Climat-Environnement
31 janvier 2019
Jeudi, j’peux pas, j’ai climat !

Les initiatives citoyennes en faveur d’une prise en compte du climat comme enjeu planétaire se multiplient à la suite de la mobilisation de Greta Thunberg. Le 2 décembre 2018, une grande marche réunit plus de 60.000 personnes à Bruxelles, à l’initiative de la Coalition climat. Ce rendez-vous est suivi, le 10 janvier 2019, par une première manifestation organisée à l’initiative de deux étudiantes flamandes, Anuna De Wever et Kyra Gantois : elle se déroule un jeudi dans les rues de Bruxelles et son succès marque le début d’un mouvement qui va mobiliser la jeunesse jusqu’en mai 2019, soit tout au long de la triple campagne électorale. Vingt et une manifestations/marches sont organisées par la coordination Youth For Climate, Adélaïde Charlier s’imposant comme la représentante du côté wallon et bruxellois. Après quatre rendez-vous bruxellois successifs, la manifestation se déplace à Louvain (7 février), puis revient à Bruxelles pour une 7e marche de 15.000 personnes, en présence de Greta Thunberg (21 février). La jeune Suédoise est aussi présente la semaine suivante à Anvers (28 février).  

Entretemps, des initiatives spontanées voient le jour en Wallonie ; tôt le matin du 31 janvier, des dizaines de jeunes tournaisiens se rassemblent devant le domicile de Marie-Christine Marghem, ministre fédérale de l’Energie et de l’Environnement ; le même jour, ils sont 15.000 à Liège, rassemblés sur l’esplanade de la gare des Guillemins pour exiger l’instauration de mesures fortes en faveur du climat ; on en compte plusieurs centaines à Charleroi et à Chimay. Le 28 février, un cortège traverse la ville de Liège, sous forme de greenwalk, mais c’est à Huy, qu’ils sont les plus nombreux – 5.000 – à défiler dans les rues, alors que d’autres manifestent à Dinant et Nivelles. Pour le 9e rendez-vous officiel (7 mars), ils sont 3 à 4.000 personnes dans les rues de Louvain-la-Neuve.

Après la grosse mobilisation décentralisée du vendredi 15 mars (45.000 personnes au total), la 11e marche Youth for climate se tient à Liège, le 21 mars, mais le nombre de participants est en baisse ; un millier à Liège, 400 à Namur (16e marche, le 25 avril) et guère davantage à Mons (18e marche, le 9 mai) ; le mouvement s’essouffle malgré le ralliement des grands-parents et le soutien des syndicats. Le 21e et dernier rendez-vous se déroule à Bruxelles, le vendredi 24 mai, l’avant-veille des élections, et réunit 7.000 personnes. Ayant pris son développement en même temps que la campagne électorale, les jeunes ont eu l’occasion de délivrer leur message auprès des candidats et des partis. De nouveaux objectifs de mobilisation sont fixés pour l’automne 2019.