Impressionné par le Congrès national wallon des 20 et 21 octobre 1945, Paul-Henri Spaak, alors ministre en exercice, estime que la question wallonne doit être prise au sérieux et confie au Conseil économique wallon la mission de dresser le cahier des griefs wallons. Fondé dans la clandestinité, le Conseil économique wallon est un organisme informel. Sans tarder, il présente le résultat de son enquête au le gouvernement, le 20 mai 1947. Tout au long de ses 247 pages, le rapport expose les difficultés rencontrées en Wallonie (dépérissement démographique, vieillissement de l’industrie, insuffisance de l’équipement économique et particulièrement des moyens de communication rapides, centralisation bruxelloise de plus en plus poussée), les griefs wallons ainsi que des pistes pour y remédier. Le plan de redressement de l’économie wallonne devrait être basé sur une politique de grands travaux et de modernisation des voies de communication, sur une politique familiale d’encouragement aux jeunes ménages et de création de logements, sur une politique d’aide intensive au rééquipement des établissements industriels, sur une politique de décentralisation économique et financière, ainsi que sur une politique très volontariste de formation et de développement en matière agricole.
Socio-économique
20 mai 1947
Rapport du Conseil économique wallon sur les problèmes économiques de la Wallonie
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