Gadenne Alfred

Politique, Député wallon

Luingne 31/01/1946, 11/09/2017

Député wallon : 2009-2014 ; 2014*

Petit-fils et fils des bourgmestres de Luingne avant la fusion des communes, Alfred Gadenne, aîné de six enfants, arrive inévitablement en politique, tout en menant durant de nombreuses années un négoce en combustible. C’est une fois atteint l’âge de la retraite que cet indépendant, administrateur et membre du comité directeur de l’Union des Classes moyennes, s’engage totalement en politique : en décembre 2006, il succède à Jean-Pierre Detremmerie à la tête de la Cité des Hurlus et, lors du scrutin régional de juin 2009, il décroche un ticket pour le Parlement wallon grâce à ses 6.513 vp dans la circonscription de Tournai-Ath-Mouscron.

Avant cela, il avait régulièrement apporté des voix à son parti, le PSC, tant aux provinciales (3.223 vp en 1981, 4.958 en 1985), qu’aux législatives (6.572 vp en 1987, 4.580 en 1991, 5.710 en 1995), que comme conseiller communal (2.339 vp en 1982, 4.124 en 1988, 3.477 en 1994, 4.366 en 2000 et 7.083 en 2006). En 2003, son absence avait d’ailleurs été fortement ressentie. S’appuyant sur un profond ancrage mouscronnois, « l’homme le plus populaire de Mouscron » fait partie des collèges à majorité PSC dirigés par J-P. Detremmerie, en tant qu’échevin des Travaux publics, de l’Agriculture ou de l’Environnement de 1982 à 2006. Cette popularité lui avait d’ailleurs valu de précéder le bourgmestre en titre dès octobre 1994, mais Al. Gadenne s’est toujours satisfait de son rôle de Premier Échevin, jusqu’en 2006. En application du décret wallon sur les communes, le meilleur faiseur de voix devient le maïeur s’il figure sur la liste du parti le plus fort de la majorité. Avec 7.083 vp, Alfred Gadenne prend les clés de l’hôtel de ville, le cdH disposant de près de 44% des suffrages.

En l’absence de J-P. Detremmerie privé de tout mandat et emporté dans une série de dossiers délicats (février 2009), Al. Gadenne accepte de figurer au 7e rang, lors du scrutin wallon de 2009 ; son score lui ouvre les portes du Parlement wallon et il décide de siéger à Namur avec son jeune colistier Damien Yzerbyt. Il est membre effectif de la Commission de l’Économie, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles et de la Commission de Coopération. Au Parlement de la Communauté française, il siège au sein de la Commission des Relations internationales et des Questions européennes, des Affaires générales et du Règlement, de l’Informatique, du Contrôle des communications des membres du gouvernement et des dépenses électorales.

En juin 2012, avec d’autres députés cdH, il dépose une proposition de résolution visant à assurer la continuité du service public dans les transports en commun wallons, un principe soutenu par le MR, mais qui se démarque de l’avis de la majorité. Il défend également les dossiers relatifs à sa ville au sein de l’assemblée wallonne et accorde une attention particulière au suivi du « plan stratégique pour les grandes villes wallonnes » – parmi lesquelles Mouscron –, aux entreprises et aux difficultés des usines mouscronnoises actives dans le textile.

En octobre 2012, le maïeur de Mouscron égale son résultat personnel de 2006 (avec 7.052 vp) et sa liste cdH s’empare de la majorité absolue en gagnant deux sièges (au détriment du PS). Depuis 2006, le paysage politique de Mouscron est en pleine effervescence. Jean-Pierre Detremmerie et Jean-Pierre Perdieu ne sont plus là. Et au sein du PS, en recul (-4,5%, - 2 sièges), on s’interroge alors que le cdH d’Alfred Gadenne – malgré sa majorité absolue – tend la main à Annick Saudoyer pour poursuivre une coalition qui remonte à 1994. Les vives dissensions internes du PS ont raison de cette collaboration. Le cdH tend alors la main au MR de Philippe Bracaval. En entamant cette législature, Alfred Gadenne entend préparer sa succession et Damien Yzerbyt est tout désigné, jusqu’au moment où la maladie a finalement raison du courage de ce dernier (janvier 2014).

Amené à assurer la tête de liste cdH au scrutin régional du 25 mai 2014, Gadenne est porté au Parlement wallon par 10.885 voix de préférence et 16,5% des électeurs de la circonscription de Tournai-Ath-Mouscron. Soumis au décret décumul qu’il avait eu l’occasion de critiquer lorsque le texte fut soumis au vote lors de la législature (2010), il choisit sa ville de Mouscron, dont il est le bourgmestre depuis 2006, ainsi qu’il l’avait annoncé. Gardant l’espoir de pouvoir assurer le cumul selon les circonstances, il prête néanmoins serment à Namur, avant de se dire empêché. Sa première suppléante, l’échevine mouscronnoise Mathilde Vandorpe (3.516 vp), l’y remplace.

 

Mandats politiques

Conseiller communal de Mouscron (1983-)
Echevin (1982-2006)
Bourgmestre (2006-)
Député wallon (2009-2014, 2014)

 

Sources

Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse (-2014)