Viseur Jean-Pierre

Politique, Député wallon

Quiévrain 29/06/1942

Député wallon : 1992-1995

Garagiste, concessionnaire automobile, patron de sa propre société, militant du Mouvement chrétien pour la Paix, Jean-Pierre Viseur est séduit par les idées écologistes dès le début des années quatre-vingt et s’engage à défendre le programme des Verts devant les électeurs de l’arrondissement de Mons à partir de 1985. Candidat malheureux au Sénat en 1985 et en 1987, il constate néanmoins une percée progressive des idées qu’il défend. En octobre 1988, il est élu conseiller communal de Mons.


En novembre 1991, lors des élections législatives, la tête de liste Écolo pour Mons-Borinage enregistre sa première élection à la Chambre des représentants. D’emblée, le nouvel élu est plongé dans le bain institutionnel. Négociateur des accords avec Jacky Morael et Philippe Defeyt, il vote l’ensemble des textes de l’importante révision institutionnelle qui fait de la Belgique un État fédéral et renforce l’autonomie de la Wallonie, sans oublier les écotaxes. Questeur de la Chambre, secrétaire du bureau de la Chambre, J-P. Viseur siège aussi au Conseil de la Communauté française et au Parlement wallon de 1992 à 1995 : à Namur ses interventions portent surtout sur les dossiers environnementaux et à Bruxelles il s’interroge sur la répartition géographique et quantitative des subsides accordés aux organismes culturels, observant que Mons, la capitale culturelle de la Wallonie, est bien mal servie au regard des autres villes. Dix ans plus tard, au contraire, il dira craindre les effets pervers d’un phénomène qu’il a nommé ironiquement la « Monsialisation », en l’occurrence l’afflux de subsides sur la capitale du Hainaut créant alors « une dette vis-à-vis des autres villes wallonnes ».


Le 21 mai 1995, il opte pour la Chambre fédérale et se retrouve rapidement comme seul élu Écolo du Hainaut dans cette assemblée. Après le scrutin de juin 1999, les députés fédéraux Écolo seront plus nombreux, participant d’ailleurs à la majorité arc-en-ciel. Au soir du scrutin communal d’octobre 2000, où il a été élu conseiller communal, J-P. Viseur décide de démissionner de son mandat de député fédéral (janvier 2001) pour exercer son mandat communal et être le chef de groupe des Verts dans la Cité du Doudou. Vice-président du TEC Hainaut, administrateur Écolo chez Imobelec, J-P. Viseur demeure constamment aux aguets du fonctionnement et de la gestion quotidienne des nombreuses intercommunales actives dans la région de Mons et pointe chaque dysfonctionnement, portant certaines affaires jusqu’à l’intervention de la tutelle régionale. Secrétaire politique de la locale Écolo de Mons (2005-2007), J-P. Viseur se consacre essentiellement à la politique locale jusqu’au scrutin d’octobre 2012, où il n’est pas réélu, après avoir été l’un des principaux porte-parole de l’opposition pendant douze ans dans une ville dominée par le PS et son allié MR.

 

Sources



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 559-560

conseiller communal de Mons (1989-1994)
député (1992-1995)
membre du Parlement wallon (1992-1995)
député fédéral (1995-2001)
conseiller communal de Mons (2001-2012)