fois le nouveau Code wallon de la Démocratie locale, les voix de préférence ont désormais une importance considérable pour l’attribution des fonctions. En s’alliant contre la liste de Dimitri Fourny, les trois partis confient à Yves Evrard le maïorat de Neufchâteau.

Pendant six ans, tout en menant de nombreux projets qui redynamisent la cité, la coalition dont le sort repose sur une voix de majorité (9 contre 8) se montre solidaire et fait front à l’opposition tenace que continue de mener, plus que jamais, Dimitri Fourny. En octobre 2012, trois listes seulement se présentent au suffrage des électeurs. En recul d’un peu plus de 2%, Écolo perd son seul élu. Et dans le duel Evrard-Fourny, l’avantage revient à la liste « Agir ensemble » de Dimitri Fourny (1.671 vp) qui prend l’ascendant sur la liste Énergie+ du bourgmestre Yves Evrard (1.576 vp). Avec 47,35%, la liste « Fourny » enlève 10 sièges, contre 9 à son adversaire qui se retrouve conseiller communal de l’opposition, nourrissant l’ambition de revenir plus fort en octobre 2018, ainsi qu’il le fait savoir à chaque séance.

Entre-temps, président de la zone de police Centre Ardenne (2009-2012), Yves Evrard ne s’est décidé que tardivement à se présenter à d’autres rendez-vous électoraux. Lors du scrutin fédéral anticipé du 23 juin 2010, il est 6e suppléant dans la circonscription du Luxembourg (4.794 vp) et, en octobre 2012, il est aussi candidat à la province : dans le district de Neufchâteau, ses 3.058 voix de préférence lui ouvrent les portes du Conseil provincial (35,9%). Au nom du MR, il siège alors comme administrateur à l’AIVE (2012-2013) et chez Idelux (2012-2013). 

Le 25 mai 2014, le conseiller communal et provincial fait le grand saut comme tête de liste MR dans la circonscription de Neufchâteau-Virton, sollicitant son élection au Parlement wallon ; deux sièges seulement sont à pourvoir. Sans surprise, il affronte le cdH de Dimitri Fourny (9.958 vp), ainsi que le PS emmené par Patrick Adam (6.115 vp). C’est ce dernier qui fait les frais des 8.162 voix de préférence d’Yves Evrard qui permet au MR (30,2%) de reconquérir le siège perdu depuis 2004, seule élection où le MR n’était pas, depuis 1995, le premier parti de la circonscription. 

Renonçant à son mandat provincial, Yves Evrard prête serment comme député wallon et entame la législature wallonne dans l’opposition, sous le gouvernement PS-cdH de Paul Magnette. Il est aussi choisi par son parti pour représenter la Fédération Wallonie-Bruxelles au Sénat (2014-2019). à Namur, de 2014 à 2017, il est membre de la Commission Économie-Innovation et de la Commission Agriculture-Tourisme ; jusqu’en 2019, il siège aussi au Conseil parlementaire interrégional qui émet une série de recommandations en faveur d’initiatives à l’échelle de la Grande Région. Parmi les sujets d’interventions du député wallon figurent les besoins des usagers du rail et du TEC, en particulier des navetteurs du Luxembourg, l’amélioration de la tarification transfrontalière des transports en commun, la critique du saupoudrage sous-régional, le sort des forêts wallonnes, le développement du secteur des drones et des monnaies locales, la valorisation de l’agriculture wallonne, certains articles du Code forestier wallon, l’accessibilité des logements publics aux étudiants, son soutien à l’économie circulaire, ainsi que la transparence dans l’exercice de mandats publics. Auteur de plusieurs rapports et études, il signe notamment celui relatif à la Silver économie, destiné à mieux comprendre les enjeux du vieillissement Au Sénat, il réfléchit à la manière d’améliorer la mobilité (appli Mobiloc, etc.).

