Frédéric André

Politique, Député wallon

Verviers 04/07/1958

Député wallon : 2019-2024
20e Président du Parlement de Wallonie (*2022-2024)

Le 21 décembre 2022, André Frédéric devient le 20e Président du Parlement de Wallonie, depuis le libéral Franz Janssens, en novembre 1974, alors président du Conseil régional wallon provisoire. élu pour la première fois dans cette assemblée le 26 mai 2019, André Frédéric est arrivé à Namur avec une très longue expérience parlementaire passée au niveau fédéral. Sans doute est-ce la raison de sa désignation comme chef de groupe du PS et comme sénateur à l’été 2019, avant d’être investi de la présidence d’une assemblée wallonne en pleine turbulence, avec comme mission principale d’éteindre l’incendie provoqué par l’affaire dite du greffier et de remettre de l’ordre dans l’institution.

Diplômé de l’école normale de Verviers (1978), André Frédéric a entamé sa carrière d’instituteur à l’âgé de 20 ans, dans le petit village de Hèvremont-Limbourg. En phase avec des convictions politiques déjà très affirmées, il effectue un service civil en tant qu’objecteur de conscience au Centre Infor Jeunes de Verviers (1981). Dans l’attente de retrouver une école pour exercer son métier d’instituteur, il accepte de travailler dans le secteur associatif (Environnement 2000, Centre de Coopération éducative), sous des statuts qui restent précaires. Il exerce aussi des intérims dans l’enseignement provincial liégeois (Centre des méthodes, Projet de réinsertion scolaire de Mont-Comblain). Engagé comme animateur régional par Présence et Action culturelles-Verviers (1986), ce militant socialiste – politique et syndical – enregistre avec une grande satisfaction le retour du Parti socialiste aux différents niveaux de pouvoir en 1988. Après avoir subi les années « Val-Duchesse » au cours desquelles un ministre libéral verviétois avait en charge l’éducation nationale, il devient responsable de la Cellule sociale d’un autre ministre verviétois, le socialiste Yvan Ylieff, le dernier à avoir exercé comme ministre de l’Éducation nationale (f) (dans le gouvernement Martens VIII, 10 mai 1988-16 janvier 1989) et le premier en charge de l’Éducation et de la Recherche scientifique (17 janvier 1989-7 janvier 1992) quand cette matière est communautarisée. Auprès des successeurs du ministre Ylieff, André Frédéric reste responsable des désignations des enseignants de l’arrondissement de Verviers (1989-1994, 1995-1998), alors que le processus de révision institutionnelle relancé au printemps 1988 se poursuit avec la quatrième réforme de l’état, la plus importante puisqu’elle transforme définitivement la Belgique en un état fédéral, ainsi qu’en témoigne l’article 1 de la nouvelle Constitution (14 juillet 1993). Quand la Wallonie reçoit de nouvelles compétences, André Frédéric effectue une mission à la Cellule d’Intégration sociale de la Région wallonne en qualité d’expert de la lutte contre les exclusions sociales (1994-1995).

