Waseige Robert

Liégeois de souche et liégeois de cœur, il aurait dû fêter ses 80 ans ce 26 août.

C’est au RFC Liège, le club cher aux Principautaires, qu’il forge ses premières armes en tant que joueur. Une carrière de footballeur qu’il terminera au KFC Winterslag à l’âge de 33 ans.
C’est dans ce club du Limbourg, qui, d’une fusion, deviendra plus tard le KRC Genk, que s’offre à lui l’opportunité d’endosser un nouveau rôle, celui d’entraîneur.
« Dur » diront certains, « juste » diront beaucoup d’autres, il fera grimper le club de deux échelons, hissant les limbourgeois jusqu’en première division.
Une première expérience le long de la ligne de touche auréolée d’un certain panache.

En 1976, il revient en Cité ardente durant 3 ans, dans un autre club phare de Liège, le Standard.
En 1979, le valeureux liégeois signe un retour remarqué à Winterslag en qualifiant la modeste équipe limbourgeoise pour la Coupe d’Europe.
Après un passage par Lokeren, il retourne à ses premières amours et devient coach du RFC Liège de 1983 à 1992. C’est une période dorée pour les Sang et Marine puisque, sous l’impulsion de ce talentueux entraîneur, Liège remporte la coupe de Belgique en 1990, dispute les 1ères places du championnat belge et participe à de belles épopées européennes plaçant Rocourt sur la carte footballistique du continent.
En 1985, il est récompensé par un premier titre honorifique, celui d’entraîneur de l’année. Un titre qu’il remportera une nouvelle fois, du côté de Charleroi, qu’il entraînera de 1992 à 1994.
En 1994, c’est le retour par la grande porte chez les Rouches. C’est un troisième titre d’entraîneur de l’année, et un titre de vice-champion du côté du Sclessin.

Ensuite, c’est l’étranger, au Sporting Lisbonne, avant un retour chez les zèbres en 1997 jusqu’en 1999.
C’est à cette époque que l'Union Belge le sollicite et le nomme à la tête des Diables Rouges.
Il devient ainsi le premier Wallon à devenir sélectionneur national.

Le peuple belge rêve alors d’une campagne « à la française » de son Euro 2000, conjointement organisé avec les Pays-Bas. Ce ne sera malheureusement pas le cas. En 2002, il parvient à qualifier l’équipe pour la Coupe du Monde 2002 en Corée et au Japon après avoir battu la République tchèque en barrages.
Au terme d’une phase de groupe sans défaite, les diables décrochent un ticket pour les huitièmes de finale face au Brésil, futur vainqueur de la compétition.
17 ans après, ce but de Wilmots, injustement annulé par un arbitre jamaïcain qui reconnaîtra plus tard s’être trompé, hante encore nos mémoires...

Véritable meneur d’hommes et incarnation même de la bonhommie liégeoise. Pour l’ensemble de sa carrière, son humanisme et sa vision du jeu qui ont marqué les terrains de football wallon, belge et internationale, le Gouvernement wallon, a élevé, à titre posthume, Robert Waseige, au titre de Commandeur du Mérite wallon le 12 septembre 2019.