Ayant pris le pouvoir en 1646, les Grignoux ont posé un acte véritablement révolutionnaire. Non contents de tenir tête au prince-évêque, ils prennent le pouvoir au détriment des trois États, et prétendent diriger toute la principauté, au nom de toute la nation, mais sans la consulter. La « commune liégeoise » aspire aux libertés, mais se les réserve.
Afin de rétablir l’autorité du prince-évêque sur la principauté de Liège, des troupes impériales investissent les lieux à partir de juillet 1649. Semant la terreur dans les villes et les campagnes, les Bavarois et autres impériaux placés sous le commandement de Maximilien-Henri de Bavière soumettent facilement plusieurs « bonnes villes », avant de marcher sur Liège : Jupille est saccagée et les milices du bourgmestre Hennet sont défaites dans les prairies de Droixhe. Prenant position sur la Chartreuse, les armées allemandes forcent le second bourgmestre Grignoux à la capitulation (Paix de Saint Gilles, 29 août 1649). La répression est terrible. Les principaux chefs Grignoux sont décapités, leurs biens confisqués. Tous les droits, libertés et privilèges sont supprimés. C’en est fini du règlement de 1603. En rentrant dans la cité de Liège contrainte à la soumission (16 septembre), Ferdinand se fait remettre les clés des portes, symbole de l’autonomie communale et du camouflet qui lui a été infligé un an plus tôt.
Politique
29 août 1649
Capitulation de Liège et répression (Paix de Saint-Gilles)
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