Mairesse Marceau
Politique, Député wallon
Leval-Trahegnies 18/01/1945
Député wallon : 1992-1995
Agrégé de l’Enseignement technique (1968), professeur de Mécanique générale à l’Institut technique diocésain de Fontaine-l’Évêque (1969-1991), Marceau Mairesse prend une part active dans le mouvement de protestation qui agite les écoles à la fin des années quatre-vingt et au début des années nonante. Au sein du Secrétariat de l’Enseignement catholique, il est particulièrement attentif au dossier de la réforme de l’enseignement professionnel et est un conseiller écouté au sein du bureau politique du PSC en cette matière.
Militant dans les rangs du PSC de Morlanwelz, conseiller provincial du Hainaut depuis 1971, secrétaire-adjoint du bureau de l’assemblée provinciale, il est également conseiller communal de Morlanwelz à partir de 1977. Longtemps libérale, cette entité nouvellement fusionnée est désormais à majorité absolue socialiste ; l’écart entre majorité et opposition reste ténu et, en janvier 1995, le nouveau collège du bourgmestre Nestor-Hubert Pécriaux voit entrer par surprise Marceau Mairesse comme Premier échevin. Réduit aux Cultes et aux Cimetières, le représentant de l’opposition PSC… au Collège contraint le PS à s’allier au PRL pour une législature mouvementée (1995-2000). Lui-même en froid avec son propre parti, M. Mairesse présente une liste communale indépendante en 2000.
Pendant de très nombreuses années, Marceau Mairesse a assuré les permanences sociales de Philippe Maystadt et c’est dans le sillage du leader social-chrétien carolo qu’il se présente aux élections législatives de novembre 1991. Ayant été préféré à Pierre Falise dans un poll interne au parti, il bénéficie alors des retombées du score impressionnant réalisé par la tête de liste pour ravir un mandat de sénateur aux socialistes (en l’occurrence celui de… N-H. Pécriaux) dans l’arrondissement « regroupé » de Charleroi-Thuin. De 1992 à 1995, siégeant à la fois au Sénat, au Conseil de la Communauté française et au Parlement wallon, il vote la troisième phase de la réforme de l’État qui transforme la Belgique en un État fédéral. En mai 1995, M. Mairesse opte pour la Chambre des représentants où il est à nouveau élu dans le sillage de Ph. Maystadt. En juin 1999, 3e candidat sur une liste conduite par Anne-Marie Corbisier et Jean-Jacques Viseur, M. Mairesse n’est pas reconduit. Commencent alors ses démêlés avec les instances de son parti et sa dissidence vers le CDF.
Conseiller communal de l’ARC à Morlanwelz, il retrouve les bancs de l’opposition (2001-2006) et ne réintégrera pas le « Nouveau PSC » devenu cdH. Au contraire. En 2003, il est premier candidat aux législatives sur une liste des Chrétiens démocrates francophones (CDF). En 2004, il adhère au MCC et ne ménage guère ses anciens amis politiques, si bien que le groupe ARC de Morlanwelz se scinde en deux. Président des Écoles libres de la région, M. Mairesse est réélu conseiller communal sur une liste Alliance pour un renouveau communal en octobre 2006. Siégeant dans l’opposition, le groupe de Mairesse se rapproche du MR de Michel Huin pour former une liste M+ et renverser la liste socialiste en octobre 2012. Pourtant, c’est le PS qui explose les compteurs, passant de près de 50 à plus de 60% des suffrages. Marceau Mairesse reste conseiller de l’opposition.
Mandats politiques
Conseiller provincial du Hainaut (1971-1991)
Conseiller communal de Morlanwelz (1977-)
Sénateur (1992-1995)
Membre du Parlement wallon (1992-1995)
Echevin (1995-2000)
Député fédéral (1995-1999)
Sources
Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 403-404
© Institut Destrée, Paul Delforge