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Lisenborghs Jacques

Politique, Député wallon

Namur 7/04/1941

Député wallon : 1992-1995

Licencié en Philologie classique de l’Université catholique de Louvain (1964), Jacques Liesenborghs enseigne le latin et le grec au Collège Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud à partir de 1965, puis devient le directeur de l’établissement, fonction qu’il assure jusqu’en 1977. À ce moment, il décide de se consacrer à la formation d’ouvriers à l’Atelier marollien (1977-1987). En 1980, il devient de surcroît professeur à l’Institut supérieur catholique pédagogique à Bruxelles, où il donne des cours de formation générale et d’inter-culturalité. Pendant dix ans (1980-1990), il est le secrétaire général de la Confédération générale des enseignants qu’il a contribué à fonder. C’est en vain qu’il dénonce alors la prolongation de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans et les mesures budgétaires décidées à Val Duchesse.
Membre de la Commission de travail qui planche sur les ZEP (1988-1990), J. Liesenborghs déplore l’absence totale de moyens pour lancer un projet qui ferait renaître de l’espoir. Le mouvement enseignant qui se mobilise au cours des années 1989-1991 donne à l’animateur de la CGE l’occasion d’une plus grande visibilité médiatique pour faire entendre les diverses solutions concrètes qu’il suggère depuis longtemps. Tout au long de l’année 1990, au sein de collectifs et de forums, il contribue à une importante réflexion sur le devenir de l’école et sur les moyens concrets à mettre en œuvre pour aboutir à une réelle amélioration qualitative du secteur. Face à un discours qu’il qualifie de néolibéral, il propose une autre logique de développement. Ayant rejoint le mouvement Écolo en juillet 1990, il s’impose comme le spécialiste des questions « Enseignement » au sein du parti des Verts. Aux élections législatives du 24 novembre 1991, Jacques Liesenborghs convainc les électeurs de l’arrondissement de Nivelles de lui ouvrir les portes du Sénat. Il siégera aussi au Parlement wallon et surtout au Conseil de la Communauté française (1992-1995), où, imperturbablement, il réclame des mesures concrètes. Porteur de la triple casquette parlementaire, il vote l’ensemble des textes de l’importante révision institutionnelle qui fait de la Belgique un État fédéral, renforce l’autonomie de la Wallonie et apporte de l’argent frais à la Communauté française (1992-1993), tout en considérant que ces mesures ne sont pas suffisantes.
Particulièrement critique et actif sur les bancs parlementaires, en commission comme en plénière, il renonce à se porter candidat en ordre utile en mai 1995. Se disant déçu par le peu d’influence que peut avoir un parlementaire, il préfère se consacrer à nouveau à des actions de terrain. Il reprend son métier d’enseignant à l’ISCAP (devenu l’ISPG) et siège pour Écolo au Conseil d’administration de la RTBf (1999-2004).
En dehors des partis politiques, lors de conférences, de cartes blanches, d’articles ou de livres (Avec ta gueule de Flamand et Ecoles notre affaire à tous, 2008) ou sur son blog, Jacques Liesenborghs continue de mener son combat en faveur de mesures radicales pour « changer l’école » et en faire « une école pour tous » ; l’ouverture aux autres est un autre thème développé par l’humaniste Liesenborghs qui est par ailleurs l’un des fondateurs de l’Epi Lorrain, monnaie locale et éthique alternative à l’Euro utilisée principalement dans le sud de la province de Luxembourg.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 387-388
http://blogs.politique.eu.org/-Le-Blog-de-Jacques-Liesenborghs-

sénateur (1992-1995)
membre du Parlement wallon (1992-1995)