Figurant dans le groupe mondial des seize meilleures équipes nationales de tennis, la Belgique emmenée par Steve Darcis, David Goffin et Ruben Bemelmans ne brigue pas spécialement le saladier d’argent quand commence la saison 2015. Vainqueur l’année précédente, la Suisse de Roger Federer est la grande favorite et elle est la première équipe que doivent affronter les Belges.
D’emblée, ils créent la surprise face à une équipe de Suisse privée, il est vrai de ses tôliers (Roger Federer et Stanislas Wawrinka, alors no 2 et n°7 mondiaux). Si, en quart de finale, aucune chance n’est laissée au Canada (5-0), la demi-finale face à l’Argentine est autrement disputée. Certes, Goffin enlève facilement ses deux matches, mais Darcis se fait surprendre en simple, puis en double (avec Bemelmans). Au pied du mur, Steve Darcis évite le piège Delbonis, donnant le point décisif à son équipe après 3 heures et six minutes de jeu.
Ayant le choix du terrain pour la finale, la Belgique opte pour la Flanders Expo de Gand et la terre battue pour recevoir la Grande-Bretagne d’Andy et Jamie Murray. D’emblée, un novice anglais, 100e mondial, qui vient d’obtenir sa toute première sélection, oblige Goffin à se déployer pendant cinq longs sets avant de s’imposer. Face à Bemelmans, Andy Murray égalise. Sans être décisif, le double est favorable aux frères Murray (7e paire mondiale) face à un duo belge inédit Goffin-Darcis. Le match décisif met aux prises les deux numéros 1, Andy Murray (alors 2e ATP) et David Goffin (16e mondial). Au bout de près de trois heures d’échanges intenses, la logique est respectée, Murray s’imposant 6-3, 7-5, 6-3 et apportant le 3e point décisif à son équipe. On en reste là. Il s’agissait de la première finale disputée par la Belgique depuis 1904, année où elle s’était déjà inclinée face à la Grande-Bretagne.