En octobre 1988, il se présente pour la première fois tant aux élections provinciale que communale. Dans le district de Verviers, il est d’emblée élu conseiller provincial. Aux communales, André Frédéric n’ignore pas que les idées socialistes ne sont pas majoritaires à Theux. Depuis la fusion des communes, en 1976, c’est l’ancien bourgmestre de La Reid, Jean Gillet, qui préside aux destinées de l’entité, en s’appuyant sur une solide majorité absolue libérale. Le scrutin de 1988 déroge à la règle ; il faut le soutien de 6 élus IC-PSC, pour que les 10 libéraux de la liste Intérêts franchimontois réunis (IFR) apportent une majorité à Maurice Corne, le nouveau maïeur de Theux, et à ses quatre échevins, dont Philippe Boury, alors que le PS reste le seul parti dans l’opposition, avec ses cinq élus, dont André Frédéric. Six ans plus, en octobre 1994, la liste IFP de Maurice Corne (1.116 vp) se tourne vers le Parti socialiste et, dans la nouvelle majorité (14 sièges sur 21), André Frédéric devient échevin de la Culture et des Affaires sociales. C’est le commencement d’une coalition IFR-PS qui va durer cinq législatures, André Frédéric étant systématiquement reconduit dans des fonctions scabinales, exerçant la présidence du CPAS entre 2007 et 2012. Après la législature communale 1994-2000 marquée par une dévastatrice explosion de gaz qui souffle le cœur de la cité theutoise et tue deux pompiers volontaires (le sergent Paul Lemaire et le caporal Roland Bastin) qui venaient d’évacuer la population de la place du Perron (4 janvier 1997), les électeurs confortent l’alliance sortante, le PS montant à près de 32% (7 sièges), tandis que le IFR (apparenté PRL) demeure la première force politique (41,5%, 10 sièges). Emmené par Philippe Boury (2.542 vp), les IFR (-MR) réalisent un carton en octobre 2006 (52,3%, + 11,2%) et, bien que disposant de la majorité absolue (12 sièges sur 21), confirment le pacte de majorité avec des socialistes en recul (26,6%, 5 s.), malgré les 1.305 vp d’André Frédéric. Le scénario est similaire en 2012 quand le Conseil communal s’élargit à deux membres supplémentaires : c’est dans l’escarcelle de la liste IFR de Philippe Boury (2.281 vp) que tombent ces deux sièges (14), le PS d’André Frédéric (999 vp) conservant 5 sièges (malgré un recul de 4%), l’opposition étant cette fois incarnée par écolo et son chef de file, Mathieu Daele (560 vp). C’est lui qui va marquer les esprits lors du scrutin communal d’octobre 2018. Avec plus de 29% des voix, les Verts envoient désormais 7 représentants au Conseil communal (+3) et leur leader, Mathieu Daele, réalise un meilleur score individuel (1.165 vp) que les anciens bourgmestres libéraux, la tête de liste Didier Deru (1.016 vp) et Philippe Boury qui poussait la liste (994), et qu’André Frédéric (1.026 vp). La liste du bourgmestre (45%, 12 s.) et le PS (20%, 4 s.) confirment cependant pour la cinquième fois leur alliance et signent un pacte de majorité pour six années supplémentaires.

Au sein d’une Fédération PS de Verviers dominée, voire fracturée, par les personnalités d’Yvan Ylieff et Claude Desama, André Frédéric (tendance Ylieff) occupe, le 21 mai 1995, une place de suppléant lors des élections fédérales (4.578 vp). Lors de la rentrée parlementaire d’octobre 1998, André Frédéric devient député fédéral : celui qui est alors président de la Fédération verviétoise du PS remplace en effet André Grosjean qui souhaite se consacrer exclusivement à la gestion de sa commune de Welkenraedt. Membre de la majorité rouge-romaine qui soutient le second gouvernement de Jean-Luc Dehaene, le Theutois découvre la vie parlementaire quelques mois avant la fin d’une législature marquée par la crise de la dioxine.

Lors du triple scrutin du 13 juin 1999, André Frédéric est candidat au Parlement wallon, dans la circonscription de Verviers ; il aurait pu siéger au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles si la « jurisprudence Damseaux » s’était appliquée directement, mais la désignation d’Yvan Ylieff comme ministre (communautaire puis fédéral) lui ouvre d’autres perspectives. à l’époque, il n’est pas interdit d’être candidat à différents niveaux de pouvoir lors d’une même élection. En l’occurrence, André Frédéric est aussi en ordre utile du côté des suppléants PS au fédéral (environ 5.000 vp) et, dès juillet 1999, il retrouve les travées de la Chambre fédérale, comme membre de la majorité arc-en-ciel du gouvernement Verhofstadt. Cosignataire d’une proposition de loi sur le financement des cultes afin d’introduire davantage de transparence en cette matière, le député fédéral se montre particulièrement actif et son esprit de conciliation pragmatique est apprécié, notamment dans le dossier de la publicité sur le tabac et ses conséquences pour le circuit de Francorchamps. En matière institutionnelle, il adopte les dispositions contenues dans l’accord de la Saint-Polycarpe conclu par la majorité arc-en-ciel avec la VU et le FDF (23 janvier 2001), et complété par celui de la Saint-Boniface, avec le PSC : refinancement des communautés, élargissement de l’autonomie fiscale des régions, régionalisation d’une série de compétences (agriculture, commerce extérieur, coopération au développement, organisation des communes, etc.). Dans la foulée, il adopte la réforme des circonscriptions électorales fédérales qui correspondent désormais aux limites provinciales.

