Alors que la communauté de Fontaine-l’Évêque était parvenue, en 1441, à pacifier ses relations internes (entre vassaux et seigneur) et externes (entre le comté de Hainaut et la principauté de Liège), l’intervention des Bourguignons ravive les querelles ; prenant parti contre les Liégeois, Philippe le Bon entend forcer l’intégration de la cité dans le comté de Hainaut. Malgré la sentence arbitrale de 1502 rendue par la veuve de Charles le Téméraire (restitution des droits à la ville et recours en justice devant les échevins de Liège), le différend subsiste quant à l’appartenance de la ville : Hainaut ou Liège. En 1757, c’est par la force que le gouverneur des Pays-Bas, agissant au nom de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse d’Autriche, prend possession de Fontaine-l’Évêque afin de marquer son rattachement définitif au Hainaut. Malgré ses vives contestations, le prince-évêque finit par s’incliner et par renoncer à ses prérogatives sur Fontaine-l’Évêque dans une convention signée le 26 août 1780. Cette convention ne se limite pas au seul cas de Fontaine-l’Évêque ; elle règle une série importante de petits différends portant sur les limites ou possessions territoriales, et l’application de franchises.