Helson Pierre

Politique, Député wallon

Charleroi 19/01/1955

Député wallon : *2018-2019

Depuis la première élection directe du Parlement de Wallonie, le 21 mai 1995, le PRL-FDF puis le MR n’ont jamais dépassé la barre des 30% dans la circonscription de Dinant-Philippeville, réussissant à envoyer systématiquement un député à Namur. En mai 2014, sous la conduite de François Bellot et avec le soutien de Richard Fourneaux, le MR redevient le premier parti de la circonscription, dépasse largement les 30% (33,84%) et enlève deux sièges. à ce scrutin et à cette victoire libérale participe Pierre Helson, 2e suppléant (3.234 vp), bourgmestre de Florennes depuis avril 2001 et qui ne s’attend pas à siéger à Namur.

En effet, ce gradué en arts plastiques, diplômé de Saint-Luc Bruxelles, architecte d’intérieur et cadre dans une entreprise productrice de carton ne s’est engagé en politique qu’au niveau local. Membre du comité des jeunes du club de football de Morialmé, marcheur de l’Entre-Sambre-et-Meuse au sein de la compagnie Saint-Pierre (Morialmé), il s’est laissé « recruter » par un échevin et un ancien bourgmestre de la famille libérale. Et c’est ainsi qu’en octobre 1994, il est élu conseiller communal à Florennes et participe à la politique menée par la majorité du bourgmestre Louis Timmermans. Après trois mandats, ce dernier décide de passer le relai en 2000, et Pierre Helson relève le défi de sa succession. Au soir des élections d’octobre 2000, la liste libérale U.ONZE.C (36,5%, 9s.) dont il est la tête de liste (809 vp) s’allie avec le PS de Jean-Pol Lambot (24%, 5 s.) pour redynamiser Florennes et laisser PSC et écolo dans l’opposition. Rénovation de l’hôtel de ville, encouragement au développement économique et commercial, création d’emplois s’inscrivent à l’actif d’un bourgmestre qui encourage la construction d’habitat mixte.

Alors qu’il est mis devant le fait accompli par le gouvernement fédéral du placement de 200 jeunes sur la base militaire désaffectée de Florennes qui a déjà servi de centre pour les réfugiés (octobre 2006), le bourgmestre sortant enregistre des résultats peu favorables au soir du scrutin communal de 2006. Et le départ d’une nouvelle élue de sa liste n’arrange pas la situation, puisqu’elle décide de siéger en tant qu’indépendante et d’apporter la voix qui manquait à la liste Contact 21 (premier parti de l’entité avec 36,8% et 9 sièges) conduite par Stéphane Lasseaux (1.497 vp) et à écolo (10,9%, 1 s.) pour renvoyer Pierre Helson dans l’opposition. Au milieu de la législature, écolo dépose cependant une motion de méfiance et rebat les cartes. MR, PS et écolo signent un nouveau pacte de majorité et Pierre Helson (1.152 vp) retrouve l’écharpe maïorale. Le scrutin communal de 2012 confirme cependant les tendances de 2006. La liste Contact 21 de Lasseaux (1.747 vp) continue d’avoir les faveurs des électeurs, mais avec 8 sièges, ne parvient pas à renverser la coalition MR-PS-écolo (12 sièges sur 21), où Pierre Helson continue de réunir le plus de voix de préférence (1.161 vp), conservant ainsi sa fonction de bourgmestre. 

Outre les dossiers locaux, la présence du centre Fédasil anime une vie communale où l’opposition menée par Stéphane Lassaux se fait plus insistante. Le scrutin communal de 2018 se solde par le succès de Lasseaux (2.041 vp) et de sa liste (45%, 11 sièges) Contact 21 en progression (+11,5%, + 3 s.). Du côté du MR, Pierre Helson s’est mis en retrait, laissant à Grégory Chintinne (1.203 vp) le soin d’emmener Ad11. En signant une alliance avec la liste libérale (29,5%, 7 s.) en recul (-4%, -1 s.) du bourgmestre sortant, le cdH de Stéphane Lasseaux s’assure cette fois une solide majorité et retrouve le maïorat. Poussant la liste, Pierre Helson (577 vp), quant à lui, réalise le 2e score de ses troupes, et décide de ne pas siéger au Collège, son statut de 2e suppléant aux élections régionales de 2014 l’appelant à exercer un autre mandat.

En effet, appelé comme ministre au fédéral, François Bellot avait été le premier à renoncer à son mandat de député wallon en 2016 et sa première suppléante, Valérie Warzée, l’a remplacé à Namur jusqu’en décembre 2018, moment où elle est devenue la nouvelle bourgmestre de Hamois. Conformément au décret spécial wallon du 9 décembre 2010 sur le cumul, elle renonce à son mandat wallon et est alors remplacée par le 2e suppléant, Pierre Helson qui prête serment à Namur six mois avant la fin de la législature. Malgré la brièveté du mandat, sa présence et son activité sont importantes pour la majorité à laquelle il appartient et qui est fragile (38 députés sur 75). D’ailleurs, dès mars 2019, le départ de Patricia Potigny vers la liste Destexhe met fin aux espoirs de la coalition MR-cdH de pouvoir voter d’importantes réformes juste avant les élections de mai 2019. Le député wallon Pierre Helson est membre de la Commission Affaires générales-Relations internationales et siège au sein de la sous-Commission de contrôle des licences d’armes.

Absent du triple rendez-vous électoral du 26 mai 2019, Pierre Helson renonce aussi à siéger au Conseil communal de Florennes en décembre 2019. Néanmoins, il s’était présenté aussi aux élections provinciales de 2012 (5e candidat, 2.240 vp) et de 2018 (3e candidat, 1.678 vp) dans l’arrondissement de Philippeville. Avec la désignation de Christophe Bomblet comme député fédéral, un siège de conseiller provincial se libère au sein du MR de l’arrondissement de Philippeville. Jehanne Detrixhe ne souhaitant pas l’occuper, c’est Pierre Helson qui exerce le mandat. 

 

Mandats politiques

Conseiller communal (1995-12/2019)
Bourgmestre de Florennes (04/2001-2006 ; 10/2009-2018)
Député wallon (12/2018-2019)
Conseiller provincial de Namur (05/2020-2024)

 
Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024), dont Le Soir, 13 octobre 2000 ; La Libre, 5 octobre 2009
Cumuleo (-2021)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2018 à 2019, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)