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Moës Paul

Socio-économique, Entreprise

Waremme 1893, Waremme 1965

Originaire de Bléret, Guillaume Moës (1854-1929) s’installe à Waremme où il construit un moulin à vapeur. Comme son frère Hyacinthe, ingénieur et constructeur de machines agricoles à Celles, il a un goût pour la mécanique que partagent ses trois fils, Édouard (1880-1949), Auguste (1882-1977) et Paul (1893-1965). Autodidacte, Édouard parvient à construire un moteur capable de remplacer la machine à vapeur du moulin, mais qu’Auguste parvient à vendre rapidement. D’autres commandes parviennent rapidement aux Ateliers Moës qui abandonnent les activités liées au moulin pour se consacrer exclusivement à la fabrication de moteurs. Dès 1904, plusieurs centaines sortent des ateliers, modernisés en 1912, mais la Grande Guerre met un terme à leurs activités. Décrochant un diplôme d’ingénieur après l’Armistice, Paul Moës rejoint son père et ses frères et les aide à développer davantage Les Ateliers Moës frères. Ce sont des moteurs à essence, semi-diesel ou diesel, voire électriques, à usage industriel et maritime, de puissances variées, qui font leur réputation grâce à de multiples innovations, toutes brevetées, comme le moteur essence à 4 temps. 

La SA Moteurs Moës Waremme équipe des locomotives de mines, des tracteurs agricoles, des bateaux de pêche, etc. Subissant la contraction du marché entre 1940 et 1945, la société bénéficie de la reprise des activités à la Libération, avant de souffrir progressivement des surplus militaires, des fermetures de charbonnages, et des relations tendues entre l’Europe et certains pays acquérant leur indépendance. Néanmoins, les moteurs Moës bénéficient d’une solide notoriété. Deux ans après le décès de Paul Moës, la société est reprise par un groupe néerlandais, avant de se redéployer en s’appuyant sur des partenariats (moteurs Harz, Tecnogen) et de nouvelles activités. Créé en 1957, Moës Diesel devient membre du groupe BIA en 1993 et commercialise des groupes électrogènes de haute qualité ou des motopompes. Quant à Moteurs Moës SA, elle reste active à Andenne.

 

Sources

Famille Moës, dans Grands hommes de Hesbaye, Remicourt, éd. du Musée de la Hesbaye, 1997, p. 65-70.