Militaire
printemps 1653
Le cœur du pays wallon dévasté par les Lorrains et les troupes de Condé

C’est à partir de 1651 que des troupes du duc de Lorraine sévissent sur les terres de la principauté de Liège. Si l’on rapporte que ces soldats ont été appelés par les seigneurs mécontents de la tyrannie que leur impose le prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière (notamment ses levées d’impôts et l’absence de respect de la neutralité liégeoise), leur présence ajoute une calamité supplémentaire : les Lorrains campent et se nourrissent au détriment des habitants, surtout dans les campagnes, et les troupes allemandes du prince-évêque qui les poursuivent n’épargnent pas davantage les populations locales.
En février 1651, Waremme est livrée au pillage des Lorrains qui traînent aussi dans le comté de Namur. En 1653, c’est au tour de Couvin et de Ciney (déjà ruinée par l’attaque française du 4 décembre 1637) de subir les outrages de Lorrains aidés cette fois par le prince de Condé à la tête de soldats espagnols. L’incursion meurtrière de Condé se poursuit durant le printemps 1653 : après avoir dévasté le Condroz, les soldats de Condé repassent la Meuse, revisitent Ciney, puis s’attaquent à Florennes, Fosses, Châtelet, tandis que les Lorrains dévastent la Hesbaye. Il faudra attendre la Paix de Tirlemont (mars 1654), signée par l’Espagne, la France et l’Empire pour que, entre autres stipulations, les ducs de Condé et de Lorraine soient définitivement chassés du pays wallon.