Moucheron Savine

Politique, Député wallon

Mons 17/05/1977

Députée wallonne : *2011-2014 ; 2014-2016* *2018-2019

Régente en Français-Histoire de la Haute École roi Baudouin de Braine-le-Comte, responsable régionale de Jeunesse & Santé Mons-Borinage, service jeunesse des Mutualités chrétiennes (2000-2006), Savine Moucheron entre comme collaboratrice au sein de la Cellule de Politique générale du Cabinet de Catherine Fonck, Ministre de l’Enfance, de l’Aide à la Jeunesse et de la Santé à la Communauté française (2006-2009). Animatrice de groupements de jeunesse depuis le milieu des années 1990, bien ancrée dans la vie associative montoise où sa famille est investie dans le folklore montois, véritable « Montoise cayaux », la nièce du journaliste politique de la RTBf, Georges Moucheron, est chargée de mener la liste du cdH au scrutin communal d’octobre 2006 à Mons. Ce n’est pas sa première joute électorale ; cette ancienne arbitre de football était déjà candidate en octobre 2000, et sur les listes fédérales en 2003, mais, à trente ans, elle a le redoutable honneur de mener au combat les troupes humanistes face au PS d’Elio Di Rupo et au MR de Richard Miller, sans oublier les écologistes de J-P. Viseur. Avec près de 12%, le cdH est en progrès (5 sièges, +1), mais reste dans l’opposition où Savine Moucheron (1.245 vp) devient chef de groupe : régulièrement, elle se montre critique à l’égard des dépenses qu’elle estime exagérées des autorités montoises, évoquant la présence d’un éléphant sur le dos de Mons (2010) ; en janvier 2015, elle introduit un recours auprès du ministre wallon des Pouvoirs locaux, en raison du non-respect du plan de Gestion imposé à Mons en 2011, mais elle sera déboutée. La cheffe de file cdH s’oppose aussi notamment au projet de gare Calatrava qui conduit à la démolition de l’ancienne gare. En octobre 2012, le cdH est en recul de 3% et surtout il perd 2 sièges. L’un des trois reste à Savine Moucheron qui a rassemblé 900 vp, à l’heure où l’électeur plébiscitait le PS, lui donnant la majorité absolue. Comme en 2000 et 2006, Elio Di Rupo se tourne néanmoins vers le MR pour élargir sa majorité et laisse le cdH (3), Écolo (3) et le PTB+ (1) dans l’opposition, du moins au début de la législature. 

Deuxième suppléante au scrutin régional de juin 2009 (1.077 vp), 5e suppléante aux fédérales anticipées de juin 2010 (1.877 vp), Savine Moucheron bénéficie du jeu de dominos consécutif à l’accession de Benoît Lutgen à la présidence du cdH : celui-ci laisse son portefeuille ministériel wallon à Carlo di Antonio et se libère ainsi un siège au Parlement wallon, destiné à Savine Moucheron. Elle prête serment à Namur, en décembre 2011, au lendemain de la formation du gouvernement fédéral dirigé par Elio Di Rupo. Elle abandonne alors son activité professionnelle au Centre permanent pour la Citoyenneté et la Participation, asbl d’éducation permanente et centre de formation et d’archives, liés au cdH.

Membre de la Commission de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de la Mobilité, la nouvelle députée wallonne dépose plusieurs textes visant à améliorer le nouveau CoDT qui lui-même transforme radicalement le Cwatupe. Dans le débat sur l’éolien, elle relaye de nombreuses critiques contre le projet du ministre Écolo Henry définissant les zones d’implantation de grandes éoliennes, en soutenant l’idée alternative du « petit éolien » du ministre cdH di Antonio. Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, où elle est membre de la Commission de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse (2012-2013), puis de la Commission de Coopération et de Concertation avec l’Assemblée de la Commission communautaire française de Bruxelles (2013-2014), elle est encore vice-présidente de la Commission de la Culture, de l’Audiovisuel, de l’Aide à la presse, du Cinéma, de la Santé et de l’Égalité des chances (2013-2014). Elle retire la satisfaction d’avoir fortement contribué à l’aboutissement du décret sur les centres culturels.

