© Le Parlement de Wallonie

Reuter Florence

Politique, Député wallon

Malmedy 20/12/1969

Députée wallonne : 2009-2014 ; 2014-2015*

Née à Malmedy, de parents français, Florence Reuter accomplit sa scolarité à Nivelles où sa famille s’est établie, avant de poursuivre une licence en Journalisme à l’Université libre de Bruxelles (1993). Engagée par Antenne Centre au moment où elle termine ses études, elle apprend le métier sur le terrain louviérois pendant deux années (reportage et émission culturelle). Repérée par la RTBf, elle est engagée à mi-temps pour animer « La 9e case » avec Adrien Joveneau et Bernard Perpète (1996). Le défi est important : il s’agit de succéder avec brio au mythique « Double 7 ». Mais il est vite évident que ce jeu de proximité ne trouve pas son public et la journaliste de terrain rejoint la rédaction de RTL-TVi. Il ne s’agit plus d’animer des jeux, mais de réaliser du reportage et de faire de l’information. Après quelques mois, elle est lancée dans le bain de la présentation du journal télévisé, afin d’anticiper puis de suppléer le départ de Frédérique Ries. Dès la fin août 1998, elle présente son premier « 19h ». Très vite, elle devient l’image de l’information sur RTL ; le 11 septembre 2001, c’est elle qui assure les premiers commentaires des images provenant de New York.

Présentatrice vedette pendant près de nuit années, Florence Reuter est sollicitée par le MR de Didier Reynders qui lui propose la 4e place sur la liste du Sénat au scrutin du 10 juin 2007. Ayant acquis la nationalité belge depuis peu, et après réflexion, elle accepte à condition de se présenter à la Chambre ; bien qu’elle habite à Waterloo (avec son mari, le journaliste Georges Dewulf), elle se présente dans la circonscription de BHV et contribue au succès des bleus qui enlèvent 6 sièges. Avec 19.219 vp, elle réalise le 5e score de la liste et devient ainsi députée fédérale. Soutenant le Pacte fédéral de B Plus, « déléguée aux relations externes » du MR, elle s’intéresse surtout à la petite enfance… en Communauté française. Le fait qu’elle choisisse d’être candidate aux élections régionales wallonnes dans le Brabant wallon paraît donc correspondre davantage aux matières qu’elle souhaite traiter. Occupant la dernière place sur la liste conduite par Serge Kubla, elle réalise le 2e score des effectifs (14.299 vp) et décroche ainsi un des 4 mandats du MR brabançon au Parlement wallon. Choisissant de siéger à Namur, elle est remplacée à la Chambre par le FDF Eric Libert. 

À Namur, Florence Reuter est membre de la Commission de l’Énergie, du Logement, de la Fonction publique et de la Recherche scientifique, vice-présidente de la Commission de la Santé et membre du Comité d’avis pour l’Égalité des chances entre les hommes et les femmes. En fin de législature, le suivi des multiples pages du CoDT appelé à remplacer le Cwatupe mobilise la représentante de l’opposition. Elle siège aussi au Parlement de la Communauté française Wallonie-Bruxelles où elle s’empare dès la rentrée parlementaire 2009 du dossier de la Petite Enfance, qu’il s’agisse du nombre des places d’accueil dans les crèches ou de la prévention de la violence. Tout en étant dans l’opposition, elle trouve la satisfaction de voir certaines de ses propositions prises en compte. La direction du FNRS fait aussi l’objet de tout l’intérêt de la parlementaire en 2011, de même que le projet Nollet de financement de la recherche par le FNRS.

Sixième suppléante au scrutin fédéral anticipé du 23 juin 2010, en Brabant wallon cette fois, elle réalise 11.586 vp, soit le 2e score du MR et le 3e tous partis confondus, confirmant sa réputation de faiseuse de voix. En octobre 2012, 4e sur la liste du MR aux communales à Waterloo, elle réalise 1.889 vp, soit le 2e résultat de la liste derrière l’inabordable Serge Kubla. Avec 23 sièges sur 29, le MR de Waterloo confie le poste de Première échevine à Florence Reuter.

