Remacle Marcel

Politique, Député wallon

Vielsalm 19/05/1929, Vielsalm 15/05/2011

Député wallon : 1980-1981 ; 1981-1984*

Employé à la SNCB (1948-1968), président de la régionale CGSP de Trois Ponts-Gouvy, Marcel Remacle contribue au renversement de majorité communale à Vielsalm, lorsqu’il se présente pour la première fois en 1964. D’emblée, il devient le bourgmestre de la localité. Conseiller provincial du Luxembourg (1965-1985), attaché au Cabinet du ministre du Budget (1968-1970) puis secrétaire du Cabinet du vice-Premier ministre André Cools (1970-1971), il quitte le Conseil provincial lorsqu’il est élu député en 1971. Pendant treize ans, il sera le seul parlementaire socialiste de la province de Luxembourg. Membre des Commissions de la Défense nationale et de l’Agriculture, il est attentif à la défense des intérêts de « sa » province et de la Wallonie au sein d’une Belgique trop centralisée à ses yeux. Représentant officiel du PSB au sein du Conseil économique régional de Wallonie (1975-1983), membre de son Bureau (1980-1981), président de la Société de diversification du bassin luxembourgeois (SDBL), créée en 1978, il soutient avec force l’émergence des institutions wallonnes, seules capables, à ses yeux, d’assurer la reconversion industrielle. 

Ayant adopté la régionalisation définitive en août 1980, il va siéger au Conseil régional wallon de 1980 à 1984. Premier vice-président du Conseil culturel de la Communauté française (1973-1978), membre de l’Assemblée de l’Atlantique Nord et secrétaire de la Délégation belge (1978-1984), secrétaire du bureau du Conseil de la Communauté française (1981-1984), Marcel Remacle quitte la scène belge pour le Parlement européen où il est élu en juin 1984 en même temps que José Happart. En 1989, il renonce à se présenter tant aux élections européennes qu’aux législatives, se concentrant sur sa seule commune, tout en prenant la présidence de la Fédération socialiste du Luxembourg (1990-1999) et en soutenant la cause fouronnaise, ainsi que José Happart, au sein de Wallonie Région d’Europe. De 1992 à 1994, il siège encore comme conseiller provincial.

Ébranlé par l’affaire dite Écovie, à partir de l’été 1988, dont il sort blanchi de toutes les accusations portées contre lui, le bourgmestre de Vielsalm reste en fonction jusqu’en mars 1998, moment où il passe le relais à son Premier échevin Jacques Gennen, tout en demeurant au Conseil communal. Administrateur puis vice-président d’Idélux, il en devient le directeur ff en 2000. Président du Conseil supérieur des Forêts et de la Filière bois, il est aussi membre du Conseil supérieur de la Chasse. En 2000, il est membre de la Commission de déontologie du PS. 

Attaché comme expert au cabinet de José Happart ministre wallon de l’Agriculture (juillet 1999-juillet 2004), il participe à la rédaction d’un ambitieux projet de réforme du Code forestier wallon qui ne sera cependant pas adopté avant la fin de la législature.

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 499-501

 
Mandats politiques

Conseiller communal de Vielsalm (1965-2000)
Bourgmestre (1965-1998)
Conseiller provincial du Luxembourg (1965-1971)
Député (1971-1984)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1984)
Député européen (1984-1989)
Conseiller provincial du Luxembourg (1992-1994)
Conseiller communal (2007)