Politique
11 avril 1713
Tracé quasi définitif de la frontière franco-wallonne, lors du traité d’Utrecht

Espérant une union étroite entre les trônes de France et d’Espagne, Louis XIV entreprend sa dernière grande guerre, celle de Succession (1701-1714). L’union des couronnes de France et d’Espagne aurait notamment signifié que Paris pourrait désormais disposer de frontières septentrionales en contact direct avec les Provinces-Unies, les vallées de l’Escaut, de la Meuse et de la Moselle lui étant acquises. Cette perspective est combattue par toutes les puissances d’Europe lors de batailles multiples, mais non décisives. Par les Traités d’Utrecht qui mettent un terme au conflit (11 avril puis 13 juillet 1713), la maison d’Autriche hérite des Pays-Bas jusque-là espagnols. La France rétrocède à l’Autriche Tournai et le Tournaisis (sauf saint-Amand), Comines et Warneton, ainsi que le territoire de West-Flandre. Toujours à la maison d’Autriche, la France abandonne le duché de Luxembourg, y compris le comté de Chiny, le comté de Namur et la ville de Charleroi.
Les Provinces-Unies peuvent occuper huit places fortes, dont Tournai, Mons, Charleroi et Namur. Mises à part quelques modifications territoriales destinées à désenclaver le territoire français de Givet, la ligne frontalière actuelle entre la Wallonie et la France est quasiment tracée, hormis quelques enclaves.
Conclu entre la France et les Provinces-Unies, le premier traité (11 avril) laisse les Pays-Bas espagnols aux mains des « Hollandais » jusqu’à la signature d’un traité de barrière avec l’Empereur. Signé par la France, les P-U et l’Angleterre, le second traité est avant tout économique et commercial et se fait au détriment des Pays-Bas.