Kilic Serdar
Politique, Député wallon
Charleroi 20/08/1979
Député wallon : 2009-2012* ; *2014* *2016-2019
Après des humanités à l’Athénée Jules Destrée de Marcinelle, une licence en Sciences politiques et Relations internationales à l’Université libre de Bruxelles, et un Master en Sociologie politique, Serdar Kilic devient attaché parlementaire au Parlement wallon (2005). Affilié au PS depuis 2003, il contribue à la relance des JS dans la région de Charleroi. Vice-président des JS de Mont-sur-Marchienne, il y mène une action de terrain et, en octobre 2006, il est élu conseiller communal de Charleroi (35e candidat, 14e score avec 1.508 vp).
Engagé au ministère de la Région wallonne, il travaille au sein de la Direction générale de l’Action sociale et de la Santé, chargé principalement des projets visant à l’intégration des populations d’origine étrangère et à l’égalité des chances. En juin 2009, il se met en congé politique suite à son élection comme député wallon. Avec 4.669 vp, le 3e suppléant sur la liste du PS bénéficie d’une série de désistements (Paul Magnette, Philippe Busquin, Ingrid Colicis) et voit s’ouvrir devant lui les portes de l’assemblée wallonne où il est le premier député wallon dont les parents sont d’origine turque.
À Namur, il est membre de la Commission du Budget, des Finances, de l’Emploi, de la Formation et des Sports et de la Commission de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances. Il se montre particulièrement attentif aux dossiers relatifs à la défense des minorités, à l’emploi, à la protection sociale, à la mobilité et au logement. Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, son attention se porte sur les dossiers traitant des inégalités sociales, du racisme, de la santé et de l’intégration des personnes d’origine étrangère, notamment dans le milieu scolaire. Dès les premières semaines de la législature wallonne, les discussions portent sur la question du cumul de mandats des députés wallons, point de la DPR souhaité par les Écolos. Le 8 décembre 2010, Serdar Kilic adopte ce décret spécial wallon qui va avoir des conséquences directes sur la suite de son parcours politique.
En dernière position sur la liste du PS emmenée par Paul Magnette lors du scrutin communal de 2012, il réalise le 11e score de la liste (1.866 vp) et est choisi pour faire partie du Collège communal, en tant qu’échevin de l’Enseignement, de la Promotion de la Santé à l’école et des Centres récréatifs aérés. Anticipant les effets du décret décumul, Paul Magnette, le nouveau bourgmestre, demande à ses échevins d’abandonner leur mandat parlementaire ; Serdar Kilic quitte alors le Parlement wallon, où il est remplacé par Latifa Gahouchi.
Le décret spécial wallon du 9 décembre 2010 n’empêche cependant pas d’être candidat aux élections. Le 25 mai 2014, premier suppléant PS lors du scrutin régional wallon, Serdar Kilic (3.864 vp) se retrouve en position de remplacer Anthony Dufrane « à Namur », car celui-ci choisit alors de rester échevin. Adoptant la même attitude que Dufrane, Kilic prête serment au Parlement wallon le 18 juin 2014, avant de se déclarer immédiatement empêché par l’exercice de son mandat d’échevin à Charleroi. À Namur, le duo d’échevins empêchés Dufrane-Kilic est remplacé par le 3e suppléant Hicham Imane.
En juin 2016, cependant, Serdar Kilic fait part de son souhait d’exercer son mandat à Namur. Au Collège de Charleroi, la compétence de l’enseignement est alors reprise par Julie Patte, tandis qu’Anne-Marie Boeckaert redevient échevine, en charge de l’État civil et du Tourisme. L’échevin Kilic tire un bilan positif de ses trois années scabinales : mise en place d’un nouveau service des bâtiments scolaires chargé d’intervenir dans les 120 implantations de la ville ; rénovations et constructions d’établissements scolaires ; réformes des ATL et des PEPS ; meilleure maîtrise des subsides ; réorganisation de l’immersion ; gratuité des garderies… Certains observateurs estiment cependant que « le souhait » de Serdar Kilic est guidé par la volonté d’un Paul Magnette insatisfait, qui fait d’une pierre deux coups en envoyant Kilic à Namur au détriment d’un Hicham Imane qui ne fait pas davantage l’unanimité. Dans la mesure où Dufrane a finalement décidé de siéger à Namur (septembre 2014), c’est en tant que suppléant de Paul Magnette, alors Ministre-Président, que Kilic retrouve le Parlement de Wallonie. Membre de la Commission Pouvoirs locaux-Logement-Énergie (04/2016-07/2017), membre de la Commission des affaires européennes après le dossier CETA (12/2016-07/2017), il remplace P-Y. Dermagne à la Commission de contrôle des dépenses électorales (mars 2017-2019).