Après avoir été candidat aux élections provinciales d’octobre 2000, il occupe la 4e place (12.779 vp) sur la liste du PS, lors du scrutin fédéral du 18 mai 2003, et il réalise le 4e résultat derrière Michel Daerden, Anne-Marie Lizin et José Happart. Jusqu’en 2019, sans interruption, il est reconduit dans son mandat de député fédéral, figurant toujours comme 4e candidat effectif sur la liste du PS en province de Liège (10.764 vp en 2007, 11.760 vp en 2010 et 11.242 vp en 2014). Durant toutes ces années (2003-2019), il est le président (ou le vice-président) de la Commission de l’Intérieur. De 2010 à 2013 et de 2014 à 2019, il est aussi l’un des vice-présidents de la Chambre. Dans la majorité comme dans l’opposition, le député Frédéric se fait le défenseur obstiné de projets très précis. Porteur d’une proposition de résolution demandant au gouvernement d’intensifier la lutte contre l’extrême droite, les mouvements politiques et associations liberticides (2004), il pilote le groupe parlementaire sur les sectes (2004-2006) et rejoint une initiative de Philippe Monfils (MR) pour compléter l’arsenal juridique du pays face aux dérives sectaires. Le rapport d’André Frédéric entend contribuer à la mise en place d’une législation attendue depuis 1997 et les travaux de la commission d’enquête parlementaire de l’époque. Ainsi, une loi réprimerait « l’abus de l’état d’ignorance ou de la situation de faiblesse des personnes ». Cependant, malgré les initiatives du député, la législation tarde à se mettre en place et c’est la raison pour laquelle il relance le débat en publiant un livre, Broyeurs de conscience (Luc Pire, 2010). Sous forme d’essai, il entend faire entendre tous ses arguments en faveur d’une loi anti-sectes. à défaut de législation, il fondera l’asbl Aviso, en 2013, composée de bénévoles qui viennent en aide aux familles et victimes de mouvements sectaires. Le député fédéral s’occupe aussi de la réforme du droit d’asile (2006-2007), réclame l’application de la loi régularisant la situation des détenteurs d’armes en accordant un délai supplémentaire (2008), défend régulièrement le maintien des services publics dans les zones rurales, planche sur la réforme des services d’incendie (2010) et s’oppose au port de la burqa dans l’espace public (loi votée en avril 2011), tout en exigeant la neutralité absolue dans les espaces de vote (2013). 

La législature fédérale 2010-2014 est particulière. Il faut 541 jours avant que se constitue le gouvernement fédéral présidé par Elio Di Rupo. La coalition PS-CD&V-Open VlD-MR-SP.a-cdH s’est accordée sur une révision des institutions. Membre de cette majorité, André Frédéric adopte alors, parmi beaucoup d’autres textes législatifs, l’ensemble des dispositions de la sixième réforme de l’état, notamment la scission de BHV, la transformation profonde du Sénat en une assemblée des entités fédérées, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions, la nouvelle loi de financement des communautés et des régions, ainsi que le transfert d’importantes compétences, notamment en sécurité sociale, vers les entités fédérées.Il est aussi à la pointe des débats sur la question des indemnités de départs des députés, sans être entendu. Président du Forum des Forces Vives de l’arrondissement de Verviers et de la société de logements sociaux Logivesdre, le député fédéral dépose aussi une proposition de loi visant à mieux contrôler le prix des loyers via un système de points (2011). En juin 2013, quand Thierry Giet quitte la Chambre pour siéger à la Cour constitutionnelle, André Frédéric lui succède à la présidence du groupe parlementaire PS (2013-2014).

Après le scrutin du 25 mai 2014, l’accord de majorité qui est signé en octobre entre le MR, la NV-A, le CD&V et l’Open VLD repousse les socialistes dans l’opposition. Pour André Frédéric, c’est la première fois. Durant cette législature, dénonçant les affaires Kazakhgate, Publifin, Publipart, etc., il se montre désireux d’avancer rapidement avec le groupe de travail sur le Renouveau politique (février-juin 2017), et dépose avec le SP.a une proposition de modification du règlement de la Chambre, afin de lier l’indemnité des parlementaires à leur présence en commission, en prenant exemple sur ce qui se fait au Parlement de Wallonie et à Bruxelles (2017), tandis qu’il fait supprimer les exceptions qui s’appliquaient aux parlementaires-présidents de parti quant à leur présence à la Chambre (2018). Après les attentats de Maelbeek et Zaventem, membre de la Commission « attentats », il contribue à la rédaction d’une série de recommandations destinées à définir le statut des victimes et la manière dont les pouvoirs publics peuvent leur venir en aide (2017-2018).

