Située à 39 années-lumière de notre Soleil (soit près de 370.000 milliards de kilomètres), une petite étoile « naine ultrafroide » est découverte par une équipe de scientifiques de l’Université de Liège dirigée par Michaël Gillon. Il en révèle le nom – TRAPPIST-1 – et l’existence dans un article scientifique publié dans la revue Nature, le 1er mai 2016.
Lors de son passage à l’Observatoire de Genève, au sein de l’équipe de Michel Mayor et Didier Queloz, Prix Nobel 2019, pionniers et leaders dans la recherche d’exoplanètes, l’astronome Michaël Gillon a imaginé un petit télescope robotique qu’il a mis au point à son retour à Liège, en 2009 avec l’aide de son collègue Emmanuël Jehin. Opérationnel au Chili depuis 2010, ce télescope appelé Trappist (TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescopes) permet, avec l’aide du télescope spatial Spitzer de la NASA, de découvrir Trappist-1, un système extraordinaire de sept planètes similaires en masse et en taille à la Terre. Si certaines pourraient, en théorie, abriter la vie, elles représentent la première opportunité de découvrir des traces chimiques de vie au-delà de notre système solaire.
En mai 2024, le projet SPECULOOS, dirigé par Michaël Gillon, découvre une nouvelle exoplanète de taille terrestre en orbite autour de SPECULOOS-3, une étoile « naine ultra-froide » de taille similaire à Jupiter, deux fois plus froide que le Soleil, et située à 55 années-lumière de la Terre. Après le célèbre TRAPPIST-1, SPECULOOS-3 est le second système planétaire découvert autour de ce type d’étoile.