« (…) que chacun s’efforce de traduire clairement ces dites homélies en langue romane rustique ou en tudesque, afin que tous puissent plus facilement comprendre ce qui est dit ». Le canon 17 du Concile de Tours, l’un des cinq conciles régionaux réunis à la demande de Charlemagne, indique clairement l’injonction de l’Église de Rome à ses prêtres de rendre intelligibles les prêches pour tous les fidèles, car ceux-ci ne comprennent plus la langue des clercs et des lettrés. Dans l’espace carolingien dont le texte reconnaît ici la double composante linguistique, il s’agit de tenter de combler le fossé qui s’est creusé entre la langue parlée et la langue écrite. La renaissance carolingienne contribue grandement à la re-romanisation de l’espace wallon où les centres religieux sont particulièrement nombreux.
Religieux et Philosophique
Mai 813
Le Concile de Tours et l’emploi des langues à l’église
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