Sampaoli Vincent
Politique, Député wallon
Huy 22/10/1968
Député wallon : *2014-2017*
Depuis la fusion des communes, en 1976, Andenne n’a connu qu’un seul bourgmestre : Claude Eerdekens. Déjà bourgmestre de Seilles entre 1972 et 1976, le leader socialiste de la ville namuroise s’appuie sur une solide majorité absolue, même si certains nuages sont venus obscurcir le ciel au tournant des années 1980. En 2006, le PS ouvre sa porte au MR, associé à la majorité, avant de lui permettre d’entrer au Collège en 2012. Dans l’ombre du maïeur de la Cité de l’Ours, après Léon Malissoux et Francis Verborg, un autre candidat socialiste émerge lors du scrutin communal d’octobre 1994 ; pour son premier rendez-vous électoral, Vincent Sampaoli rassemble 1.247 vp ; dès le scrutin d’octobre 2000, il devient le deuxième meilleur faiseur de voix sur la place d’Andenne, tous partis confondus (3.538 vp en 2000, 3.377 vp en 2006, 3.066 vp en 2012, 2.622 vp en 2018).
Endossant dès juillet 1997 la responsabilité d’un échevinat en remplaçant Michel Dechamps en cours de législature, Vincent Sampaoli est alors en charge de l’Environnement et des Sports (1997-2000), ce qui sied bien à un régent en Éducation physique, par ailleurs bien connu des joueurs de football de sa région, puisqu’il y a défendu les filets de quelques équipes (de Seilles à Haltinne, en passant par Groynne ou Sclayn), avant de rêver et de réaliser un centre de formation communal, fédérant cinq clubs de l’entité d’Andenne (projet Oursons Foot, 2005 ; puis l’Alfa en 2011) ; ce projet footballistique sera imité par le basket en 2013.
Incontournable dans les Collèges présidés par Claudy Eerdekens, Vincent Sampaoli est ensuite tour à tour second échevin en charge des Travaux, du Plan triennal, de l’égouttage, des Sports et du Patrimoine communal (2001-2004), ainsi que de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (2004-2006), ensuite Premier échevin, en charge des Sports, des Travaux, de l’Environnement et des Manifestations (2007-2014), après un bref intermède comme bourgmestre faisant fonction. L’ouverture de l’« Andenne Arena » (2011, 2012) est sans aucun doute le projet le plus spectaculaire mené par les autorités de la ville mosane. L’infrastructure est la principale installation indoor entre Liège (Country hall) et Charleroi (Spiroudôme).
Parallèlement, le mandataire communal est aussi administrateur de la Société intercommunale d’aménagement et d’équipement économique de la Région namuroise (SIAEE, jusqu’en 2005), du Port autonome de Namur (2001-2013), de la SWDE (2001-2006), administrateur et membre du comité de direction du BEP Environnement (2004-2006), puis du BEP Expansion économique (2007-2013) et de l’AIEG (2007-2013), ainsi que membre du conseil de police de la zone des Arches (2010-2018).
Quand Claude Eerdekens devient ministre des Sports de la Communauté française, Vincent Sampaoli qui est fonctionnaire au service InfraSports du Ministère de la Région wallonne l’accompagne à temps partiel comme membre de son Cabinet (2004-2006). Après le scrutin communal d’octobre 2006, en raison de l’incompatibilité de mandat ministre/bourgmestre, Vincent Sampaoli fait fonction de bourgmestre jusqu’au moment du retour de Claude Eerdekens, durant l’été 2007.
Troisième suppléant sur la liste du PS dans la circonscription de Namur le 13 juin 2004, Vincent Sampaoli (6.661 vp) a l’occasion de constater qu’il bénéficie aussi d’une forte popularité au-delà d’Andenne ; il patiente cependant jusqu’au scrutin fédéral anticipé du 23 juin 2010 pour se présenter à nouveau, comme premier suppléant cette fois, dans la circonscription provinciale de Namur (9.772 vp). Mais la longue crise qui précède la formation du gouvernement Di Rupo ne lui ouvre pas les portes de la Chambre : en effet, Secrétaire d’État aux Affaires sociales, J-M. Delizée occupe en même temps son siège de député parce que le gouvernement Leterme II est en affaires courantes. Et, en décembre 2011, aucune fonction ministérielle fédérale n’est réservée aux socialistes namurois. La surprise vient cependant en avril 2013 quand Valérie Déom abandonne son mandat parlementaire pour occuper l’une des directions de Solidaris à Namur. En prêtant serment à Bruxelles au printemps 2013, Vincent Sampaoli se retrouve parmi les députés fédéraux qui adoptent, parmi beaucoup d’autres textes législatifs dont la réforme des services de secours, l’ensemble des dispositions de la 6e réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, la réforme profonde du Sénat, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions et le transfert d’importantes compétences vers les entités fédérées.
Lors du triple scrutin du 25 mai 2014, Vincent Sampaoli revient vers la Région, comme premier suppléant, avec un sérieux espoir de siéger à Namur, puisque la liste des effectifs est emmenée par Jean-Charles Luperto et éliane Tillieux. Avec le 4e score de tous les socialistes namurois (6.127 vp), il entre au Parlement wallon en juillet, quand éliane Tillieux est confirmée comme ministre dans le gouvernement wallon présidé par Paul Magnette, à majorité PS-cdH.
