Le bulletin de vote lors du Congrès national wallon du 20 octobre 1945 © Institut Destrée
Soucieux de présenter un programme politique commun, le Congrès national wallon – né dans la clandestinité – convoque des assises wallonnes, à Liège, les 20 et 21 octobre 1945. Devant une salle comble de plus de 1.000 personnes, des orateurs défendent longuement quatre options : le statu quo institutionnel, la formule de l’indépendance de la Wallonie, celle dite de l’autonomie (fédéralisme), enfin le rattachement de la Wallonie à la France. Lors d’un premier vote, les congressistes s’enflamment pour une solution sentimentale qui conduit la Wallonie à se défaire du cadre belge. Un deuxième vote, dit de raison, entraîne les congressistes à voter, à la quasi-unanimité, la formule finale suivante : « autonomie de la Wallonie dans le cadre belge ». Le vote dit sentimental a provoqué un véritable coup de semonce dans l’opinion publique.