La législature 2014-2019 aurait dû marquer la fin de la carrière parlementaire d’André Frédéric ; après plus de vingt ans de débats politiques à Bruxelles, il envisage de se consacrer exclusivement à la politique communale quand les aléas de la Fédération verviétoise du PS l’amènent à accepter la tête de liste aux élections régionales du 26 mai 2019. à l’exception de la toute première élection directe des députés wallons, le 21 mai 1995, la circonscription électorale de Verviers a toujours envoyé deux représentants socialistes au Parlement wallon ; mais en 2019, pour de multiples raisons, ni Edmund Stoffels, ni Véronique Bonni, ni Muriel Targnion, ni Jean-François Istasse ne sont candidats. Dernier suppléant au scrutin wallon de 2009 (5.082 vp) pour soutenir les deux candidats de l’époque, André Frédéric fédère, en 2019, les électeurs socialistes autour de son nom (8.476), réalise le 2e score tous partis confondus, maintient le PS comme deuxième force politique de « Verviers », mais force est de constater qu’avec un seul élu et 18,3% des voix, le PS y réalise son moins bon résultat depuis 1995, le PTB (10,7%) le privant d’un second élu. En vertu du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats des députés wallons, André Frédéric renonce à son mandat d’échevin (remplacé par Jean-Christophe Dahmen). 

En juillet 2019, le nouveau député wallon est désigné comme sénateur des entités fédérées par le Parlement de la Communauté française (2019-2022). Membre de la majorité PS-MR-écolo, il se voit confier la vice-présidence de la Commission énergie-Climat-Mobilité (2019-janvier 2023), ainsi que la présidence de sous-Commission du contrôle de la CWaPE (2019-janvier 2023), où il introduit des modifications visant à mieux organiser son contrôle budgétaire et comptable, ainsi que son fonctionnement. Membre du Comité Mémoire & Démocratie (2019-mai 2023), ainsi que membre de la Commission de vérification des pouvoirs, de la Commission de Contrôle des dépenses électorales, de la Commission des Poursuites, de la Commission de Coopération (2019-2024), il est surtout désigné par son parti comme chef du groupe PS à l’assemblée wallonne (13 septembre 2019-21 décembre 2022), quand Pierre-Yves Dermagne devient ministre sein du au gouvernement wallon. 

Avec ses homologues Jean-Paul Wahl, Stéphane Hazée, Germain Mugemangango et François Desquesnes, il contribue rapidement à améliorer le fonctionnement du pouvoir législatif wallon, ses débats et la qualité de ses travaux, gardant à l’esprit les conclusions du groupe Renouveau politique auquel il participa à la Chambre. Dès le début de la législature, parmi les modifications au Règlement de l’assemblée, le député wallon introduit l’abrogation de la notion de député empêché, fixe la rentrée du Parlement au premier mercredi de septembre et améliore certaines modalités de contrôle du Gouvernement ; il introduit aussi le droit, pour l’auteur d’une pétition, d’être entendu par l’assemblée wallonne (septembre 2020). Il soutient aussi une proposition initialement déposée en 2016 par Stéphane Hazée et Hélène Ryckmans, qui permet à l’assemblée wallonne de constituer, d’initiative ou à l’initiative des citoyens, des commissions délibératives mixtes composées de 10 parlementaires et de 30 citoyens tirés au sort pour débattre d’une problématique et élaborer des recommandations (ROI, 28 octobre 2020). Il porte encore le texte qui met en place une commission permanente destinée à renforcer le contrôle sur les budgets et les comptes du Parlement de Wallonie, au moment de l’affaire dite du greffier (novembre 2022). 

Aux nouvelles mesures générales convenues avec les autres chefs de groupe, s’ajouteront des mesures d’urgence durant les mois de la pandémie de la Covid-19, afin de faire face aux différentes vagues de la crise sanitaire et de lutter efficacement contre ses conséquences. Ainsi André Frédéric est-il l’un des six signataires de la résolution qui a conduit à la création de la Commission spéciale chargée d’évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie (juillet-novembre 2020), dans ses différents aspects : sanitaires, économiques, financiers et sociaux. Il est l’un des deux vice-présidents de cette Commission spéciale qui se réunit de juillet à novembre 2020. 

