Namèche Louis

Né à Jemeppe-sur-Sambre le 8 décembre 1915 et mort à Namur le 3 août 1990, l’homme politique socialiste et militant wallon Louis Namèche reste comme le premier bourgmestre du Grand Namur et l’un des artisans du choix de cette ville comme capitale de la Wallonie.

Diplômé de l'Université du Travail de Charleroi en 1932, il devient permanent syndical. Prisonnier de guerre de 1940 à 1945, il accède à la présidence de la régionale namuroise de la FGTB en 1946. Il assume cette fonction jusqu’en 1968 et joue, à ce titre, un rôle important dans la grève de l'hiver 1960-1961.

Membre du Mouvement populaire wallon en 1961, il participe au congrès du Comité central d'action wallonne de 1963 d'où sort le Collège exécutif de Wallonie qui organise le pétitionnement wallon en faveur du fédéralisme. Il reste fidèle au Parti socialiste au moment de la constitution puis de l’essor du Rassemblement wallon.

Député de 1949 à 1977, il est Ministre de la santé publique dans le Gouvernement Eyskens-Merlot (1968-1971), alors que s’amorce la réforme de l’État, puis Ministre de la Prévoyance sociale dans le Gouvernement Eyskens-Cools (1972-1973). Il devient ensuite vice-président de la Chambre. 

Lors des élections communales de 1976, devant composer les premières majorités des communes issues des fusions, il remporte un franc succès et devient le premier bourgmestre du Grand Namur. Il le reste jusqu’en 1982.

En 1978, avec Édouard Close (Liège), Abel Dubois (Mons) et Lucien Harmegnies (Charleroi), il participe aux réunions des bourgmestres des grandes villes wallonnes qui aboutiront à l’accord et à la déclaration commune du 18 octobre 1978 réclamant la reconnaissance du statut de capitale politique de la Wallonie pour Namur et l’implantation harmonieuse des fonctions sur le territoire régional : fonctions économiques à Liège, administrations sociales à Charleroi et organismes culturels à Mons. 

Le 17 septembre 2015, à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance, Louis Namèche a été élevé au rang d’officier du Mérite wallon, à titre posthume.