À la mort de Charles VI de Habsbourg (octobre 1740), empereur depuis 1711, c’est sa fille, Marie-Thérèse qui est désignée pour lui succéder à la tête des possessions familiales, mais en tant que femme, elle n’a pas le droit de prétendre à la couronne impériale ; elle espère faire élire son mari, François de Lorraine quand un fidèle allié de l’Autriche déclenche une nouvelle guerre en s’emparant de la Silésie et de ses riches ressources minières (décembre 1740). En créant un déséquilibre, le jeune Frédéric II de Prusse ouvre la porte à tous ceux qui ambitionnent d’affaiblir les Habsbourg, comme la France qui soutient la maison de Bavière et son prince qui convoite la couronne impériale. Par opposition à la France, Grande-Bretagne et Provinces-Unies rejoignent l’Autriche qui a aussi l’Espagne comme adversaire. Ayant obtenu satisfaction, la Prusse lâche ses alliés et, à partir de 1745, la guerre se déplace dans les Pays-Bas autrichiens et en principauté de Liège. Après trente années de paix garantie par les traités d’Utrecht signés en 1713, le pays wallon est à nouveau le théâtre d’une guerre européenne quand les armées françaises y pénètrent en 1744.
Charles Albert de Bavière parvient à se faire élire empereur en 1742, mais, à sa mort, en 1745, c’est François Ier, duc de Lorraine, l’époux de Marie-Thérèse, qui est couronné (4 octobre), n’empêchant nullement la poursuite de la guerre. Il faudra attendre le traité d’Aix-la-Chapelle pour que cessent les hostilités (1748).