Martin Alfred

Culture, Peinture, Sculpture

Liège 03/10/1888, Stavelot 06/10/1950

Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, Alfred Martin a été un élève doué d’Adrien de Witte et, durant la première moitié du XXe siècle, il a été à la fois un peintre, un graveur et un illustrateur apprécié de ses contemporains. Encouragé par Émile Berchmans, Armand Rassenfosse et Auguste Donnay, ce représentant de l’art wallon acquiert une réelle notoriété grâce à la facilité avec laquelle il aborde tous les genres et les sujets.

Liège, la cité, ses quartiers populaires, ses traditions, son folklore, ses processions ont eu l’honneur de ses peintures, de même que les scènes de la vie quotidienne. Les paysages de l’Ourthe, de l’Amblève et de la Vesdre sont autant de terrains de jeux qu’apprécie l’aquarelliste ; il représente aussi très bien les paysages enneigés et donne de nombreuses interprétations de vues de villages. Des intérieurs d’église ont aussi sa prédilection. Son triptyque dans l’église Saint-Denis, à Liège (1926), témoigne encore de son intérêt pour la peinture religieuse, comme celui destiné à la basilique de Chèvremont (1929). Ses nus autant que ses portraits expressifs constituent une gamme supplémentaire de son talent. Louis Banneux, Noël Dessard et Charles Delchevalerie, notamment, font appel à Martin pour illustrer des livres consacrés aux légendes ardennaises, au travail de la houille ou à honorer des confrères. Xylographe, Alfred Martin est encore l’auteur d’affiches (notamment pour la SNCB) et de très nombreux dessins qu’il réalisait dans son petit atelier liégeois.

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. II, p. 136
La Vie wallonne, IV, n°252, 1950, p. 290