Après les pluies diluviennes de l’été 2021 qui ont frappé 209 des 262 communes de Wallonie, et singulièrement la commune de Theux, entraîné la mort de 39 personnes, provoqué des dégâts pour plusieurs milliards d’€ et transformé 100.000 personnes en sinistrés, une Commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner les causes et d’évaluer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie est mise sur pied par le Parlement de Wallonie à la demande des chefs de groupe de tous les partis politiques. Dans l’histoire de l’assemblée wallonne, c’est la troisième fois qu’est créée une telle Commission. André Frédéric en est membre et, du 2 septembre 2021 au 24 mars 2022, il prend une part active à ses 26 réunions et 62 auditions. Le 31 mars 2022, les 161 recommandations formulées et réunies dans le rapport final sont adoptées par tous les députés wallons, à l’exception de ceux du PTB.

Au moment de la crise énergétique consécutive à l’invasion russe de l’Ukraine, le député wallon légifère pour empêcher les coupures brutales de fourniture d’électricité sans installation préalable d’un compteur communiquant avec option de prépaiement, pour aider les ménages face à l’augmentation du coût de l’énergie et pour suspendre les procédures d’expulsion (automne 2022). Il planche aussi sur plusieurs initiatives destinées à mieux organiser le marché régional wallon de l’électricité. Soutenant une résolution en faveur d’une politique ambitieuse de végétalisation des bâtiments publics dans le cadre de la « Stratégie immobilière 2020-2024 », le député s’intéresse aussi au statut des hôpitaux et à leur inscription obligatoire dans un réseau.

à la suite de l’affaire dite du greffier (automne 2022), l’ensemble du bureau du Parlement de Wallonie démissionne et les partis politiques procèdent à divers remaniements. Pour sortir de la crise, André Frédéric est désigné à la présidence du Parlement de Wallonie et de son tout nouveau bureau élargi (21 décembre 2022). Avec d’autres députés, il dépose rapidement un texte visant à renforcer le cadre de l’organisation des missions effectuées par le Parlement et à renforcer les règles en ce qui concerne les missions spécifiques du Président du Parlement et du greffier, particulièrement en matière de publicité et de contrôle des dépenses. Jusqu’à la fin de la législature, il veille à rétablir la notoriété du cœur de la démocratie wallonne par une série de décisions prises dans la collégialité et la transparence.

Devenu président de la Commission chargée de questions européennes, de la Commission de contrôle des dépenses électorales et de la Commission de Coopération et du Comité mixte Assemblée nationale du Québec-Parlement de Wallonie (décembre 2022-2024), il est aussi membre du Conseil parlementaire interrégional.

D’octobre 2023 à février 2024, le président du Parlement de Wallonie consacre plusieurs journées dominicales à suivre l’évolution des travaux de la première Commission délibérative citoyenne qui se tient au sein du Parlement de Wallonie et qui réunit 30 citoyens tirés au sort et 10 députés. Il soumet à l’assemblée le rapport final issu de cette Commission et qui contient une quarantaine de recommandations destinées à approfondir la participation citoyenne. 

Le 9 juin 2024, il occupe la 6e et dernière place des effectifs sur la liste PS emmenée par Valérie Dejardin, dans la circonscription de Verviers, apportant surtout le soutien de sa popularité à sa famille politique (3.120 vp). 

 

Mandats politiques

Conseiller communal à Theux (1988-)
Conseiller provincial de Liège (1988-1994)
Échevin (1994-2006)
Député fédéral (10/1998-2019)
Président du CPAS (2007-2012)
Échevin (2012-06/2019)
Député wallon (2019-2024)
Sénateur représentant la Fédération Wallonie-Bruxelles (2019-12/2022)
Chef de groupe PS au Parlement de Wallonie (09/2019-12/2022)
20e Président du Parlement de Wallonie (12/2022-2024)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-06/2024), dont Le Soir, 2 février 1989, 11 octobre 1994, 16 mars 2005, 24 mars 2006, 5 janvier 2017 ; La DH, 19 juin 2018
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2019 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
Cumuleo (-2023)
https://www.senate.be/www/?MIval=index_senate&MENUID=11200&LANG=fr 
https://www.ps-pw.be/les-socialistes-wallons/andre-frederic 
https://www.rtbf.be/article/parlement-wallon-des-citoyens-travaillent-avec-des-parlementaires-en-commission-deliberative-11312691?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTAAAR0VF3dzGd_vSejppQVDIAobgv8CbpSmQ2n5wkbHLpY6HQV04ZrYYwOwqZ4_aem_ZmFrZWR1bW15MTZieXRlcw 
https://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2023_2024/RAPPORT/1605_1.pdf