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1728
Le grand livre des peintres par Gérard de Lairesse

Disciple de Bertholet Flémal, le Liégeois Gérard de Lairesse se distingue très jeune par ses qualités artistiques, à la fois en musique, en littérature et en peinture. Parti s’installer dans les Provinces-Unies, où il fait carrière, de Lairesse y est surnommé le « Poussin hollandais ». Il dessina aussi pour l’Anatomia corporis humani de Govert Bidloo.

Devenu aveugle, il décide, vers 1690, d’organiser des conférences consacrées à l’art. Avec l’aide de ses fils, il réunit une telle masse de notes qu’au fil des leçons la matière est disponible pour des ouvrages d’esthétique qu’il publie en néerlandais : Grondlegginge der Teeken Kunst (Amsterdam, 1701) et Het Grootschilderboek (1707). Traduit en français et allemand en 1728, Le grand livre des peintres est une exaltation de l’académisme le plus intransigeant, où Lairesse prône la copie servile de l’antique et de la nature. Le goût de l’antique et le Néo-Classicisme des dernières décennies du XVIIIe siècle vaudront à Lairesse – le peintre comme le théoricien – d’entrer dans la postérité.