Vandevoorde Anouk

Politique, Député wallon

Namur 27/02/1989

Députée wallonne : 2019-2024

C’est au cours de ses études à l’ULB puis à la Haute école Bruxelles-Brabant, à l’Institut pédagogique Defré, où elle obtient son diplôme d’institutrice, que la Namuroise Anouk Vandevoorde fait la rencontre de militants étudiants de la gauche radicale. Adhérant à la fois au PTB et au Comac en 2012, elle décide de s’engager dans la lutte contre les inégalités et la refonte de la société capitaliste. Représentante du Comac au sein de la FEF, administratrice et responsable de la gestion journalière du COMAC (-2019), elle rejoint l’asbl bruxelloise CGé – ChanGements pour l’égalité. Institutrice primaire, elle assure des intérims dans le Namurois, ainsi qu’à l’école communale de Mehagne (janvier 2019) et est attachée parlementaire pendant quelques semaines (mars-mai 2019). à ce moment, elle s’est déjà lancée sur le terrain politique. Active au sein de la régionale namuroise du PTB, elle y rejoint Thierry Warmoes et se présente en 46e et avant-dernière position aux élections communales d’octobre 2018, sans être élue (201 vp). Le PTB namurois enlève alors trois sièges, ses tout premiers élus. 

Après les 0,46% réunis en 2000, trois militants PTB avaient présenté une liste en 2006 qui n’avait pas dépassé les 0,7%. Sous la direction de Thierry Warmoes, le PTB faisait une timide percée en 2012 (2,83%), en présentant 17 candidats. Ils étaient 47 en 2018 quand le PTB atteint les 7,77%. Dans la perspective du triple scrutin du 26 mai 2019, Thierry Warmoes emmène la liste PTB à la Chambre fédérale et c’est Anouck Vandevoorde qui est la tête de liste au scrutin wallon. Dans l’histoire politique de la Belgique, la circonscription de Namur n’a jusqu’alors élu qu’un seul représentant du Parti communiste ; il s’appelait Victor Briol et avait siégé à la Chambre entre 1946 et 1949. Au soir du scrutin du 26 mai 2019, ce sont deux députés de la gauche radicale qui sont choisis par les électeurs namurois, Warmoes (5.654 vp) au fédéral et Vandevoorde (3.835 vp) au Parlement de Wallonie. Même si le PTB reste la 5e force politique dans le nord du Namurois, sa progression est significative par rapport à la première élection directe des députés wallons, le 21 mai 1995. Entre cette date et 2009, sous ses différentes appellations, la gauche radicale ne récoltait que des miettes de pourcent (entre 0,34 et 0,94%) en attirant un millier d’électeurs. En 2014, en dépassant la barre des 5%, le PTB-Go ! attirait près de 10.000 électeurs, avant de tout multiplier par deux, en 2019 (11,99% et 22.887 électeurs). Avec le 13e score tous partis confondus, pour sa deuxième participation à une élections, Anouk Vandevoorde rejoint neuf autres élus PTB au Parlement de Wallonie. En décembre 2019, elle est l’une des nombreuses signataires d’une Lettre ouverte au formateur du gouvernement fédéral pour que soit créé un ministère fédéral des Droits des Femmes.

Durant cette législature wallonne marquée par la pandémie de la Covid-19, les inondations de juillet 2021, l’offensive militaire de la Russie contre l’Ukraine et la crise énergétique qui s’en suit, la députée wallonne dépose avec le PTB une série de propositions de résolution ou de décret visant à venir en aide aux ménages wallons touchés par la pandémie de la Covid-19. Même si la plupart des textes que dépose le PTB sont rejetés par la majorité PS-MR-écolo, elle demande aussi la suppression des aides aux entreprises en compensation des coûts des émissions indirectes de dioxyde de carbone « Carbon Leakage Indirect », des prix de l’énergie moins élevé sur le marché wallon, une réforme du marché régional wallon du gaz et de l’électricité, l’interdiction des expulsions locatives entre le 1er novembre et le 15 mars, ainsi que de la part du gouvernement fédéral la baisse de la TVA sur l’énergie à 6%, voire un chèque énergie de 400€/ménage de la part du gouvernement wallon. Opposée aux limiteurs d’eau pour récupérer les impayés, elle dénonce les interventions publiques via la SOGEPA, la SRIW et Noshaq pour aider Mithra et Protection Unit, et réclame une commission spéciale d’enquête pour examiner la gestion par la Wallonie des inondations qui ont touché 209 de ses 262 communes. Elle réclame aussi la garantie de l’approvisionnement en gaz et électricité pour les sinistrés des inondations de 2021. Surtout active au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle y est vice-présidente de la Commission de l’Enseignement supérieur-Recherche scientifique-Hôpitaux universitaires-Aide à la Jeunesse-Promotion de Bruxelles (2019-2024).

En décembre 2022, à la suite d’un Congrès du PTB namurois destiné à remettre un peu d’ordre dans la maison, elle est élue à la présidence du PTB Namur où elle remplace Thierry Warmoes. Le 9 juin 2024, elle occupe la 7e et dernière place sur la liste PTB au scrutin wallon dans la circonscription de Namur, son compagnon, Robin Bruyère étant premier suppléant d’une liste emmenée par Patricia Van Walle. Elle réalise 1.206 vp.

 

Mandats politiques

Députée wallonne (2019-2024)

 

Sources

Centre de Recherche & Archives de Wallonie, Institut Destrée, Revue de presse (-06/2024), dont La DH, 27 décembre 2022 ; Le Soir, 1er décembre 2019
Parlement de Wallonie, Rapports d’activités, de 2019 à 2023, https://www.parlement-wallonie.be/rapports-brochures
Cumuleo (-2023)
https://www.facebook.com/anouk.kupla/about

 

Parlementaires et ministres de Wallonie (+ 2024)