Dans le dossier CETA, le député à peine arrivé à Namur vote en faveur de la résolution du 14 octobre 2016 par laquelle le Parlement de Wallonie refuse l’accord entre l’UE et le Canada ; après la mini-crise internationale qui s’en est suivi, il figure parmi les 58 députés wallons qui votent en faveur du projet de motion qui valide le compromis par lequel l’Europe s’engage à prendre en considération les doléances wallonnes de manière contraignante lors de la signature et dans l’application du CETA, ainsi que dans tous les autres traités de nouvelle génération à venir (28 octobre 2016). Mais il était écrit que le parcours de Serdar Kilic serait parsemé de circonstances particulières.
À la suite de l’appel du 19 juin 2017 de Benoit Lutgen qui invite à mettre un terme à toute gouvernance avec les socialistes, le gouvernement de Paul Magnette est renversé par une motion de défiance constructive déposée par les 38 députés MR et cdH ; c’est une première dans l’histoire politique wallonne. En choisissant d’exercer ses fonctions de bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette démissionne de son mandat de député wallon à Namur ; Serdar Kilic est ainsi conforté dans son statut de député wallon, mandat qu’il exerce jusqu’à la fin de la législature, étant membre de la Commission Pouvoirs locaux-Logement-Infrastructures sportives (09/2017-2019), membre et vice-président (janvier 2019) de la Commission des affaires européennes (07/2017-2019).
Durant cette législature, il adopte notamment une série de dispositions en matière de bien-être animal, compétence nouvellement transférée aux régions à la suite de la 6e réforme de l’État : avec le décret interdisant tout abattage animal sans étourdissement préalable (18 mai 2017) et le Code wallon du bien-être animal, projet porté par le ministre di Antonio (3 octobre 2018), le législateur quasi unanime (67 sur 69) fait de la Wallonie une région pionnière. Il adopte aussi le décret spécial wallon du 25 janvier 2018 qui redessine les circonscriptions électorales wallonnes qui passent de 13 à 11 ; la circonscription de Charleroi est concernée.
Représentant du PS au Conseil d'administration du Port autonome de Charleroi (2007-2013), du Centre régional d’Intégration de Charleroi (CRIC, 2007), du Cunic (2007-2014), de BRUTELE (intercommunale pour la diffusion de la télévision, 2007-2018), de l’IEH (gestionnaire du réseau de distribution d'électricité mixte du Hainaut, 2007-2013), de l’ISPPC (2013-2018), de CECP (2016), administrateur de l’asbl Les Auberges de Jeunesse Wallonie & Bruxelles (2008-), président du Centre de culture scientifique de l’ULB (2013-), celui qui est aussi chargé de cours à l’IETC/Université du Travail de Charleroi occupe l’avant-avant-dernière place aux élections communales de 2018 et réalise le 18e score (975 vp) de son parti. En conservant 26 sièges (-4) sur 51, le PS (41,3%, -6,4%) conserve in extremis sa majorité absolue. Dans la nouvelle majorité PS-Ecolo, Serdar Kilic siège désormais comme conseiller communal.
Lors du scrutin régional de 2019, occupant la 5e place sur la liste du PS, une place de combat, dans la nouvelle circonscription électorale de Charleroi-Thuin, le député wallon sortant réalise le 7e score (3.994 vp). Avec un recul de près de 7%, le PS (33%) perd un siège et Kilic n’est pas reconduit. à partir de décembre 2019, il devient collaborateur auprès du Cabinet du ministre Pierre-Yves Dermagne, puis du ministre Christophe Collignon. Toujours attaché au Service public de Wallonie (depuis 2007), il crée en 2021 TCB-Link Belgium, srl, une société d’affaires et de conseils de gestion, dont il est le manager. Par ailleurs, il préside aussi le Centre culture scientifique de l’ULB à Charleroi.
Mandats politiques
Conseiller communal de Charleroi (2006-)
Député wallon (2009-12/2012)
Echevin (2012-06/2016)
Député wallon (18 juin 2014)
Député wallon empêché (06/2014-06/2016)
Député wallon (06/2016-2019)
Echevin empêché (06/2016-2018)
Sources
Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024), dont La Nouvelle Gazette 25 juin 2016, Le Soir 27 juin 2016
Classement des députés, dans Le Vif, 07 avril 2017, p. 22-23
Cumuleo (-2021)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2009 à 2019, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
https://www.facebook.com/profile/1046573007/search/?q=wallon&locale=ca_ES
Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024) |
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