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La Marche Saints-Pierre-et-Paul de Thy-le-Château

Dès le printemps, les corps d’office sont désignés ; la matinée du Dimanche de Pâques est dès lors consacrée à l’organisation de la cérémonie et l’après-midi à la désignation des officiers et des cantinières, au terme d’une enchère qui permet le financement de la manifestation. Le corps d’office organise la totalité de la marche. Trois compagnies y participent actuellement : la Relève (les jeunes n’ayant pas 16 ans accomplis), les Zouaves et celle des saints Pierre et Paul qui ferme la marche.

Le dimanche a lieu la procession à travers les rues de la ville. Les temps forts en sont la descente de la rue des Carrossiers (vers 10h15), le bataillon carré au terrain de football (vers 16h30) et la procession au château (vers 18h30). La fête, sous une forme plus populaire, se poursuit ensuite.

 

Dimanche suivant le 29 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© B. Empain

La Marche Saint-Roch de Thuin

Il n’y a pas moins de sept marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse qui sont dédiées à saint Roch que l’on invoque plus spécifiquement contre la peste. Le refrain du cantique à saint Roch parle pour lui-même: « O saint Roch ! O notre bon Père. De ton bras nous venons implorer le secours. Garde-nous de la peste, entends notre prière. Et soutiens tes enfants toujours. » La marche de Thuin rassemble chaque année les 14 sociétés locales ainsi que des groupes invités, ce qui représente plus de 2000 participants. Les festivités commencent le samedi soir avec le tir des campes et la retraite aux flambeaux. 

Le dimanche après-midi, la marche part de la Ville Haute, fait une halte pour un hommage au saint dans l’église du Christ Roi et poursuit ensuite sa route vers la chapelle Saint-Roch où les marcheurs défilent en file autour de la chapelle. Les soldats du Premier et du Second Empire côtoient les Zouaves pontificaux – qui portent la statue du saint –, les Mousquetaires, les Sœurs grises, etc. Vers 19h30, a lieu la rentrée solennelle en l’église de la Ville Basse. Le programme du lundi est également chargé, mais cette fois-ci, seules les sociétés locales sont présentes.

Troisième dimanche de mai

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Fiacre de Tarcienne

Créée en 1856, la marche de Tarcienne rend hommage à Saint-Fiacre, saint des jardiniers ; elle ouvre le calendrier des marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Le samedi après-midi, les marcheurs se rendent au cimetière militaire afin de rendre hommage aux soldats tombés lors de la bataille de la Sambre, le 23 août 1914. 

Le dimanche, la journée commence par la prise du drapeau, la messe en l'honneur de saint Fiacre, les premières salves et la remise des décorations ; débute ensuite la procession avec la statue du saint qui se terminera dès 13 heures. L’après-midi, le cortège se forme à nouveau, sans la statue cette fois, et rend visite aux tombes des marcheurs défunts. La journée se clôture par le bataillon carré. Le lundi est marqué par une messe solennelle en l’honneur des marcheurs, le matin, et la visite de la compagnie chez les officiers, l’après-midi, et se termine par une retraite aux flambeaux.



 

1er dimanche de mai

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Sainte-Anne de Silenrieux

La marche Sainte-Anne est attestée à Silenrieux depuis 1619. Le passage des places d’officiers et de cantinières prend la forme, comme dans beaucoup d’autres cas, d’une vente aux enchères. La manifestation commence le samedi, marqué notamment par une retraite aux flambeaux, et se clôture le lundi. 

Le dimanche, le réveil de la troupe se fait à 5 heures, il est suivi de l’appel, à 8 heures, de la prise du drapeau à l’Hôtel de ville puis de la procession.

 

Dimanche le plus proche du 26 juillet

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Pierre de Morialmé

La marche Saint-Pierre à Morialmé remonterait à 1854, année au cours de laquelle la fièvre des marais fit de véritables ravages parmi la population. Le médecin du village promit alors à saint Pierre une procession en échange de son intercession. Celle-ci eut lieu le 29 juin de cette année et, dans les jours qui suivirent, l’épidémie fut endiguée et les malades guérirent. Dès lors, la procession fut répétée annuellement. Cinquante ans plus tard, en 1904, participaient trois compagnies, les Vétérans, les Patriotes et les Amis réunis. 

