Reiff Gaston

Sport, Athlétisme, Olympisme

Braine-l’Alleud 24/02/1921, Braine-l’Alleud 05/05/1992

Gaston Reiff est entré dans la légende olympique en remportant la médaille d’or aux Jeux de Londres en 1948. Il s’agit du premier rendez-vous depuis Berlin 1936 ; Londres doit consacrer la renaissance du mouvement olympique. Face au grand favori, le Tchèque Emil Zatopek, l’athlète de Braine-l’Alleud parvient à réaliser la course parfaite sur l’anneau olympique, le 2 août 1948. Sous la pluie, il parcourt les 5.000 mètres en 14 minutes et 14 secondes et décroche la première et la seule médaille d’or d’un Wallon en athlétisme. Même s’il s’agit du plus prestigieux, ce n’est pas son seul exploit.

Arrivé sur le tard à la course à pied, c’est en relevant un défi qu’il s’inscrit pour la première fois, en 1939, à un cross-country à Rixensart : la couronne du vainqueur l’attend à l’arrivée. Recruté par l’Union Saint-Gilloise, il remporte le titre de champion de Belgique « junior », juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale. Cinq ans plus tard, Reiff reste à un niveau suffisant pour décrocher des titres en Belgique, mais ne perce pas au niveau international jusqu’à la fameuse finale des Jeux Olympiques. C’était le déclic. Pendant dix années, il va rester un athlète de haut niveau. Lauréat du trophée du Mérite sportif en 1946 et 1949, détenteur de 24 titres belges et de 26 records de Belgique sur toutes les distances entre 1.000 et 10.000 mètres, il signe trois records du monde qui, jusque-là, étaient la propriété du Suédois volant Gunder Haegg : sur le 2.000 et le 3.000 mètres et sur le « deux miles ».

Ovationné à son retour des Jeux olympiques, sa ville natale a donné son nom à une rue, à un stade et à une salle omnisports, tandis qu’aux élections de 1952, les électeurs le portaient au Collège, en tant qu’échevin des Sports (1953-1958). Au sein de l’Adeps, il prodiguera ses conseils à plusieurs générations de jeunes sportifs.
 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Théo MATHY, dans Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
Théo MATHY, Dictionnaire des sports et des sportifs belges, Bruxelles, 1982, p. 197