Tournant avec plus de 6.000 personnes au temps de sa splendeur, Caterpillar reste un des principaux employeurs du bassin de Charleroi lorsque, venu des états-Unis, Mark Thompson, un directeur financier de la multinationale, annonce, le 31 août 2016, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, la fermeture définitive du site de Gosselies. Cela concerne 2.200 ouvriers, cadres et employés du site, mais aussi plus de 800 emplois chez les sous-traitants. En 2013, date de la dernière restructuration, 1.400 emplois avaient déjà été perdus. Cette fois, c’est la procédure Renault qui est engagée pour le personnel de Caterpillar.
Face à ce drame social qui touche l’arrondissement du Ministre-Président du gouvernement wallon, par ailleurs bourgmestre empêché de Charleroi, de nombreux acteurs se mobilisent et, dès le printemps 2017, un plan de relance économique est présenté par un groupe de différents responsables économiques et patrons de la région de Charleroi présidé par Jean-Pierre Hansen. Le plan CatCh pour « catalyseurs pour Charleroi » identifie 15 chantiers et une cinquantaine de projets, et vise à créer 10.000 emplois à Gosselies à l’horizon de 2027 (6.000 à 8.000 emplois directs à l’horizon 2025, auxquels s’ajouteraient 2.000 à 4.000 emplois induits). Ce plan se fonde sur l’observation d’un bassin de Charleroi au double visage, où le secteur industriel classique est détérioré, d’une part, et où de nombreuses activités économiques sont développées par des PME comme dans des projets majeurs (aéroport, aéropôle, biopark, etc.) d’autre part.
À partir d’octobre 2017 et pour une durée de trois ans, est mise en place, sous la direction de Thomas Dermine, une « unité d’accélération »/« cellule de reconversion » au sein du centre d’entreprises Héraclès, futur Charleroi Development, pour coordonner les projets et les contacts avec les nombreux acteurs publics et privés potentiellement impliqués.