Politique
25 mars 2015
Instauration de la pratique du Discours sur l’état de la Wallonie

En Wallonie, dès les premiers pas des Exécutifs régionaux (1979-1980), leur président a pris l’habitude de présenter au pouvoir législatif wallon une Déclaration de politique régionale à l’entame de la législature. En novembre 1997, lorsque le gouvernement wallon lance de nouvelles initiatives et infléchit sa feuille de route, Robert Collignon présente même une « Déclaration de politique générale complémentaire » ; il fixe alors à l’exécutif wallon 65 actions concrètes à réaliser dans un délai rapproché. 

Le 31 janvier 2007, Elio Di Rupo, alors ministre-Président du gouvernement wallon, est le premier à se présenter devant le Parlement wallon pour y présenter un Discours sur l’état de la Wallonie, souhaitant faire le point sur la politique menée depuis 2005. Le 20 février 2008, Rudy Demotte, son successeur, réalise le même exercice. Il n’y a pas de Discours en 2009, année électorale et la pratique est abandonnée durant la législature suivante.

Nouveau ministre-Président du gouvernement de la Wallonie en 2014, Paul Magnette ne déroge évidemment pas à la traditionnelle Déclaration de politique régionale, mais il entend renouer avec le Discours sur l’état de la Wallonie. Le 25 mars 2015, il explique devant le Parlement de Wallonie les forces et les faiblesses de la Région, ainsi que son programme, deux heures de débat étant ensuite accordées aux groupes parlementaires qui lui apportent la réplique.

Le Discours sur l’état de la Wallonie devient une nouvelle pratique appelée à se répéter annuellement et à rythmer la vie politique régionale : après la présentation de leur feuille de route par chaque ministre à la rentrée de septembre et le débat budgétaire en décembre, arrive le Discours sur l’état de la Wallonie du ministre-Président au printemps.

Après Paul Magnette (25 mars 2015, 13 avril 2016, 3 mai 2017), Willy Borsus (24 mai 2018) et Elio Di Rupo (26 mai 2021, 18 mai 2022 et 31 mai 2023) prononcent à leur tour ce Discours attendu sur l’état de la Wallonie.