©

Mauel Christine

Politique, Député wallon

Eupen 01/06/1981

Députée wallonne : 2019-2024 ; 2024-

Après des humanités à la Pater-Damian-Sekundarschule d’Eupen et des études supérieures d’architecture à la Rheinisch-Westfälische Technische Hochschule à Aix-la-Chapelle, puis à l’Institut d’Architecture Lambert Lombard à Liège, Christine Mauel se lance comme indépendante (2004-2007). Ayant dédié son mémoire universitaire à la reconversion des sites sidérurgiques, elle travaille au sein du bureau d’architecture Aupa (2004-2007), avant d’intégrer l’entreprise NMC (2007-2008). Ensuite, elle est engagée par la société de logement public Nosbau (2008-2019). D’abord employée au sein du service des nouveaux bâtiments et des rénovations, elle travaille sur le dossier emblématique de la maison Trouet, située au centre de Raeren, avant d’être nommée Directrice technique (2011), puis Directrice générale faisant fonction (2017). à ce moment et depuis 2003, Nosbau est une structure qui gère un parc de 1.750 logements publics répartis sur neuf communes, quatre germanophones (Lontzen, Raeren, La Calamine, Eupen) et cinq wallonnes (Aubel, Baelen, Plombières, Thimister-Clermont, Welkenraedt). à partir du 1er janvier 2020, l’Ostbelgien devient totalement autonome en matière de logement et la scission de Nosbau est alors à l’ordre du jour ; en février 2019, ayant à choisir de former une structure autonome ou de rejoindre une structure existante, soit Logivesdre, soit la Régionale visétoise d’Habitation, soit le Foyer malmédien, les cinq communes unanimes optent pour la dernière option, le Foyer malmédien. C’est au moment où les tractations sont sur le point d’aboutir que Christine Mauel se voit proposer un nouveau défi.

Sans aucune expérience politique particulière, elle est approchée par l’écologiste Claudia Niessen, la nouvelle bourgmestre d’Eupen. Elle se laisse séduire et convaincre par Écolo Ostbelgien et la Régionale Écolo de Verviers qui lui propose d’être la tête de liste écolo en vue du scrutin wallon du 26 mai 2019, avant de faire machine arrière (février), ne pouvant partager l’ensemble du programme écolo. Un mois plus tard, c’est sur la liste du MR emmenée par Pierre-Yves Jeholet qu’elle accepte de figurer et de mener une courte campagne électorale. Avec 4.674 vp, elle signe le meilleur résultat de sa liste, loin derrière P-Y. Jeholet (16.627 vp), mais il s’agit aussi du cinquième meilleur résultat, tous partis confondus, dans la circonscription de Verviers, juste derrière… Anne Kelleter, la tête de file écolo. 

Elue au Parlement de Wallonie, Christine Mauel y prête serment en allemand, activant la « jurisprudence Damseaux » ; la nouvelle députée wallonne ne participera pas aux votes au sein de l’assemblée wallonne sur les matières relevant de la compétence de la Communauté française et ne siègera pas au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles où son premier suppléant, Charles Gardier, la remplace dans un premier temps. Quand P-Y. Jeholet devient Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Gardier reprend son siège de député et c’est la 2e suppléante MR, Stéphanie Cortisse qui remplace Christine Mauel au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Candidate PFF malheureuse au Parlamant, la députée wallonne Mauel a le droit de participer aux travaux du Parlament de l’Ostbelgien avec voix consultative. Au sein de l’assemblée wallonne, elle retrouve Anne Kelleter qui fait partie de la même majorité PS-MR-écolo durant toute la législature 2019-2024.

D’emblée, la nouvelle élue est désignée à l’une des deux vice-présidences de la Commission Budget-Infrastructures sportives (2019-2024) et elle siège aussi fort logiquement au sein de la Commission de la Coopération – avec Anne Kelleter –, dont l’objet est de promouvoir la coopération entre, d’une part, la Wallonie et, d’autre part, l’État fédéral, les autres régions et les communautés. Elle est aussi l’une des cinq représentantes du Parlement de Wallonie au Conseil parlementaire interrégional.

