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Tirtiaux Bernard

Culture, Littérature, Poésie, Sculpture

Martinrou (Fleurus) 11/04/1951

Verrier et sculpteur, écrivain, poète et comédien, Bernard Tirtiaux fait partie de ses artistes qui contribuent, par leurs talents multiples, au rayonnement international de la Wallonie.

Après des humanités gréco-latines à l’École abbatiale de Maredsous, Bernard Tirtiaux commence des études de Droit à Louvain, en même temps qu’il suit des cours de dessin, peinture et gravure à l’Académie des Beaux-Arts louvaniste. Attiré par tous les domaines artistiques dès l’enfance, il quitte la ville universitaire pour apprendre le métier de verrier, à l’Institut supérieur artistique de la Cambre, à Bruxelles, où il passe un an, avant de gagner la France pour poursuivre sa formation dans l’art du vitrail dans divers ateliers. Très remarqué, il reçoit ses premières commandes – une verrière pour le château de Couzeix, près de Limoges, à la demande des Monuments historiques du Limousin, les vitraux de la synagogue de Livry-Gargan, près de Paris – et expose ses propres œuvres, à Paris, au Salon des artisans d’art.

Reprenant la ferme familiale de Martinrou (1975), il y installe son atelier. La carrière du verrier Tirtiaux est en train de prendre son envol : il est sollicité dans le Hainaut, à Bruxelles, mais aussi à l’étranger – en Suisse, notamment, où il réalise des grands vitraux pour des bâtiments privés. Sélectionné pour le Prix Jules et Marie Destrée au musée du Verre de Charleroi (1984), il manie le verre et l’allie à d’autres matières telles que l’inox. Représentant de la Wallonie à l’étranger, il participe à l’exposition « Art verrier en Wallonie, de 1802 à nos jours », qui se tient à Paris, à l’automne 1985, avant d’être présentée dans les principales villes wallonnes, ainsi qu’au Québec et en Finlande.

Amateur de l’art pour l’art, Bernard Tirtiaux se lance d’autres défis quand il crée, en 1981, les asbl la Ferme de Martinrou – dont l’ambition est la promotion des arts et de la culture – et la Compagnie du Banc public qui monte ses propres créations. C’est là que William Dunker connaîtra ses premiers succès. Mais il s’agit surtout pour Bernard Tirtiaux de donner libre cours à sa passion pour le théâtre, une passion qu’il s’est découverte alors qu’il était sur les bancs de l’université. Sa première pièce, La profanation, co-écrite avec son frère, l’écrivain François-Emmanuel Tirtiaux, remonte à 1972. La ferme de Martinrou présente des adaptations et des créations de tous les styles – spectacles pour enfants, chansons, cabarets, etc. – en même temps qu’y sont aussi organisés des stages créatifs. Scénographe et metteur en scène, Bernard Tirtiaux construit de nombreux décors, notamment pour ses propres spectacles, et monte diverses pièces, notamment Scène de méninges, de et avec Bruno Coppens.

Autre défi, Bernard Tirtiaux s’intéresse à l’intégration du verre dans l’architecture. En 1996, il implante une Cathédrale des lumières, au centre de l’Europe des quinze à Viroinval. Durant les années 2000, il se consacre davantage à son activité de sculpteur et enchaine les expositions (Château du Val Saint-Lambert, 2001 ; Oupeye, 2002 ; Artyp, 2002, 2003 et 2004 ; Écuries de Waterloo, 2004 ; Abbaye de Stavelot, 2005 ; Louvain-la-Neuve, 2006, etc.).

Dramaturge, poète et chansonnier – il a notamment sorti un album, Entre le ciel et l’ombre (1994) – Bernard Tirtiaux se fait également romancier, un genre dans lequel il se lance, en 1993, quand il publie Le passeur de lumière, l’histoire d’un orfèvre chassepierrois, parti en Orient « chercher le secret des couleurs et de l’art d’appréhender la lumière dans les vitraux ». Consacré Livre de l’été à Metz, il reçoit aussi le Prix Lire Élire et le Prix des lycéens 1995, qui est décerné par un jury d’étudiants de dernière année du secondaire de part et d’autre de la frontière franco-belge. Artiste tout terrain, Bernard Tirtiaux ne s’arrête pas en si bon chemin et publie Les sept couleurs du vent, récompensé du Prix littéraire du Quartier latin, du Prix Relay, du Prix des Auditeurs de la RTBf et du Prix de la Bibliothèque centrale du Hainaut. En 2015, il publie son septième roman, Noël en décembre.

Sources

http://www.bernard-tirtiaux.be/
http://www.kerditions.eu/bernard-tirtiaux/
http://www.bon-a-tirer.com/auteurs/tirtiaux.html (s.v. janvier 2016)

Œuvres principales

La loge, théâtre (1981)
Vitraux du casino de Namur (première série en 1986)
Vitraux pour l’église Saint-Remi de Montignies-sur-Sambre (s. d.)
Vitraux de la chapelle Notre-Dame de Grâce de Gosselies (1987)
Westerbork 43, théâtre (1991)
Vitraux de la chapelle de la Colline de Penuel à Mont-Saint-Guibert (décembre 1992)
Le passeur de lumière, roman (1993)
Entre le ciel et l’ombre, chansons (1994)
Les sept couleurs du vent, roman (1995)
Parole de pierre, théâtre (1996)
Cathédrale de lumière, œuvre en verre, Viroinval (1996)
Rosace pour la chapelle de Martinrou (1998)
Le puisatier des abîmes, roman (1998)
Vitraux pour le Château du Val Saint-Lambert (1999)
Vitraux pour l’église d'Esquelmes (2000)
Vol d’éternité, théâtre (2000)
Sculptures de verre pour le Château du Val Saint-Lambert (2001)
Vol d’éternité, roman (2001)
Aubertin d’Avalon, roman (2002)
Pitié pour le mal, roman (2006)
Murs en lames de verre et auvent-voilure pour l’espace-santé de Malmedy (2008)
Lueurs, poèmes (2011)
Prélude de cristal, roman (2011)
Noël en décembre, roman (2015)
L'ombre portée, roman (2019)