En application du décret wallon sur le cumul, l’Andennais se dit échevin empêché (remplacé par… Michel Dechamps) ; il exerce la présidence du Conseil communal (2014-2017), en même temps qu’il participe aux travaux du Parlement wallon, où il est membre de la Commission Agriculture-Tourisme et l’un des vice-présidents de la Commission Économie-Innovation. Outre la refonte du récent CoDT et la manifestation de son opposition au dumping social, le député wallon multiplie les questions orales et écrites sur des sujets intéressant le plus souvent le Namurois. Le maintien d’une liaison Thalys sur la dorsale wallonne (2014) fait aussi l’objet de ses préoccupations. Avec J-L. Crucke et M-M. Schyns, il est l’auteur d’un rapport sur la révolution digitale et l’intérêt du développement numérique pour l’économie wallonne. Dès novembre 2014, il est aussi membre de la Commission d’avis chargée de Questions européennes, créée pour la toute première fois au sein du Parlement wallon. Il s’agit de se saisir des éventuels futurs traités en amont et de manière proactive, plutôt que de les subir en aval dans un simple rôle de ratification. L’analyse des enjeux des traités de libre-échange négociés par la Commission européenne (TTIP, CETA, ACS) est au cœur des travaux de cette Commission qui se réunit plus d’une trentaine de fois et auditionne une vingtaine d’experts de très haut niveau (2014-2016). Le 14 octobre 2016, quand le Parlement de Wallonie s’oppose à la délégation de ses pleins pouvoirs au Gouvernement fédéral pour la signature de l’accord CETA entre l’UE et le Canada, Sampaoli est absent. Il sera là cependant, le 28 octobre, pour voter en faveur d’un CETA muni de garanties répondant aux souhaits d’une majorité de Wallons (58 oui, 5 non).
Membre de la Commission Environnement-Aménagement du Territoire-Transports (2014-juillet 2017), le député wallon est appelé à y aborder les questions du bien-être animal, compétence nouvellement transférée aux régions suite à la 6e réforme de l’état. Il contribue par conséquent à la mise en place du Conseil du Bien-être animal (CWBEA, 22 janvier 2015), puis à l’examen des différents textes sur la question de l’abattage rituel (notamment propositions Defraigne et Arens), aux consultations écrites, ainsi qu’aux auditions (dont le représentant de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) et celui du Consistoire central israélite de Belgique (CCIB), à leur demande insistante). Les échanges sont vifs, mais les députés wallons sont décidés. Offrant une alternative aux cultes concernés, ainsi qu’une période transitoire, une nouvelle proposition de décret est accueillie unanimement en Commission, avant d’être plébiscitée par l’assemblée plénière (66 sur 69 des députés présents, 17 mai 2017).
Après trois années de majorité PS-cdH, le parti de Benoit Lutgen dénonce l’implication des socialistes dans trop d’affaires de mal-gouvernance et provoque un changement de majorité en pleine législature. Avec le remplacement du gouvernement Magnette par le gouvernement Borsus, éliane Tillieux perd son mandat ministériel et retrouve son siège de députée au Parlement de Wallonie. Par effet de domino, Vincent Sampaoli quitte l’assemblée wallonne et retrouve son échevinat à Andenne, avec toutes les compétences qui étaient les siennes et l’ambition de faire de sa ville une référence du sport.
Troisième candidat effectif au scrutin wallon du 26 mai 2019, Vincent Sampaoli (6.376 vp) réalise le 6e meilleur score tous partis confondus, dans la circonscription de Namur, mais il ne sera plus député wallon. Il retrouve son emploi au SPW, département Infrasports. Au sein du Collège communal d’Andenne, l’échevin, en charge des Travaux, des Sports et de la Transition environnementale et numérique lance à l’été 2020 Proximity, un nouveau partenariat innovant Commune-Citoyens-Entreprises pour renforcer les projets citoyens et associatifs en faveur de la transition écologique et solidaire. à la mi-juillet 2021, les inondations n’épargneront pas sa ville. Président du Conseil d’administration de l’Intercommunale d’étude et d’exploitation d’électricité et de gaz (AIEG, 2016-), administrateur délégué (2012-2017) puis président (2017-) de la Régie sportive d’Andenne, il préside depuis 2017 la Commission locale de développement rural et, depuis 2020, l’Arewal, filiale commune des quatre gestionnaires de réseau wallons (AIEG, REW, AIESH, RESA) dont le but est d’apporter aux GRD un support dans le développement de l’activité de comptage intelligent et de réseau intelligent.
Le 9 juin 2024, ce grand faiseur de voix est 2e suppléant sur la liste du PS au scrutin wallon, dans la circonscription de Namur.
Mandats politiques
Conseiller communal d’Andenne (1995-)
Échevin (06/1997-07/2014)
Bourgmestre f.f. (12/2006-/07/2007)
Député fédéral (04/2013-2014)
Député wallon (07/2014-07/2017)
Echevin empêché (07/2014-07/2017)
Échevin (07/2017-)
Sources
Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-04/2024), La DH, 10 juin 2020
Classement des députés, dans Le Vif, 07 avril 2017, p. 22-23
Cumuleo (-2023)
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2014 à 2017, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
https://www.arewal.be/
Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024) |
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