Administratrice de Point Culture, de la Fondation Mons 2015, du Centre Intercommunal de Santé des Cantons de Mons, de « Toit&Moi », du MAC’S et des intercommunales IDEA et HYGEA, elle sollicite la reconduction de son mandat régional wallon, le 25 mai 2014. Première suppléante (1.827 vp) dans la circonscription de Mons, elle bénéficie de la désignation de Carlo Di Antonio comme ministre dans le nouveau gouvernement wallon présidé par Paul Magnette et elle prête serment à Namur (juillet 2014), où elle est désignée à nouveau comme membre de la Commission de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et des Transports, ainsi qu’au Comité d’Avis pour l’Égalité des chances entre les Hommes et les Femmes. Avec Pierre-Yves Dermagne et Philippe Dodrimont, elle planche notamment sur un rapport destiné à trouver des solutions pour les résidents permanents de campings en Wallonie et l’attribution d’un statut légal. à partir de 2015, elle participe activement au Groupe de travail sur la réforme du Code de l’aménagement du territoire, introduisant plusieurs propositions de décret en la matière, comme d’ailleurs en faveur de la protection du bien-être animal, compétence nouvellement transférée aux régions à la suite de la 6e réforme de l’État. Auteure d’une proposition de décret visant l’interdiction d’élevage d’animaux à fourrure en Wallonie, elle appelle aussi à décréter sur les questions liées à « la responsabilisation des auteurs de mouvements de grèves sauvages », à l’instauration d’une consigne pour les canettes, ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Cheffe de groupe au conseil communal de Mons, Savine Moucheron siège là dans l’opposition et elle ne ménage pas la majorité PS-MR, dénonçant le manque de parkings, des dysfonctionnements en matière de sécurité, de propreté et de culture, voire la lenteur de la charte associative ; elle déplore surtout les multiples tensions qui agitent le ménage PS-MR, la vacuité des libéraux, en particulier de l’échevin libéral G-L. Bouchez en début de législature. C’est le sort politique de ce dernier qui va conditionner celui de la cdH Savine Moucheron. En effet, en avril 2016, lorsque Jacqueline Galant quitte le fédéral et retrouve son mandat au Parlement de Wallonie, Georges-Louis Bouchez – son suppléant – s’apprête à retrouver « son » échevinat à Mons ; mais le partenaire socialiste en décide autrement, Elio Di Rupo éjectant le MR du Collège. Très vite, le PS se tourne vers le cdH et lui propose de signer un nouveau Pacte de majorité. Dans le scénario qui se met en place en mai 2016, Savine Moucheron devient échevine, en charge de la Culture au lendemain de Mons 2015, et à la veille de la Biennale 2018 ; l’échevine reçoit aussi l’Environnement, la Politique familiale et le Développement durable (Agenda 21, Politique locale énergie climat (Pollec), conseil participatif du développement durable (CPDD), l’environnement et les énergies renouvelables). En s’associant au PS, le cdH entend aussi peser sur le Projet de ville et s’installer à l’hôtel de ville au-delà de l’échéance de 2018. En vertu du décret spécial wallon du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats des députés wallons, Savine Moucheron renonce à son mandat de députée wallonne (25 mai 2016) et est remplacée par Pascal Baurain.

Fin 2017, alors que G-L. Bouchez fait des appels du pied prononcés pour attirer le cdH sur sa liste, Savine Moucheron met la pression sur le PS montois quand éclate une nouvelle affaire Lafosse. Restant sourde à tout cartel, Savine Moucheron joue la carte d’une liste Agora-cdH qu’elle emmène au scrutin communal d’octobre 2018. Elle capitalise 973 électeurs sur son nom, mais le changement de nom de sa formation ne masque pas un nouveau recul (-2,5%), la perte d’un siège et surtout le retour du cdH dans l’opposition, quand le PS choisit Ecolo comme nouveau partenaire à Mons. N’étant plus échevine à Mons, Savine Moucheron retrouve son siège de députée à Namur (1er décembre) jusqu’à la fin de la législature, cette fois comme membre effective, suite à la démission de Carlo Di Antonio et au détriment de Pascal Baurain. La députée wallonne avait quitté une assemblée où régnait une majorité PS-cdH ; elle y retrouve une courte majorité MR-cdH. Elle retrouve aussi la Commission Pouvoirs locaux-Logement-Infrastructures sportives (2018-2019). Les questions liées au Logement et à l’instauration d’un Plan local d’action climatique retiennent surtout son attention.

Lors du triple scrutin du 26 mai 2019, Savine Moucheron se lance dans la campagne européenne. Deuxième suppléante (10.136 vp), elle ne réalise que le 5e score des suppléants. C’est par conséquent la politique montoise qui requiert désormais toute l’attention de celle qui est employée au sein de l’asbl Technocité (2019-) et qui contribue au développement du mouvement Les Engagés.

 

Mandats politiques

Conseillère communale à Mons (2006-)
Députée wallonne (2011-05/2016)
Echevine (05/2016-12/2018)
Députée wallonne (12/2018-2019)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-11/2023), dont La DH, 14 décembre 2013
https://savinemoucheron.wordpress.com/page/10/
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2011 à 2019, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures 

 

 

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