Lefèvre Jacques
Politique, Député wallon
Ixelles 30/08/1943
Député wallon : 1992-1995
Licencié en Sociologie de l’Université catholique de Louvain, diplômé d’Études européennes, Jacques Lefèvre achève ses études au milieu des cris du Walen buiten. Maître de conférences puis professeur à l’Université catholique de Louvain, il est chercheur au Groupe de Sociologie wallonne de l’UCL qu’il a contribué à fonder en 1975. Encouragé par Michel Woitrin, il est également le cofondateur de l’Université des Ainés de l’UCL (1979). En novembre 1991, J. Lefèvre est élu président de l’Association internationale des Universités du Troisième Âge (AIUTA). Réélu en 1993, il deviendra le président de l’Association francophone des UTA.
Durant ses études, il a fait la connaissance de Gérard Deprez. Président du PSC, celui-ci fait appel à J. Lefèvre comme secrétaire général (1983-1988). Fondateur des Maisons de Wallonie en 1986, il est sensible à la question de l’identité wallonne. Secrétaire politique officieux du PSC, il participe aux diverses négociations institutionnelles qui marquent les années 1987 et 1988. En décembre 1988, il est promu officiellement au secrétariat politique du PSC, chargé de l’Information et des Relations publiques. Dans le même temps, conséquence du scrutin communal, il devient échevin à Dour, en charge de la Qualité de la vie et de l’Environnement (1989). Il siégeait déjà au conseil communal depuis la fusion des communes et avait été conseiller du CPAS (1977-1988).
Les « affaires douroises » ne sont pas étrangères à la montée en importance de Jacques Lefèvre dans l’arrondissement de Mons-Borinage. Désigné comme le successeur PSC de Pierre Mainil dans l’arrondissement de Mons, il entre au Sénat en 1992. Sénateur direct (1992-1995), il siège également au Conseil de la Communauté française et au Parlement wallon, où il est désigné comme chef de groupe PSC (1992-1995). Membre et rapporteur de la première Commission régionale d’enquête jamais formée, il confirme son intérêt pour la problématique des déchets (il avait lancé l’Agire quelques mois plus tôt). Partisan du renforcement de l’autonomie des régions, Jacques Lefèvre accompagne favorablement l’importante réforme institutionnelle de 1993, tout en restant critique à l’égard de la politique régionale.
Lors du scrutin de mai 1995, J. Lefèvre opte pour la Chambre fédérale. Député, renonçant à son mandat de conseiller communal (1995), il préside le groupe social-chrétien à Bruxelles (1995-1999) et se tourne progressivement davantage vers les matières internationales. C’est à son initiative que la Chambre et le Sénat se réunissent en séance commune, le 10 décembre 1998, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Apôtre de la non-violence, défenseur des droits de l’homme à travers le monde, il soutient les actions de boycott des pétroliers exploitant les gisements de Birmanie. Réélu député en 1999, il met un terme à sa carrière parlementaire en mai 2003, atteint par la limite d’âge. Vice-président de la Commission des Relations extérieures de la Chambre, il tentera d’introduire un code de déontologie dans les Affaires étrangères. Redevenu conseiller communal (2001-2006), Jacques Lefèvre ne se représente plus en octobre 2006.
Sources
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 372-375
Mandats politiques
Conseiller communal de Dour (1977-1995, 2001-2006)
Echevin (1989-1994)
Sénateur (1992-1995)
Membre du Parlement wallon (1992-1995)
Chef de groupe au PW (1992-1995)
Député fédéral (1995-2003)
© Institut Destrée, Paul Delforge