Si le principe avait été inscrit dans la Constitution en 1919, le droit de vote n’avait pas encore été élargi aux femmes, alors que les pays scandinaves ont reconnu ce droit dès 1910 et les États-Unis depuis 1920. Certes, le Code électoral belge révisé par la loi du 11 août 1928 contient déjà – tout comme la Constitution révisée – le principe du vote aux élections législatives et le permet d'ailleurs pour les veuves des patriotes de 1914 ou pour les prisonnières politiques de la Grande Guerre. Tant les socialistes que les libéraux ont refusé d'accorder d'autres droits de vote que ceux prévus pour les élections communales auxquelles les femmes participent dès 1921. Cependant, bien que refusant le droit de vote, ils ont toutefois accepté l'éligibilité de la femme ! C'est la loi du 18 février 1948 qui étend le droit de vote aux femmes pour les élections légis¬latives.
Lors des élections législatives du 26 juin 1949 (année où paraît Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, célébrant la structure ontologique commune de l'homme et de la femme), toutes les femmes belges âgées de 21 ans ont le droit et l’obligation de participer à l’élection au suffrage universel de leurs représentants au Parlement. Elles sont près de 3 millions à être concernées.
À la Chambre, l’adaptation du nombre de sièges parlementaires aux chiffres de la population porte la représentation flamande à 104 députés (+ 8), celle de l’arrondissement de Bruxelles à 32 (+ 2) tandis que la représentation wallonne se maintient à 76 députés.