« Le recensement de 1930 n’avait plus de valeur aux yeux des Wallons. Le recensement de 1947 était contesté par les Flamands... Il a paru sage d’envisager la suppression des recensements... » : ainsi le « Centre de Recherche pour la solution nationale des problèmes sociaux politiques et juridiques dans les diverses régions du pays », mieux connu sous le nom de Centre Harmel, suggère de ne plus recourir au volet linguistique lors des recensements décennaux de la population (Centre Harmel, Document 940, p. 267). À la suite de travaux parlementaires, la suggestion du Centre Harmel est entendue. La décision est votée et fait l’objet de la loi du 24 juillet 1961. Les questions relatives aux langues parlées dans les communes belges disparaissent des bulletins. Plus aucun recensement linguistique n’est organisé ni en 1961 ni dans la suite. Le législateur renonce ainsi à une investigation créée par Adolphe Quételet en 1846.