Le scrutin wallon du 25 mai 2014 est le premier auquel Serge Kubla ne participe pas dans la circonscription de Nivelles depuis que l’on élit directement les députés wallons (21 mai 1995). Afin de pallier le départ de cette machine à voix, le MR confie à un duo féminin, Valérie De Bue et Florence Reuter, le soin d’encadrer J-P. Wahl, avec en soutien l’arrivée d’un (second) journaliste, en la personne d’Olivier Maroy. Le quatuor magique pousse le MR au score historique de 41,5% (+4,9%), les deux candidates fleurtant avec les 20.000 voix de préférence (19.217 exactement pour Florence Reuter). La conclusion rapide d’un accord de majorité entre le PS et le cdH prive cependant le MR de l’espoir de gouverner en Wallonie. Repoussée dans l’opposition à Namur, tout en étant membre de la Commission de l’Emploi et de la Formation, Florence Reuter doit se plier aux dispositions du décret spécial wallon sur le cumul adopté en décembre 2010 : à l’époque, elle n’avait pas manqué de dénoncer ce dispositif souhaité surtout par Écolo et elle avait voté contre son adoption. Néanmoins, obligée de choisir entre l’échevinat de Waterloo et un siège au Parlement wallon, elle opte pour le second et se dit « échevine empêchée ».

À l’entame de 2015, année du bicentenaire de la bataille, Waterloo perd son bourgmestre, Serge Kubla mis en examen par la Justice et emprisonné pendant trois jours. Le 1er mars 2015, il renonce à son dernier mandat. Florence Reuter le remplace alors à l’hôtel de ville de Waterloo et, en vertu du décret wallon déjà évoqué, elle est contrainte d’abandonner son mandat de députée wallonne (députée empêchée), remplacée par Christophe Dister, puis par Lyseline Louvigny. 

Membre d’Intermixt (2015-2017) et du Groupement d’intérêt économique (GIE, 2015-2017), membre du comité subrégional Brabant wallon de l’ONE (2015-2016), présidente de Sedifin (2015-2017) puis de l’IPFBW (2017-2018), avant d’en être administratrice et membre du Comité de direction de cette Intercommunale pure de Financement du Brabant wallon (2018-), elle devient secrétaire politique du groupe MR au Sénat (2015-2017) et est élue à la présidence des Femmes Réformatrices (décembre 2016-septembre 2021). Elle est aussi membre de la Fondation Véronique Cornet. La mobilité, le survol aérien de Waterloo, la préservation de zones boisées et l’aménagement du cœur de ville sont quelques-unes des préoccupations de la bourgmestre de Waterloo, appelée à défendre son premier bilan, en octobre 2018.

Il s’agit d’un test important. Pour la première fois, Florence Reuter emmène la liste du MR. Avec un résultat historique de 5.691 voix de préférence (exactement un électeur MR sur deux), le succès est au rendez-vous, tant pour la maire sortante que pour la liste MR qui confirme sa large majorité absolue, en perdant 3% (65,5%), mais en gagnant un siège (24). Avec cinq sièges, Ecolo est la seule formation résistant à la vague bleue, loin devant DéFI (1) et le MVW (1). En mai 2019, ce sont 20.859 vp que réunit Florence Reuter, dauphine de Charles Michel sur la liste MR présentée dans le Brabant wallon, et deuxième score tous partis confondus. En conservant trois élus, le MR a néanmoins perdu près de 6%. Alors que Charles Michel devient président de la Commission européenne, Florence Reuter siège dans la majorité Vivaldi à la Chambre fédérale. Membre de la Commission Economie-Protection consommateurs-Agenda Numérique et de la Commission Affaires sociales-Emploi-Pension, elle siège aussi à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Le 9 juin 2024, lors du triple scrutin électoral, c’est à la Chambre fédérale qu’elle se présente, emmenant la liste MR dans le Brabant wallon.

 

Mandats politiques

Députée fédérale (2007-2009)
Députée wallonne (2009-2014)
Conseillère communale de Waterloo (2012-)
Échevine (2012-2014)
Députée wallonne (2014-03/2015)
Échevine empêchée (2014-03/2015)
Bourgmestre de Waterloo (03/2015-)
Député fédérale (2019-)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024)
Cumuleo (-2021)
http://www.mr.be/les-femmes-reformatrices (s.v. décembre 2017)

 

 

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