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Les Antoniades

Les Antoniades

Saint Antoine le Grand d’Egypte, né au IVe siècle, est le fondateur de l’érémitisme chrétien. Dans l’iconographie traditionnelle, il est toujours accompagné d’un cochon. La présence de cet animal qui n’a aucun rapport direct avec la vie du saint pourrait s’expliquer par le fait que les démons qui ont tourmenté saint Antoine étaient d’abord représentés par des animaux sauvages, puis sous la forme d’animaux plus familiers comme le loup et le sanglier. Ce dernier fut éventuellement remplacé à un moment donné par le cochon.

A Flobecq, la Foire Saint-Antoine remonte jusqu’en 1887. A l’époque, il s’agissait d’une fête importante qui donnait, entre autres, lieu à un marché aux bestiaux. Vu qu’au fil des années, la foire perdit son ampleur et par la suite de son attractivité, elle fut relancée en 2000 par une équipe de bénévoles et professionnels du secteur des arts de la rue.  Depuis, un programme culturel de qualité a permis d’attirer à Flobecq les plus grandes compagnies européennes de théâtre de rue, mais également de nombreux artistes de talent. Les Antoniades sont devenues un événement incontournable qui attire chaque année une foule considérable du vendredi soir au mardi midi.

Au programme : une grande soirée-spectacle autour de saint Antoine le vendredi soir, des « fanfaroniades », des concerts, un marché du terroir, un « festival de la soupe », et, le dimanche, le « cortège des Antoniades » auquel participe un nombre important de sociétés musicales et géants de la région ainsi que la société des Gilles de Flobecq. Les protagonistes de ce cortège sont cependant saint Antoine et ses trois cochons géants.

Les Antoniades de Flobecq

Un week-end aux alentours du 17 janvier

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Les Macralles du Val de Salm

Macralle du Val de Salm

En wallon, le terme Marcralle désigne une sorcière, une personne ayant des pouvoirs maléfiques. A Vielsalm, le groupe folklorique des Macralles fut fondé en 1955. D’après la légende, une Macralle de la ville, Gustine Maka, offrit à des jeunes gens à la recherche de myrtilles un verre de genièvre et du tchatcha, sorte de nectar fait de myrtilles fraîches écrasées. 

Malheureusement, les myrtilles étaient « emmacrallées » et ils furent tous transformés en Macralles. Tous les ans, les Macralles de Vielsalm tiennent leur Sabbat en présence du NeûrBo (bouc noir), qui n’est autre que le diable, et de quelques 2000 spectateurs. Elles relatent leurs méfaits de l’année et intronisent certaines personnalités qui peuvent alors se faire appeler « Baron des Frambâches ». 

Sabbat des macralles du Val de Salm

 

Sabbat des macralles du Val de Salm

20 juillet

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La fête de la Saint-Hubert

Fête de la Saint-Hubert © J.-L. Mertens

La Fête de la Saint-Hubert se déroule à Saint-Hubert même, mais également dans de nombreuses autres localités, par exemple à Dinant, La Roche-en-Ardenne, Lasnes et Villers-la-Ville. Saint Hubert était évêque de Liège et est mort en 727. Une centaine d’années plus tard, ses reliques étaient réputées guérir la rage ; pour ce faire, on introduisait, par exemple, des fragments minuscules de l’étole du saint sous la peau du malade. Depuis le IXe siècle, saint Hubert est également invoqué pour le succès des chasseurs et la protection des chiens et des chevaux. Tous les ans, le dimanche du premier week-end de novembre, une messe en son honneur est célébrée à Saint-Hubert. 

A la sortie de la messe, une bénédiction de pains et une imposition de la relique ont lieu, suivis par la bénédiction des animaux devant la Basilique. On bénit non seulement les chevaux et les chiens, mais aussi d’autres animaux domestiques et même les peluches des enfants. Si la messe et la bénédiction se trouvent au centre des festivités, il y a d’autres animations à partir de 9 heures : des groupes folkloriques, un marché artisanal, des sonneries de trompes de chasse, des rassemblements de cavaliers, de chasseurs, de Compagnons de saint Hubert, des lanceurs de drapeaux, etc.

