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Prume François

Culture, Musique

Stavelot 05/06/1816, Liège 14/07/1849

À 3 ans, François Prume tenait un violon en main et 4 ans plus tard, il donnait son premier concert public. En 1833, alors qu’il n’avait pas encore 18 ans, il triomphait à Leipzig et la presse le comparait à Paganini. Virtuose de classe internationale, François Prume ne dépasse pas l’âge de 33 ans, victime d’une fièvre nerveuse, du choléra vraisemblablement. En peu d’années, il avait renversé l’Europe musicale qui se précipitait pour écouter ce phénomène.

Organiste, son père l’avait toujours incité à faire de la musique ; boursier de l’École royale de Musique, il reçoit de (François-)Antoine Wanson les cours de violon et de Daussoigne l’harmonie au Conservatoire de Musique de Liège nouvellement créé (1827) ; en 1830, Daussoigne-Méhul l’emmène à Paris où il devient l’élève de Habeneck, mais il ne peut participer à aucun concours car il est considéré comme étranger (1831-1832). Quand il rentre à Liège, Prume est nommé professeur de violon au Conservatoire en 1833 ! Il a 17 ans. Les quelques élèves qui passeront dans ses mains en garderont un souvenir impérissable. En 1839, il démissionne car il veut se consacrer entièrement à ses tournées à travers l’Europe. Toutes les capitales l’acclament. Les salles sont combles. A Gotha, il joue avec Franz Liszt. Il laisse quelques compositions, dont trois concerti et La Mélancolie, pastorale. En 1846, il avait repris ses cours au Conservatoire de Liège, en tant que professeur de perfectionnement. « Premier violoniste virtuose wallon », son exemple créa une réelle émulation.

Sources

Une certaine idée de la Wallonie. 75 ans de Vie wallonne, Liège, 1995, numéro spécial de La Vie wallonne, t. LXIX, p. 174
Richard LEDENT, dans Biographie nationale, t. XVIII, col. 302-306
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 391 ; t. IV, p. 370
Musée des Beaux-Arts, Exposition Le romantisme au pays de Liège, Liège, 10 septembre-31 octobre 1955, Liège (G. Thone), s.d., p. 186, 192

Œuvres principales

La Mélancolie, pastorale pour violon avec accompagnement de deux violons, alto, violoncelle et contre-basse ou de piano, op. 1.
Andante et Rondino pour violon et orchestre ou piano, op. 3.
3e concerto pour violon avec orchestre ou piano, op. 8.
Fantaisie et variations sur un thème d'Hérold, pour violon avec orchestre ou piano, op. 9.
Souvenir villageois, andante et rondo pour violon avec orchestre ou piano, op. 10.
Concerto héroïque pour violon avec orchestre ou piano, op. 11.
Le retour à la vie ou les Arpèges, caprice pour violon et piano, op. 12.