Joris Freddy

Fonction publique, Militantisme wallon

Verviers 11/07/1955


Formé à l’Athénée de Verviers où il accomplit ses humanités classiques (1973), licencié en Histoire de l’Université de Liège (1977), chercheur et assistant partim au Centre interuniversitaire d’Histoire contemporaine auprès du professeur Demoulin pour approfondir son mémoire de licence consacré à la presse verviétoise au XIXe siècle (1978-1979), bibliothécaire à l’Université de Liège au titre de service civil (1980-1982), Freddy Joris est engagé comme historien aux éditions « Vie Ouvrière » (1983), puis à « Mémoire ouvrière » (1983-1985), où il contribue au projet éditorial destiné à célébrer le centième anniversaire du Parti socialiste et de ses fédérations wallonnes et bruxelloise. Engagé comme conseiller à l’Institut Émile Vandervelde (1986-1991), le centre d’études du PS, il se retrouve dans le sillage de Guy Spitaels, le président du parti, et est en charge des Affaires wallonnes. Parmi ses études, on retiendra une approche de l’histoire du Mouvement wallon qui, plus tard, deviendra l’une des nombreuses publications de cet historien attaché tant à l’étude et à la valorisation du passé et du patrimoine verviétois qu’à ceux de la Wallonie, qu’il s’agisse des lieux, des objets et des hommes, des ouvriers en particulier.

Conseiller auprès de Guy Spitaels lorsque celui-ci devient ministre-président de la Wallonie (1992-1994), chef de Cabinet du ministre-président wallon Robert Collignon (1994-1995), directeur général au TEC Liège-Verviers (1995-), éphémère président de la Commission consultative d’Aménagement du Territoire à Verviers (1996-1997), chef de Cabinet adjoint toujours auprès de R. Collignon (1998-1999), Freddy Joris est particulièrement attentif à la compétence « Patrimoine ». Par un décret de mars 1999, est créé l’Institut du Patrimoine wallon dont il devient le premier administrateur général. À la tête de cet Institut, il lui donne ses lettres de noblesse, l’inscrivant résolument dans le paysage wallon par ses nombreuses publications, par la valorisation des « vieux » métiers à la Paix Dieu à Amay, et surtout par les importants efforts de rénovation et de valorisation de bâtiments classés entrepris aux quatre coins du pays wallon.

Président du Comité scientifique du Centre technique de la Laine et de la Mode (1999), le patron de l’IPW a noué un partenariat avec la RTBf en 2009 pour coproduire des émissions et livres, connus sous l’intitulé Ma Terre, portant sur des thématiques relatives à l’histoire de la Wallonie. En septembre 2012, Freddy Joris a été élevé au rang d’officier du Mérite wallon.

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 
Le Vif, 24 septembre 2012
La presse verviétoise de 1850 à 1914, 1982
Histoire des métallurgistes verviétois, 1982
1885-1985. Histoire des fédérations. Soignies-Thuin, PAC, 1985
Le patrimoine majeur de Wallonie (dir.), 1993
Wallonie. Atouts et références d’une Région (dir.), 1995
Pierre Fluche et le mouvement ouvrier verviétois sous Léopold II, 1997
Les Wallons et la réforme de l’État : de l’État unitaire à l’État fédéral, 1998
Les belles heures d’une jeune centenaire (coll.), Verviers, Fédération du PS, 1998
Le XIXe siècle verviétois (dir.), 2002
Le patrimoine verviétois (dir.), 2004
Mourir sur l’échafaud. Sensibilité collective face à la mort…, 2005
1906. Une saga verviétoise, 2006
L’Athénée de Verviers et ses devanciers. Deux siècles d’histoire 1807 – 2007, 2008
Verviers : 250 ans de résistance, 1759-2009, Verviers, 2009
Des forgerons du Franchimont aux métallos de Socomef, 2011