Lejeune Eric

Politique, Député wallon

Bastogne 16/06/1962

Député wallon : *2018-2019

L’application du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats des députés wallons a suscité de nombreux changements de sièges au sein du Parlement de Wallonie durant la législature 2014-2019. Ainsi, au lendemain du scrutin communal d’octobre 2018, ce sont quinze nouveaux députés wallons qui prêtent serment, dont le MR éric Lejeune appelé à remplacer Carine Lecomte devenue échevine à Arlon. S’il découvre le Parlement de Wallonie à six mois de la fin de la législature, éric Lejeune n’est ni un néophyte de la politique ni un mandataire appelé à faire de la figuration. En l’occurrence, depuis le renversement de la majorité wallonne de l’été 2017, la majorité MR-cdH dispose de 38 députés sur 75 et doit serrer les rangs pour faire adopter une série de mesures significatives, démontrant un changement de cap dans la politique wallonne. En mars 2019, le départ de la MR Patricia Poligny vers la liste Destexhe met à mal les derniers dossiers qui restent à voter. Membre de la Commission économie-Emploi-Formation (décembre 2018-2019), éric Lejeune n’aura guère le temps de se familiariser avec les habitudes parlementaires. Membre de la majorité à Namur, il siège dans l’opposition au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, assemblée dont les compétences sont davantage en rapport avec son expérience professionnelle.

En effet, après ses études à l’Athénée de Bastogne (1980), il s’est tourné vers une carrière dans l’enseignement qui l’a vu successivement instituteur, directeur d’école puis inspecteur de l’enseignement fondamental, nommé à cette fonction en janvier 2002. Parallèlement, il s’est plongé très tôt dans la politique, adhérant au parti libéral dès 1982 avec d’autant plus de conviction qu’à la tête de sa commune de Bastogne, depuis la fusion des communes en 1976, le PSC n’autorise aucun autre parti à partager les destinées de la cité du Mardasson. S’appuyant sur une solide majorité absolue (13 sièges sur 21 en 1976, 1982 et 1988), le PSC de Guy Lutgen enlève 15 sièges sur 23 en 1994, face à une opposition unie. éric Lejeune est alors candidat et entre au Conseil communal en cours de législature (1998). Retenu par ses fonctions ministérielles, Guy Lutgen confie ses prérogatives à son Premier échevin, Philippe Collard qui, en 1998, rallie le MCC puis, en 1999, le cartel PRL-FDF-MCC. Ayant renoncé à remplacer Lutgen au maïorat en décembre 1998, Collard devient l’adversaire de Lutgen aux élections d’octobre 2000. 

Candidat du cartel libéral-socialiste aux côtés de Collard, éric Lejeune contribue au renversement de majorité qui bouleverse alors Bastogne. Avec 55,1% des voix et 14 sièges, Collard renverse Lutgen (39,3%, 9 s.) et devient le nouveau bourgmestre en titre. En octobre 2006, sa liste Avenir est à nouveau plébiscitée par les électeurs (56,53%, 14 sièges), éric Lejeune et ses 1.329 vp réalisant le 6e score de la liste : au sein du Collège présidé par Philippe Collard, il devient alors échevin, investi notamment des compétences de l’Enseignement et de la Culture (2007-2012). Avec le départ de Philippe Collignon vers la liste adverse et le retrait de la vie politique locale de Philippe Collard (fin 2011), la liste Avenir (31,36%, 8s.) ne parvient pas à résister au retour du cdH emmené par Benoît Lutgen (65,03%, 17 s.) lors du scrutin de 2012. Occupant la deuxième position derrière Isabelle Leclercq (1448 vp), éric Lejeune (1.638 vp) réalise le meilleur score de sa liste ; mais c’est l’opposition qui l’attend. Une opposition qu’il ne va pas supporter longtemps, irrité par les critiques permanentes de la nouvelle majorité à l’égard des projets qui ont été menés entre 2001 et 2012 (notamment le centre de mémoire, l’arsenal des pompiers et l’aménagement des écoles). Président du MR de l’arrondissement de Bastogne, membre du bureau provincial du MR, chef de groupe au conseil communal, il démissionne de son mandat communal (août 2014), où il est remplacé par Philippe Lepinois.

Quelques semaines plus tôt, il s’est présenté comme 2e suppléant au scrutin wallon du 25 mai 2014, sur la liste MR emmenée par Willy Borsus. Avec 4.082 vp, il a obtenu le 3e rang des suppléants ; dès lors, avec la désignation de Willy Borsus comme ministre-président, le choix arlonais de Carine Lecomte et celui d’Yves Besseling désireux de rester bourgmestre de Vaux-sur-Sûre, cette 3e suppléance d’éric Lejeune lui ouvre les portes du Parlement de Wallonie. 

Poussant la liste MR en octobre 2012 dans le district de Bastogne lors des élections provinciales, son résultat (2.661 vp) en avait fait un premier suppléant à la province. Il ne s’y représente plus en 2018, pas davantage qu’au scrutin communal. Par contre, lors du scrutin wallon du 26 mai 2019, éric Lejeune occupe la 3e suppléance sur la liste MR et obtient 3.962 vp dans la nouvelle circonscription électorale d’Arlon-Marche-Bastogne-Neufchâteau-Virton. Il ne siège plus au Parlement de Wallonie, mais devient, dès la formation du nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (octobre 2019), directeur de Cabinet auprès de Pierre-Yves Jeholet, son président.

 

Mandats politiques

Conseiller communal à Bastogne (1998-08/2014)
Échevin (2007-2012)
Député wallon (12/2018-2019)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024), dont La DH, 27 août 2014
Cumuleo (-2023)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2018 à 2019, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures

 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)