Actuellement, seules les deux dernières subsistent. La discussion pour la répartition des rôles se fait peu avant le Lundi Pâques et est annoncée à cette date. Des visites aux donateurs potentiels sont ensuite organisées. La veille de la procession proprement dite, le samedi, les compagnies rendent hommage au monument aux Morts. Le Dimanche, les Patriotes se rendent à la messe pendant que les Amis réunis reçoivent les distinctions ; ce sera ensuite le tour des Patriotes. Le cortège se forme pour se rendre à la Chapelle Saint-Pierre où la statue du saint est installée sur un autel en plein air. Après que les honneurs militaires lui aient été rendus et le bivouac des hommes d’armes, la statue regagne sa chapelle et les compagnies rentrent au village sur la Grand Place duquel elles s’organisent en bataillon carré. Le lundi, elles saluent les personnalités et les membres protecteurs.

Dimanche suivant le 29 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Eloi de Laneffe

Saint Eloi est honoré au plus près du 25 juin, jour de la translation de ses reliques vers la cathédrale de Noyon en France en 1157. Patron des cultivateurs, des maréchaux-ferrants et des ouvriers du fer, il est également invoqué en lien avec les chevaux de trait et l’apaisement des chevaux turbulents. Ceci justifie la bénédiction des chevaux organisée lors de la marche Saint-Eloi à Laneffe. Précédées de la statue du saint, les montures sont menées à la fontaine où elles boivent l’eau bénite, font trois fois le tour de l’église et reçoivent une bénédiction, avant que ne soient distribués des petits pains et des fanions, autres symboles du saint.

Le passage des places a lieu, sous forme d’une vente aux enchères, le soir du Dimanche des Rameaux. La marche proprement dite commence le samedi par la sortie du corps d’office dans l’après-midi. Le dimanche est marqué par la bénédiction des chevaux à 7h00, viennent ensuite une messe, la visite au monument aux morts et la remise des décorations. La procession part vers midi, escortant la statue du saint vers la chapelle Saint-Eloi, puis en sens inverse. A 18h00 est jouée une marche unique en son genre dans la région, la marche des Turcs.

Dernier le plus proche du 25 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© BELMAR / èl Môjo dès Walons

La Marche ou Tour de la Madeleine de Jumet

Tous les documents anciens renseignent la Madeleine en tant que manifestation uniquement religieuse. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la Madeleine devient une procession accompagnée de figurants formant des troupes en armes et revêt dès lors un caractère folklorique. Ceci n’exclut pas que des soldats accompagnaient les processions antérieures ; cependant leur mission était de rehausser de leur présence les cérémonies officielles. Par ailleurs, dans le cadre des marches, les soldats n’ont pas véritablement embrassé la carrière militaire, il ne s’agit que de figurants. Malgré le fait que l’origine de la procession nous soit inconnue, divers éléments indiquent qu’elle est vieille de plusieurs siècles.

 

Aujourd’hui, la marche de la Madeleine attire chaque année les foules qui viennent admirer environ deux mille marcheurs portant des uniformes des armées russe, américaine, française, turque ou encore canadienne. La journée débute par la messe des pèlerins qui se célèbre à quatre heures du matin à la Chapelle de Jumet-Heigne. A la fin, les cloches sonnent à toutes volées, les tambours crépitent, les clairons éclatent, la procession-marche de la Madeleine s’ébranle. Les reliques de Marie-Madeleine sont suivies par les pèlerins et, à distance, par le premier groupe de marcheurs. Le tour passe par les communes de Roux, Courcelles, Viesville, Thiméon et Gosselies – un périple de 22 km. La particularité de cette marche est l’étrange « danse » des marcheurs au lieu-dit de « Terre à l’danse ». Son origine est à chercher dans une légende. La très chrétienne châtelaine Marie-Madeleine était victime de la peste ; afin d’implorer sa guérison, une procession fut mise en place. Alors qu’elle touchait à sa fin, un cavalier annonça le miracle : la châtelaine était guérie. De joie, tout le monde se mit à danser.

