Quand commence l’année 2020, quelques rares articles de presse font état d’une maladie mystérieuse, responsable de dizaines de contaminations dans la région chinoise de Wuhan. Avec la confirmation de l’Organisation mondiale de la Santé, on évoque alors un virus apparenté au Sras, épidémie qui avait tué des centaines de personnes, en Chine déjà, en 2002 et 2003. À la veille de la plus grande migration du monde – le déplacement de centaines de millions de Chinois à l’intérieur de leur pays à l’occasion du Nouvel an lunaire –, on parle déjà d’un coronavirus, sans véritablement en mesurer la dangerosité. Le 21 janvier, quatre personnes en seraient mortes. Elles sont une vingtaine trois jours plus tard quand la Chine impose des mesures strictes de quarantaine à des millions de personnes. Dès le 25 janvier, les premiers cas sont enregistrés en Europe, le 3 mars un cas est signalé en Wallonie.
Décrétant l’état d’urgence internationale (30 janvier), l’OMS donne un nom, Covid-19 (11 février), à ce qui est considéré, un mois plus tard, comme une pandémie (11 mars). Ce jour-là, la Belgique enregistre ses trois premiers décès ; il y en aura 21.835 entre le 11 mars 2020 et le 14 février 2021 (Sciensano).
Selon Statbel, 8.658 Wallons décèdent des suites de la Covid-19 en 2020, avec un premier pic de mortalité entre le 30 mars et le 19 avril, et un second pic entre le 2 et le 22 novembre. Si l’on tient compte de la taille de la population, la Wallonie a le taux de mortalité lié à la Covid-19 le plus élevé de Belgique en 2020 (237,4 décès pour 100.000 habitants), précédant la Région de Bruxelles-Capitale et la Flandre (163,3/100.000). Durant l’année 2021, l’IWEPS identifie 3.708 décès dus à la pandémie en Wallonie.