Dans ses démarches à Namur, la députée wallonne qui réside à Raeren rappelle constamment la nécessité de traiter de manière identique toutes les communes wallonnes, y compris celles qui se trouvent en Communauté germanophone et pour lesquelles les compétences restent du ressort des autorités wallonnes. Ainsi, dans le dossier du financement des zones de secours, elle est obligée de constater que les neuf communes germanophones ne bénéficient pas du même statut que les 253 autres communes de Wallonie. Pour elle, il est évident que de telles discriminations n’existeraient pas dans un système institutionnel où l’Ostbelgien aurait un statut identique aux autres entités fédérées et constituerait une quatrième Région à part entière, en commençant par transférer à l’Ostbelgien toutes les compétences provinciales liégeoises qui font double emploi, en créant par exemple des structures supracommunales. Elle encourage l’intensification des réunions avec l’Ostbelgien via la Commission wallonne de Coopération.

Durant une législature wallonne marquée par la crise sanitaire de la Covid-19, les inondations de juillet 2021, la guerre en Ukraine et la crise énergétique, la députée wallonne dépose une série de textes pour venir aux aides à différents acteurs durant la longue période de la pandémie. Parmi ses dossiers dont le suivi du développement, de l’extension et de la gestion de l’aéroport de Liège, elle se mobilise en faveur de la constitution de commissions délibératives composées de députés wallons et de citoyens tirés au sort. Initialement déposée en 2016 par Stéphane Hazée et Hélène Ryckmans, cette proposition qui permet à l’assemblée wallonne de constituer, d’initiative ou à l’initiative des citoyens, des commissions délibératives mixtes composées de 10 parlementaires et de 30 citoyens tirés au sort pour débattre d’une problématique et élaborer des recommandations, est désormais inscrite aussi dans le Règlement du Parlement de Wallonie (ROI, 28 octobre 2020). Dans la foulée, elle se préoccupe de la question de la protection des données privées (RGPD). 

Après les pluies diluviennes de l’été 2021 qui ont frappé 209 des 262 communes de Wallonie, entraîné la mort de 39 personnes, provoqué des dégâts pour plusieurs milliards d’€ et transformé 100.000 personnes en sinistrés, une Commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner les causes et d’évaluer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie est mise sur pied par le Parlement de Wallonie à la demande des chefs de groupe de tous les partis politiques. Dans l’histoire de l’assemblée wallonne, c’est la troisième fois qu’est créée une telle Commission. Christine Mauel en est membre et, du 2 septembre 2021 au 24 mars 2022, elle prend une part active à ses 26 réunions et 62 auditions. Le 31 mars 2022, elle vote en faveur des 161 recommandations qui sont formulées et réunies dans le rapport final. Remplaçant Rachel Sobry, elle devient également membre de la Commission de la Comptabilité créée à l’automne 2022 pour renforcer le contrôle des budgets et comptes du Parlement de Wallonie (12/2022-2024).

En juin 2023, suite à un début d’incendie dans les Hautes Fagnes qui a nécessité l’intervention d’un hélicoptère venant d’Allemagne, la députée wallonne dénonce la lenteur d’intervention due à des obstacles administratifs qui auraient été inadmissibles si le feu avait pris de plus importantes proportions. En conséquence, elle demande la création d’un troisième fonds pour les catastrophes en Région wallonne, consacré aux catastrophes naturelles et les écosystèmes, en plus de ceux déjà existants et destinés, l’un aux catastrophes en général et l’autre aux catastrophes agricoles. Par ailleurs, entre préservation des biens privés et attention aux intérêts des chasseurs, la députée wallonne soutient une politique active de régulation des sangliers en Wallonie.

Le 9 juin 2024, Christine Mauel occupe la 2e place sur la liste du MR emmenée par Charles Gardier, dans la circonscription électorale de Verviers, sollicitant des électeurs le renouvellement de son mandat de députée wallonne. Elle est aussi candidate PFF aux élections en Ostbelgien. Avec 7.183 vp, elle signe le 2e meilleur score de sa liste, le 4e tous partis confondus. Avec 33,9%, le MR progresse de plus de 8%, reste la première force politique de la circonscription et envoie à nouveau deux représentants à Namur, dont Christine Mauel. Avec 503 vp, celle qui occupe l’avant-dernière place sur la liste du PFF n’obtient pas de mandat direct à Eupen.

 

Mandats politiques

Députée wallonne (2019-)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-06/2024), dont Le Soir, 12 mars 2019, 7 août 2020 ; La DH, 10 février 2020, 13 juin 2023
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2019 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
Cumuleo (-2023)
https://www.vedia.be/emission/contrechamp/christine-mauel-en-fonction-de-ce-qui-se-passera-en-juin-2024-je-serai-sur-la-liste-pff-eupen/112820 

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)