Dans le dossier CETA, l’élu MR est absent au moment du vote de la résolution du 14 octobre 2016 par laquelle le Parlement de Wallonie refuse l’accord entre l’UE et le Canada ; après la crise internationale qui s’en est suivi, il figure parmi les 58 députés wallons, PS, cdH et MR réunis, qui votent en faveur du projet de motion qui valide le compromis par lequel l’Europe s’engage à prendre en considération les doléances wallonnes de manière contraignante lors de la signature et dans l’application du CETA, ainsi que dans tous les autres traités de nouvelle génération à venir (28 octobre 2016).

Du 16 février au 3 juillet 2017, Yves Evrard est l’un des quatre députés MR qui siègent au sein de la Commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner la transparence et le fonctionnement du groupe Publifin (ex-Tecteo). Au cours de 29 réunions, entouré de quatre experts, les 15 membres de la Commission présidée par Olga Zrihen entendent, au moins une fois, 52 témoins différents, parfois à huis clos, le plus souvent en séance publique, avec retransmission télévisuelle. Adopté à l’unanimité des membres de la Commission, le rapport de plus de 60 pages qui comprend au fil des chapitres toute une série de recommandations est approuvé à l’unanimité en séance plénière du Parlement de Wallonie (12 juillet).

À la suite de l’appel du 19 juin 2017 de Benoit Lutgen qui invite à mettre un terme à toute gouvernance avec les socialistes, Yves Evrard vote, le 28 juillet, la motion de défiance constructive déposée par les 38 députés MR et cdH ; c’est une première dans l’histoire politique de la Wallonie. Jusqu’à la fin de la législature wallonne, il fait désormais partie de la majorité Orange-Bleue et se retrouve ainsi, notamment, dans la même alliance que Dimitri Fourny… Pour la nouvelle coalition, chaque voix compte (38 sièges sur 75) et il s’agit d’imprimer un changement de cap majeur à la politique wallonne. Dès lors, Yves Evrard s’empresse de soutenir toute une série de mesures comme la suppression de la « Redevance Télévision », la modification de grille des loyers, la réduction de la fiscalité immobilière, l’abandon du Plan Marshall, la réduction de l’intervention publique et l’incitation à l’initiative privée ou associative, la résolution fixant une série de balises pour les futurs traités de libre-échange négociés par l’Union européenne, l’application de recommandations de la Commission Publifin en matière de transparence et de gouvernance, la réforme de la gouvernance des GRD du gaz et de l’électricité, etc.

Membre de la Commission économie-Emploi-Formation et de la Commission mixte Assemblée nationale du Québec-Parlement de Wallonie, de septembre 2017 à la fin de la législature, il continue de siéger au sein de la Commission de coopération avec la Communauté germanophone (2015-2019). Avec d’autres libéraux, il avait déposé, en 2015, une proposition de résolution pour réaliser le transfert de compétences de la Wallonie vers l’Ostbelgien : la nouvelle majorité MR-cdH conclut un accord en ce sens, permettant aux Germanophones d’entamer l’exercice de leurs nouvelles compétences à partir du 1er janvier 2020.

Durant cette législature toujours, Yves Evrard adopte notamment une série de dispositions en matière de bien-être animal, compétence nouvellement transférée aux régions à la suite de la 6e réforme de l’État : avec le décret interdisant tout abattage animal sans étourdissement préalable (18 mai 2017) et le Code wallon du bien-être animal, projet porté par le ministre di Antonio (3 octobre 2018), le législateur fait de la Wallonie une région pionnière. Au début de la législature 2014-2019, le député wallon avait déposé, avec d’autres libéraux, une proposition de décret spécial portant sur la réforme des circonscriptions électorales wallonnes. Il obtient satisfaction puisqu’en raison d’un arrêt de la Cour constitutionnelle de novembre 2015 destiné à rééquilibrer la répartition des sièges entre les circonscriptions, un accord est conclu entre tous les partis politiques, faisant passer les circonscriptions de 13 à 11, le décret spécial wallon du 25 janvier 2018 redéfinissant notamment une « nouvelle » circonscription électorale luxembourgeoise, réunissant Arlon-Marche-Bastogne et Neufchâteau-Virton, et qui envoie désormais six représentants à Namur (+1). C’est dans cette circonscription qu’il se représente le 26 mai 2019, en tant que premier suppléant cette fois. Conduit par Willy Borsus, le MR s’impose comme le premier parti (25,27%) et dispose de deux sièges. Le succès du MR et son résultat personnel passent cependant très vite au second plan pour Yves Evrard qui reste en campagne électorale, les citoyens de Neufchâteau ayant été appelés à revoter le 17 juin 2019.

