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Fourmy Auguste

Culture, Lettres wallonnes

Mons 25/05/1881, Mons 1936

Avant la Grande Guerre, Mons a rejoint Liège, Namur et Charleroi parmi les villes wallonnes qui comptent un théâtre dialectal dynamique. Les deux Delmotte avaient donné ses premières lettres de noblesse à la langue wallonne dans la région de Mons, au début du XIXe siècle, et l’abbé Letellier avait été, au milieu du siècle, le seul continuateur de grande qualité. Au tournant des XIXe et XXe siècles, une nouvelle génération émerge, avec notamment Jean-Baptiste Descamps, Pierre Montrieux, Maximilien Vanolande, Fernand Dessart, Gaston Talaupe, Fernand Maréchal ou Émile Friart qui, au théâtre de Mons, animent le Cabaret wallon. À ses pionniers s’ajoute rapidement Auguste Fourmy qui se distingue par un ton bien personnel et, de ce fait, est souvent considéré comme le précurseur du théâtre wallon montois.

Dès ses premières productions, Auguste Fourmy use du pseudonyme « de la Fourmilière ». Il se fait alors chansonnier et poète, avant de privilégier l’écriture de pièces de théâtre, d’opérettes et de drames lyriques. Dans le pays de Mons, il rencontre un succès certain. Maniant la rime autant que la prose, ce défenseur de la langue wallonne se consacre aussi à l’écriture de nouvelles, de contes et de romans. Après la Grande Guerre, avec Fernand Maréchal et Marcel Gillis, Auguste Fourny décide de lancer une revue en patois, El Dragon, qui vivra de 1920 à 1926. Peut-être affecté par l’échec de cette initiative à laquelle il donna beaucoup de lui-même, Fourmy se retira dans sa tour d’ivoire sans plus toucher sa plume.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Ouais : le dictionnaire montois-français suivi du glossaire français-montois, Mons, Association des Montois Cayaux et les Amis de Marcel Gillis, 1998, p. IX-XIV et 104
Oscar LACROIX, Nous sous le casque d’acier, Essais d’anthologie, Liège, 1929, p. 59
Robert WANGERMÉE, Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles, Liège, Mardaga, 1995, p. 97

Œuvres principales

Les R’culots, 1908, mélanges de chansons et poésies (avec F. Maréchal)
Les Fourmiches, 1910, mélanges de poésies
Tirâche au Sort, 1910, théâtre
El coucou, 1911, drame lyrique (avec E. Dame)
Ramint d’vances, 1910, opéra-comique (avec Ed. Depret)
Gille dé chin. saint georges montois. Poème wallon
La Brute, drame lyrique
Christus, 1920
Trouïe-la-la, 1920
Mon premier duel, 1920
Trouïe-la-la revue, 1921
Queue d’sorite, 1921, roman de mœurs
Bal populaire, 1923, opérette
Les nouviaux riches, 1924, opérette
Charles Simonet, 1925, comédie
Répétition générale, 1925, comédie
Bayonnette, 1926
El fieu del tambour-Major, 1926