Fête de la Saint-Hubert © J.-L. Mertens

Le premier week-end de novembre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© © Marc Verpoorten - Office du Tourisme de Liège

Les fêtes d’Outremeuse à Liège

Grandes fêtes populaires d’origine religieuse, les fêtes d’Outremeuse atteignent leur apothéose le 15 août. Le religieux et le profane font bon ménage : les quatre jours précédant l’Ascension, marché aux puces, spectacles de marionnettes, concerts, jeux populaires et dégustations assurent une ambiance de fête dans le quartier. 

Le matin de l’Assomption, une procession présentant la Vierge noire d’Outremeuse sillonne les rues du quartier et une messe en wallon est célébrée. D’autre part, un grand cortège avec un millier de participants est organisé l’après-midi. Une particularité des Fêtes de l’Outremeuse sont les potales (niches dans un mur contenant une statue de saint) fleuries et illuminées (semaine du 15 août).

 

 

15 août

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

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Les fêtes du 14 juillet à Liège

Depuis le lendemain de la seconde Guerre mondiale, la cité ardente fête le 14 juillet plutôt que le 21, en souvenir de l’époque napoléonienne durant laquelle la ville était rattachée à la France, mais surtout pour rendre hommage aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Les festivités attirent tous les ans quelques dizaines de milliers de personnes – wallonnes et françaises – toutes attachées à la culture française. Dégustations au « village gaulois », bal populaire, cérémonie d’hommage aux héros nationaux, concerts et, évidemment, un gigantesque feu d’artifice sont les ingrédients d’une fête célébrée avec une ferveur populaire exceptionnelle.

 

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Les fêtes de Wallonie, les Molons de la Royale Moncrabeau et les Echasseurs de Namur

Les Fêtes de Wallonie rassemblent chaque année à Namur des dizaines de milliers de personnes, venues le temps d'un week-end célébrer dans la capitale, la culture et l'histoire wallonnes. Un programme festif composé de concerts de tous styles, stands de dégustation (de peket, notamment), vente de jouets et bibelots, animations pour enfants, groupes folkloriques, épreuves sportives, messe en wallon, etc., le tout dans une ambiance bon enfant.
Plus traditionnels, s’y rencontrent également les Molons et les Echasseurs. Les premiers sont un groupe littéraire, philanthropique et humoristique de 40 hommes, fondé officiellement en 1843 dans le curieux but de cultiver l’art du mensonge. A cet effet, un grand concours de minteries est même organisé début septembre. Mais le talent de ces hommes portant tous la même tenue, dont font partie un chapeau conique sur lequel figure le nombre 40 et une grande cape bleue, ne s’arrête pas là : ils sont également chanteurs et musiciens et jouent d’instruments complètement hétéroclites et fantaisistes. 

Ils sont souvent installés sur un gradin fixe ou roulant qui leur confère encore plus d’originalité. Les Echasseurs sont un autre groupe incontournable des festivités. Ils représentent une des plus anciennes coutumes du folklore namurois, les combats sur échasses étant attestés dès 1411. Les jouteurs de Namur sont répartis en deux groupes, les Mélans et les Avresses.  Au son des tambours qui scandant la bataille, habillés à la mode du XVIIe siècle, ils tentent de faire tomber l’adversaire en l’attaquant, par exemple, des épaules et des échasses.

 

Le troisième week-end de septembre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© Office du Tourisme - Béatrice Caufriez

Le crossage de rue en Wallonie picarde

Le mercredi des Cendres, dans quelques rares localités du Hainaut occidental, a lieu le crossage de rue. Le principe du jeu est le suivant : des tonneaux sont installés devant les cafés du village. Les participants doivent atteindre ces cibles en cognant sur une boule en bois avec un maillet à long manche. L’originalité repose sur le principe de « deux coups en avant, un coup en arrière », les premiers effectués par la première équipe, le deuxième effectué par l’équipe adverse qui tape dans l’autre sens. 

