Dès les premiers jours de l’occupation allemande de 1940, les actes de résistance se multiplient : au-delà des badigeonnages de mur ou des arrachages d’avis officiels allemands, ou de manifestations lors du 11 novembre, les citoyens bravent les divers arrêtés d’interdiction des autorités allemandes, comme ces mineurs qui n’hésitent pas à débrayer, dès novembre-décembre 1940. Lorsque, début 1941, un meeting de Léon Degrelle est annoncé à Liège à force de publicité, on enregistre de nouveaux mouvements de protestation. Le 5 janvier 1941, des citoyens venus de tous les coins de l’opinion, s’unissent « spontanément » pour dénoncer le leader rexiste, et affronter ceux qui prétendent entendre Léon Degrelle au Palais des sports de Coronmeuse, voire ceux qui assurent sa protection rapprochée. Si certaines sources prétendent que Degrelle et ses hommes avaient l’intention de marcher sur l’hôtel de ville, la contre-manifestation est telle que ni les rexistes ni les autorités allemandes ne se risqueront à intervenir, la police locale se montrant d’ailleurs particulièrement en sympathie avec les contre-manifestants.
Par la suite, les actions se feront plus violentes. C’est ainsi que, sans être nullement exhaustif, Jan Theughels, bourgmestre rexiste de Charleroi, est abattu par la résistance en novembre 1942 et que son successeur, Oswald Englebin, connaîtra le même sort, le 17 août 1944.