Dimanche le plus proche du 22 juillet

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Roch d’Ham-sur-Heure

 

Marche Saint-Roch d'Ham-sur-Heure

Saint Roch est le plus souvent figuré en pèlerin médiéval, portant bourdon, gourde et besace et est de ce fait parfois confondu avec saint Jacques. Saint Roch porte cependant une plaie sur la cuisse, symbolisant la peste bubonique qu’il avait contractée en soignant des malades. La première mention officielle moderne de la marche Saint-Roch date de 1863, mais les habitants d’Ham-sur-Heure adoptèrent comme date de naissance de leur marche l’année 1638, celle inscrite sur la façade de la chapelle dédiée à leur saint patron.

A partir du samedi, des groupes de marcheurs et de tambours parcourent le village sans relâche. Le dimanche, le réveil est programmé pour 5 heures et une messe est dite à 9 heures en l’église Saint-Martin. La procession et la marche partent à midi et rentrent dans la cour du château à 17 heures 15. Les dimanche et lundi soirs, une retraite aux flambeaux est organisée. A cette occasion, le défilé sillonne toutes les rues du centre et les musiciens interprètent une vieille marche locale « Vive saint Roch ». A la fin, les flambeaux forment un immense bûcher sur la Grand’ Place autour duquel soldats et spectateurs dansent ensemble.

Marche Saint-Roch d'Ham-sur-Heure

Dimanche suivant le 15 août

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© BELMAR / èl Môjo dès Walons

La Marche Sainte-Rolende de Gerpinnes


Sainte Rolende, fille d’un roi Lombard, refusa d’épouser Oger, fils d’un roi d’Ecosse, pour consacrer sa vie à Dieu. Elle fuit la maison familiale pour se rendre à Cologne mais, épuisée par le voyage, elle meurt en chemin près de Gerpinnes. Une huile embaumée et miraculeuse coulait de son corps. Le fiancé, inconsolable, entra en religion et fut canonisé lui aussi. La marche de Gerpinnes est considérée comme particulièrement significative de l’Entre-Sambre-et-Meuse. 

Le dimanche de Pentecôte, la compagnie de Gerpinnes tire une première salve en l’honneur de sainte Rolende. Le lundi, les habitants sont réveillés dès 1 heure du matin par les officiers et tambours. Après la messe de 3 heures, un moment particulièrement émouvant, 3000 marcheurs équipés d’uniformes des premier et deuxième empires, pèlerins, membres du clergé et de la confrérie accompagnent la châsse de la sainte tout au long des 35 kilomètres au cours desquels les participants traversent dix villages différents. Sur son parcours, à Hanzinne précisément, la châsse de saint Oger rejoint la procession. A un moment donné, les porteurs de la châsse de sainte Rolende accélèrent le pas pour distancer ceux du fiancé, symbolisant ainsi leur séparation. La châsse fait son rentrée solennelle à l’église vers 20 heures, après avoir parcouru les rues de la ville.

 

Lundi de Pentecôte

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

La Marche Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville

Saint Feuillen, Foillan à l’origine, est un moine venu d’Irlande au VIIe siècle pour évangéliser nos régions. Avec sainte Gertrude, il fonda un monastère à Fosses-la-Ville. La plus ancienne procession en l’honneur du patron de la cité est celle de 1086 organisée à l’occasion de la translation de ses reliques dans une nouvelle châsse ; par la suite, et au moins dès 1566, la procession se poursuit, accompagnée d’hommes en armes pour évoluer vers une marche.

Aujourd’hui, plus de 3000 marcheurs de Fosses et de ses hameaux, mais aussi des communes voisines, escortent le buste et la châsse de saint Feuillen au son des fifres et des tambours. Le cortège qui parcourt une distance de 12 km autour de la ville, entre 8 et 19 heures, se termine par une tradition typiquement fossoise appelée « Feu de file » : chaque soldat vient tirer une dernière fois devant la statue de saint Feuillen, face au portail de la collégiale. Un spectacle spécifique de la région est constitué par les bataillons carrés, réunissant les marcheurs sur une seule ligne.

 

Tous les sept ans, le dernier dimanche de septembre

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013