Entre Yves Evrard et Dimitri Fourny, la rivalité est telle que ceux qui ne se reconnaissent dans aucun des deux leaders locaux présentent une liste citoyenne sous le nom de « 3e Piste », lors du scrutin communal d’octobre 2018. Cette 3e liste obtient un siège (602 voix, 11,85%) et rend plus complexe l’attribution des autres sièges communaux, car 246 voix séparent les deux principales listes, « Agir Ensemble » (Fourny, 10 sièges, 2.363, 46,5%) et « Pour Vous » (Evrard, 8 sièges, 2.117, 41,66%). Le dernier siège entre la liste des deux leaders se joue à 16 voix près et, très vite, ces résultats sont contestés. La Justice s’empare de l’affaire, pointant 57 procurations litigieuses. Alors qu’une vingtaine de personnes, dont Dimitri Fourny, sont inculpées, le gouverneur de la province de Liège, sans attendre les conclusions judiciaires, invalide le scrutin et fixe au 17 juin 2019 le retour aux urnes. Les acteurs sont les mêmes, mais les résultats sensiblement différents. En reculant de 142 voix, Agir Ensemble perd son 10e siège au profit de Pour Vous (qui a glané 15 voix supplémentaires) : 9 élus d’un côté, 9 de l’autre. Faiseur de roi, « La 3e Piste » opte pour un pacte de majorité avec Yves Evrard. Mais le chemin est encore long avant que la nouvelle équipe se mette en place. D’ailleurs, le gouvernement wallon est formé quand les Chestrolais négocient encore.

à Namur, en effet, un accord de majorité donne naissance au gouvernement wallon présidé par Elio Di Rupo, dès septembre 2019. Willy Borsus en fait partie, en tant que vice-Premier Ministre ; il libère ainsi son siège de député wallon, dont Yves Evrard est le premier suppléant (6.784 vp). Il prête serment à Namur conscient que le décret spécial wallon du 9 décembre 2010 interdit le cumul de son mandat wallon avec des fonctions exécutives locales. En optant pour Namur tout en restant conseiller communal, Yves Evrard contribue à faire avancer les discussions à Neufchâteau. Le maïorat y sera exercé par Michelle Mons delle Roche, l’accord de majorité prévoyant que Simon Defat exerce comme bourgmestre en fin de législature. Devenue officiellement bourgmestre en mai 2020, la titulaire démissionne cependant en octobre 2021, faisant exploser tous les accords de majorité et provoquant un renversement d’alliance. La 3e Piste se tourne alors vers Agir Ensemble, confiant à François Huberty (cdH) les fonctions de bourgmestre (novembre 2021), tandis que ceux qui restent fidèles à la liste d’Yves Evrard se retrouvent dans l’opposition, à côté de conseillers indépendants.

