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1822
Li Côparèye par Charles-Nicolas Simonon

Bourgeois lettré, Charles-Nicolas Simonon s’adonne volontiers au wallon, écrivant quelques pièces dans les années 1820 où l’on identifie un auteur préromantique. Avec Li côparèye, très long poème – il compte en effet 36 strophes où l’auteur s’égare quelque peu en digressions inutiles – Ch-N. Simonon rend évidemment hommage à la cloche la plus célèbre de la cathédrale Saint-Lambert, celle qui rythmait la vie politique liégeoise ; à travers elle, le poète pleure la démolition de la cathédrale et la disparition de la patrie liégeoise. Pourtant, Ch-N. Simonon relie la principauté du passé à la conscience naissante d’un sentiment plus large : le parler ancestral ne s’étend-il pas dans un espace plus grand auquel on attribuera bientôt le nom de Wallonie ? (Maurice PIRON) Écrit en 1822, Li côparèye ne paraîtra qu’en 1839 ; ce poème est considéré comme la première pièce de vers connue qui célèbre en wallon des sentiments profonds. À la fin de sa vie, ce précurseur des lettres dialectales wallonnes tentera de proposer un système personnel d’orthographe wallonne.