Hardy Maxime

Politique, Député wallon

17/11/1987

Député wallon : *2020-2023*

Fils de Pierre Hardy qui fut député wallon écolo de 1999 à 2004, Maxime Hardy a d’abord étudié le marketing à l’Institut d’Enseignement technique et commercial de Promotion sociale à Charleroi (IETCPS, 2006-2009) ; le bachelier s’est ensuite inscrit à l’ULB où il a réalisé un master en Sciences du travail (2011), avant de mener à l’UMons un master en Sciences de gestion (2012) et d’achever sa formation avec un Certificat en Stratégie territoriale, Microéconomie et Compétitivité décerné par l’Université de Harvard. Parallèlement à ses études supérieures, le jeune Maxime Hardy répond favorablement aux sollicitations d’une agence de mannequinat. Retenu pour la campagne des jeans Levi’s en Belgique, il participe à de nombreux défilés pour des marques ou des couturiers célèbres, mais ce n’est pas cette orientation professionnelle qu’il retient. En 2013, il entre comme conseiller économique au cabinet du Premier ministre fédéral Elio Di Rupo. Lorsque ce dernier achève son mandat de Premier ministre et retrouve la présidence du PS (2014-2019), Maxime Hardy devient son porte-parole, fonction de communicant qu’il remplit également quand Paul Magnette devient le nouveau président du PS, étant conseiller en communication et chargé de celle-ci sur les réseaux sociaux. 

Après avoir mené plusieurs campagnes électorales dans l’ombre des candidats, Maxime Hardy passe dans la lumière lors des élections communales d’octobre 2018. Quand Anthony Dufrane renonce à se présenter aux communales, Maxime Hardy accepte de le remplacer sur la liste du PS emmenée par Paul Magnette et d’occuper la 51e et dernière position. En réalisant le 19e résultat des socialistes (918 vp), il obtient ainsi le droit de siéger au Conseil communal où le PS dispose de 26 sièges sur 51. Ce premier pas vers un hémicycle politique est suivi rapidement d’un deuxième. Lors du scrutin wallon du 26 mai 2019, il est premier suppléant dans la nouvelle circonscription de Charleroi-Thuin. Il réunit 3.136 voix sur son nom soit le 4e résultat des suppléants, tandis que la liste PS emmenée par Paul Furlan enlève quatre sièges (33,28%), en réalisant le plus mauvais résultat du PS depuis la première élection directe du Parlement wallon, le 21 mai 1995, et ce dans les deux anciennes circonscriptions, à l’exception de celle de Thuin, en 1999, où le PS n’avait pas atteint les 30% mais avait néanmoins décroché deux sièges. Aucun Carolo n’est choisi comme ministre. Cependant, le décès inopiné de Philippe Blanchart, en décembre 2019, prive le PS de l’un de ses élus dans la circonscription de Charleroi-Thuin. C’est à Maxime Hardy, premier suppléant, qu’il revient de le remplacer au Parlement de Wallonie. Il prête serment le 8 janvier 2020. Comme son prédécesseur, il est membre de la Commission Affaires générales-Relations internationales (2020-2023) et siège au sein de la sous-Commission de contrôle des licences d’armes. Il remplace ensuite Christophe Collignon au sein de la Commission économie-Aménagement du Territoire-Agriculture (2020-2023).

Pour le jeune député wallon, il s’agit de se plonger rapidement dans les dossiers et d’affronter une législature wallonne particulière, puisqu’elle est marquée par la crise sanitaire de la Covid-19, les inondations de juillet 2021, la guerre en Ukraine et la crise énergétique, alors que la DPR voulait mettre l’accent sur l’emploi, la lutte contre la pauvreté, la transition écologique, le contrôle des finances publiques et l’ambitieux Plan de Relance du gouvernement dirigé par Elio Di Rupo. Cela n’empêche pas les initiatives parlementaires ; ainsi Maxime Hardy propose-t-il de doter la Wallonie d’une monnaie régionale complémentaire à l’euro pour soutenir la relance économique. Ce dispositif « réservé exclusivement aux entreprises dans le cadre des relations commerciales qu’elles nouent » s’inspire de l’expérience suisse du Wir qui fonctionne depuis 1934. Un groupe de travail en analyse l’opportunité et, avec ses collègues Olivier Bierin, Marie-Martine Schyns et Sabine Laruelle, il rédige un rapport introductif (2020-2021). Cosignataire d’une proposition de décret pour soutenir financièrement les asbl pendant la pandémie de la Covid-19 et soutenant d’autres textes destinés à prendre des mesures pour faire face à la crise sanitaire, il est le co-auteur d’une résolution visant à renforcer la sécurité routière des motards. Dès l’entame de la crise de l’énergie de l’automne 2022, il fait adopter un décret visant à mettre en œuvre des mesures d’aides à destination des entreprises. à la suite de l’affaire dite du greffier, il devient membre de la Commission de la Comptabilité créée à l’automne 2022 pour renforcer le contrôle des budgets et comptes du Parlement de Wallonie (12/2022).

Administrateur de l’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC, 2018-), et d’une série d’associations culturelles de Charleroi, réélu par le Congrès de la Fédération PS de Charleroi comme délégué auprès des élus (début 2023), Maxime Hardy est sollicité par le bourgmestre de Charleroi et par ailleurs président du Parti socialiste pour reprendre un échevinat à Charleroi, au printemps 2023. En effet, réélu à la présidence de la Fédération du PS de Charleroi, Thomas Dermine procède à une série de réorganisation, élargissant le bureau et lançant un appel pour la désignation d’un nouveau secrétaire fédéral. C’est finalement Thomas Parmentier, préféré à Hicham Imane, qui est retenu pour exercer cette fonction et Parmentier décide, par conséquent, de renoncer à son mandat d’échevin au sein du Collège communal carolorégien. En quittant l’Hôtel de ville, il ouvre la question de son successeur et beaucoup de candidats se profilent. Bien que 19e socialiste en voix de préférence, c’est Maxime Hardy qui est choisi pour lui succéder au sein du Collège, le 22 mai 2023, en charge des Finances, du Tourisme, du Patrimoine de l’Accueil de la Petite Enfance. En vertu du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats des députés wallons, il renonce alors à siéger à Namur, où il est remplacé par Gaëtan Bangisa.

Se concentrant sur ses activités municipales en multipliant les initiatives (notamment pour sauvegarder le HF4 de Carsid, pour organiser une journée du matrimoine, pour dynamiser le développement touristique, pour donner une meilleure identité visuelle de Charleroi, pour augmenter les places dans les crèches, etc.), l’échevin Maxime Hardy ne sollicite pas de mandat au Parlement de Wallonie, lors du triple scrutin du 9 juin 2024. Il fait cependant campagne, en tant quatrième suppléant, aux européennes (15.869 vp).

 

Mandats politiques

Conseiller communal à Charleroi (2018-)
Député wallon (/01/2020-05/2023)
Échevin (05/2023-)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-06/2024), dont Le Soir, 29 septembre 2020 ; SudInfo, 7 mai 2019 ; La DH, 16 mars 2023
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2019 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures 
https://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2021_2022/RAPPORT/708_1.pdf 

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)