Pendant ce temps, à Namur, le député wallon Yves Evrard a été désigné à la vice-présidence de la Commission Logement-Pouvoirs locaux (2019-2024) ; membre de la Commission pour l’égalité des chances entre les Hommes et les Femmes (il est vice-président du Comité similaire à la FWB, où il siège depuis 2014), il est encore membre de la Commission chargée des Questions européennes durant toute la législature (2019-2024). Il est resté membre du Conseil parlementaire interrégional où il se montre très actif, notamment à la présidence de la Commission Affaires économiques. Reprenant notamment le dossier relatif aux monnaies complémentaires, le député aura, comme ses collègues, à exercer son contrôle sur les décisions du gouvernement durant la période de la Covid-19, à suivre l’évolution du Plan wallon de Relance, à faire face tant aux conséquences des inondations de l’été 2021 qu’à celles de l’offensive russe contre l’Ukraine avec la crise énergétique de l’automne 2022. Le député légifère aussi afin d’assurer une proximité pertinente d’accès des citoyens aux distributeurs automatiques de billets en Wallonie. Son expérience de municipaliste l’amène encore à légiférer pour une plus grande publicité et un accès facilité aux documents dans les pouvoirs locaux : reprenant une proposition de décret du cdH, il s’entend avec éric Lomba (PS), Stéphane Hazée (écolo) et Benoît Dispa (cdH) pour faire adopter un décret qui impose aux communes wallonnes la publication des projets de délibérations et les notes de synthèse explicatives (décret du 18 mai 2022). étant l’un des auteurs – avec ses collègues de la majorité Laurent Devin (PS), éric Lomba (PS), Sybille de Coster-Bauchau (MR), Valérie Delporte (écolo) et Stéphane Hazée (écolo) – du décret limitant l’indexation des loyers sur base du certificat PEB (octobre 2022), il mène à son terme son initiative visant à favoriser l’accès des étudiants à des logements spécifiques (décret voté le 17 mai 2023). Du côté du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il siège au sein de la Commission Budget-Fonction publique-égalité des chances. Depuis 2019, il est administrateur d’Idelux finances et, depuis 2023, de l’Agence immobilière sociale Centre Ardenne, asbl (AIS). Par ailleurs, avec ses collègues Jean-Claude Marcourt (PS), Gwenaëlle Grovonius (PS), Rachel Sobry (MR), Jean-Philippe Florent (écolo) et Hélène Ryckmans (écolo), il fait adopter une proposition de résolution relative à la contribution du Parlement de Wallonie au programme de travail de la Commission européenne pour l’année 2023 dans le cadre du projet « Contribution des débats politiques au sein des parlements régionaux » du Comité européen des régions (4 mai 2022).

Esprit indépendant, Yves Evrard a fait la sourde oreille quand les instances du MR lui ont conseillé de privilégier la fonction de bourgmestre de Neufchâteau, plutôt qu’un siège à Namur ; les raisons de la démission de Michèle Mons delle Roche lui sont aussi attribuées par certains libéraux ; de surcroît, avoir ouvert la porte à François Huberty (Les Engagés) rendrait plus difficile l’accession du libéral Simon Defat à l’hôtel de ville, lui reproche-t-on aussi. La convoitée première suppléance de Willy Borsus au scrutin régional du 9 juin 2024 étant attribuée par le MR à Thierry Neyens, Yves Evrard doit aller au charbon s’il veut conquérir depuis la 3e place des effectifs le renouvellement de son mandat wallon. Et ce que beaucoup d’observateurs pensaient infaisable, Yves Evrard le réalise. Avec 7.659 vp (7e résultat personnel, tous partis confondus), il bénéficie de l’effet Willy Borsus et de la progression spectaculaire du MR (+9,46%) dans une circonscription où le PTB (9% en 2019) ne présente pas de liste. Depuis la première élection directe des députés wallons, le 21 mai 1995, aucun parti n’a jamais réuni autant d’électeurs que le MR 2024 dans la province de Luxembourg (58.034) et jamais les libéraux n’ont atteint un tel pourcentage, même au temps des anciennes circonscriptions séparées. Yves Evrard retrouve le Parlement de Wallonie pour cinq ans. La tête de liste aux communales d’octobre 2024 est quant à elle confiée à Simon Defat.

 

Mandats politiques

Conseiller communal à Neufchâteau (2000-)
Bourgmestre (2006-2012)
Conseiller provincial du Luxembourg (2012-06/2014)
Député wallon (2014-2019)
Sénateur représentant la Fédération Wallonie-Bruxelles (07/2014-2019)
Député wallon (09/2019-)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-06/2024)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2014 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures 
Cumuleo (-2023)
http://yvesevrard.be/biographie
https://www.tvlux.be/video/info/politique/depute-wallon-yves-evrard-continuera-d-agir-pour-neufchateau_32658.html 
https://www.tvlux.be/video/info/neufchateau-michele-mons-delle-roche-estime-avoir-ete-poussee-a-bout-_38655_344.html 
https://www.tvlux.be/article/info/politique/yves-evrard-quot-je-continuerai-a-travailler-pour-la-commune-de-neufchateau-quot_38661.html 

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)