Politique
Histoire générale
30 octobre 2017
Carles Puigdemont en exil politique à Waterloo

Le 1er octobre 2017, à l’initiative du gouvernement régional de Catalogne et avec l’aval du Parlement de Catalogne, un référendum d’autodétermination mobilise plus de 42% de la population de cette région d’Espagne. Massivement (90%), les électeurs s’expriment en faveur de l’indépendance de la Catalogne. Dès le 10 octobre, Carles Puigdemont, président de la Généralité, proclame l’indépendance de la Catalogne et il la suspend dans la foulée « dans l’attente d’un dialogue avec le gouvernement espagnol ». 

Depuis l’annonce des velléités indépendantistes, le Tribunal constitutionnel espagnol déclare le référendum illégal et ordonne des mesures pour empêcher son organisation. Le 20 septembre, quatorze membres du gouvernement catalan sont arrêtés. Le référendum ne peut être empêché, mais le 10 octobre, le gouvernement de Madrid répond à la proposition de dialogue en plaçant la Catalogne sous tutelle, destituant son parlement et son président, tout en annonçant de nouvelles élections régionales pour le 21 décembre 2017. Quant à la justice espagnole, elle poursuit les responsables du référendum et de la proclamation d’indépendance pour « rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l’autorité ».

Pour éviter une arrestation, Carles Puigdemont obtient l’asile politique en Belgique. L’ancien maire de Gérone prend ses quartiers à Waterloo en attendant de pouvoir rentrer librement en Catalogne. Réélu aux élections de décembre 2017, remportées par l’ensemble des partis indépendantistes, Puigdemont n’est pas investi, ne pouvant prêter serment dans son pays. Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, il n’est pas extradé par la Belgique. En 2019, il est élu au Parlement européen, ce qui ne lui assure pas une immunité parlementaire automatique, celle-ci étant contestée.