Dès l’été 1940, l’occupant allemand a tenté de museler les forces syndicales actives avant-guerre en créant l’UTMI. Après s’être disloquées, les organisations syndicales se reforment clandestinement, souvent de manière dispersée. Aussi, à Liège, André Renard s’attache-t-il à fédérer les Comités de Lutte syndicale, de les unir à l’ancienne Fédération des Métallurgistes de Liège (juin 1943), avant de nouer des contacts avec des résistants syndicaux à Charleroi et de former le Mouvement syndical unifié (MSU), organisation totalement autonome. En septembre 1944, les structures syndicales sont multiples : CSC, SGUSP, CGTB, CLS, MSU pour les principales, mais seules les anciennes CGTB et CSC siègent à la Première Conférence du Travail (16 septembre 1944). Poursuivant son action d’unification, Renard invite toutes les formations à unir leur force à grande échelle. Les négociations sont rudes ; finalement, la SGUSP, la CGTB, les CLS et le MSU acceptent de se dissoudre au profit de la seule FGTB (congrès de fusion, 28 et 29 avril 1945). La CSC, qui avait participé à une première réunion de contact, décide pour sa part de conserver ses prérogatives et sa totale autonomie.
Socio-économique
28 avril 1945
émergence des forces syndicales de l’après-guerre
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