A chaque partie, on parie sur le nombre de « coups » qu’il faudra pour toucher la cible. La journée est ponctuée par des haltes dans les cafés. Le crossage de rue est réservé à la gente masculine… Il est pratiqué, par exemple, à Chièvres, à Blaton, à Stambruges et à Angre.

Mercredi des Cendres

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La cavalcade de Jemappes

L’origine de cette manifestation folklorique remonte à 1862 ; à l’époque, il s’agissait d’un cortège folklorique et religieux, organisé par la société Saint-Eloi dans un but philanthropique. La cavalcade sous sa forme actuelle a fêté ses 100 ans d’existence en 2006. Elle réunit chaque année des dizaines de groupes dont cinq sociétés de Gilles. Des chars font également partie du cortège, tout comme le Coq de Jemappes et le Géant Dominique accompagné des siens. 

Les sociétés de Gilles ainsi que les deux sociétés de Fantaisie animent également les journées de la veille et du lendemain de la cavalcade. Le dimanche et le lundi se terminent en apothéose par un feu d’artifice.



 

Lundi de Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le Sabbat des Sorcières d’Ellezelles

Une fois par an, le village d’Ellezelles, situé dans le Pays des Collines, est envahi par les Sorcières qui fêtent leur sabbat pour commémorer le souvenir de Quintine de la Glisserie, condamnée au bûcher pour sorcellerie, avec quatre autres femmes, le 26 octobre 1610. Cette fête fut organisée, dès 1972, à l’initiative de Jacques Vandewattyne, artiste-fondateur, notamment, du Sentier de l’Etrange ellezellois, sur le lieu-dit « la butte aux sorcières », près de la place à l’Aulnoit, où il avait cru reconnaître un site archéologique. Entretemps, le Sabbat s’est déplacé vers un site plus proche du centre, jouxtant les nouveaux bâtiments de l’Administration communale.   

La fête, organisée chaque dernier samedi de juin, attire des milliers de visiteurs au rythme de l’incantation des sorcières : « Houp, houp, riki, rikète,

Pad’ zeûr lès haies et lès bouchons, (par-dessus les haies et les buissons)

Vole au diâle et co pus long !! (va au diable et encore plus loin) »

Les Sorcières dansent une ronde autour du Diable et font rapport des méfaits qu’elles ont accomplis durant l’année, reprenant des faits de la vie locale, régionale voire nationale, originellement en patois. Le maître les récompense chaque fois d’une louche de philtre magique et finit par choisir sa compagne, la Reine du Sabbat. Le festin est interrompu par l’apparition de la milice locale qui capture l’une d’entre elle. Elle est ensuite jugée et brûlée – ou libérée en fonction de la commisération du tribunal et du scénario de l’année. Le Sabbat se termine par un grand feu d’artifice.   

Dernier samedi de juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le goûter matrimonial d’Ecaussinnes

Cette fête de renommée internationale trouve ses origines dans une pénurie de mariages à Ecaussinnes-Lalaing, au tournant du XIXe siècle, à laquelle voulut remédier un certain Marcel Tricot. En 1903, celui-ci eut l’idée d’annoncer au moyen d’affiches que 60 jeunes filles à marier offraient aux célibataires, le lundi de la Pentecôte, un « Goûter monstre » à l’occasion de « l’arbre de mai » planté en l’honneur de la jeunesse. Il envoya également une copie de l’affiche à 13 journaux du pays. 

Ainsi fut né le premier « Goûter matrimonial d’Ecaussinnes-Lalaing ». Encore aujourd’hui, la ville donne rendez-vous aux célibataires le lundi de la Pentecôte, jour de la réunion des candidats au mariage et de la formation des couples, avec délivrance du diplôme du mariage d’un jour. Cependant, toute la localité vit pendant trois jours dans une ambiance festive avec brocante, marché artisanal, apéritif de l’amour, concerts et autres animations. Le point d’orgue est un grand feu d’artifice en clôture.

Lundi de la Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013